UE258 - Relations de service et rapports sociaux : le cas du travail en milieu médical

• 105 bd Raspail
  105 bd Raspail 75006 Paris
  Salle 1
  1er semestre / hebdomadaire, vendredi 11:00-13:00
  du 23 octobre 2020 au 29 janvier 2021

Dernière modification : 15 octobre 2020 14:16

Type d'UE

Séminaires DE/MC

Disciplines

Sociologie

Page web

-

Langues

français

Mots-clés

Classes sociales Genre Racismes et races Santé Sociologie Travail

Aires culturelles

-

• Séminaires de recherche – Études sur le genre-Histoire – M1/S1-M2/S3
  Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
  MCC – contrôle continu
• Séminaires de recherche – Études sur le genre-Sociologie – M1/S1-M2/S3
  Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
  MCC – contrôle continu
• Séminaires de recherche – Migrations – M1/S1-M2/S3
  Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
  MCC – contrôle continu
• Séminaires de recherche – Sciences sociales-Pratiques de l'interdisciplinarité en sciences sociales – M1/S1-M2/S3
  Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
  MCC – contrôle continu
• Séminaires de recherche – Sociologie – M1/S1-M2/S3
  Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
  MCC – contrôle continu

Contacts additionnels

-

Informations pratiques

-

Direction de travaux des étudiants

-

Réception des candidats

-

Pré-requis

-

En 2020-2021, le séminaire a poursuivi la réflexion autour des relations de service et de leur imbrication dans les rapports de genre, de classe, de race. Il s’est appuyé sur des enquêtes empiriques classiques en sociologie du travail mais aussi des enquêtes récentes voire en chantier pour interroger les liens entre développement des emplois de service et transformations de l’espace social, sexué, racialisé. Le fil rouge du séminaire de recherche cette année a été celui du travail en milieu médical, ouvrant notamment vers une réflexion sur la fabrique des inégalités de santé.

Il était organisé en 5 parties. La première établissait les inégalités de santé, prenant appui sur les études épidémiologiques. Pour contextualiser les données, il insistait également sur les effets du New Public Management sur la transformation des pratiques de soin voire l’accroissement des inégalités de santé. Au passage, plusieurs points ont été faits sur le fonctionnement très complexe du régime d’assurance santé français, son histoire et les transformations récentes. Cette première partie a montré que les inégalités de santé tiennent notamment aux inégalités de ressources sur le territoire et au sein de la patientèle. Cependant, contrairement à une idée reçue, les inégalités économiques jouent aussi un rôle dans l’accès à certains soins en France.

La deuxième partie a examiné de près le lien entre capital culturel des patient·es et pratiques de soin. Elle a montré comment les dispositions incorporées dans certains milieux sociaux ou au cours de la socialisation professionnelle produisent un ethos très éloigné du « malade idéal ». Par-delà la question des ethos et des styles de vie, elle a également mis en évidence l’importance des compétences scolaires de la patientèle pour obtenir un diagnostic ou un suivi approprié ; mais aussi paradoxalement, des différences de compétences scolaires entre médecins elles/eux-mêmes qui retentissent sur la qualité des soins apportés aux patient·es. C’est le cas par exemple lorsque les malades ont besoin de l’aide de leur généraliste pour faire reconnaître un cancer professionnel.

Les parties 3 et 4 sont entrées dans une thématique innovante dans le champ de la santé : saisir ce que les différences de pratiques des personnels de soin, et en particulier des médecins, fait aux différences de prise en charge, c’est-à-dire aux inégalités de santé. Dit autrement, dans le sillage par exemple des inégalités d’âge pour l’accès aux services de réanimation mis en évidence par la crise sanitaire, on s’est posé la question de savoir si la qualité du soin varie selon le genre, la race, la classe… du ou de la patiente. On a ainsi discuté toute une série de nouvelles études qui analysent les effets de ces différentes variables sur le traitement – parfois discriminatoire – de certaines populations. La partie 3 s’est concentrée sur des variables propres à la scène professionnelle (influence de la formation des médecins, de leur fréquentation des congrès, différences de position junior/senior…). Tandis que la partie 4 a abordé les différences de pratiques selon le genre, la classe et la race, tant de la patientèle que des médecins.

La cinquième partie du séminaire a été consacrée à la discussion des travaux de recherche des étudiant·es dont les enquêtes portent sur le milieu médical.

 

Publications

• Avec I. Ramos Vacca, « Getting your hands dirty for other people. Female occupations and the moral division of labor », Travail, genre et sociétés, 2020/1, n° 43, p. 85-102.
• « Aides à domicile, les ouvrières du soin », dans La Santé. Un enjeu de société, Auxerre, Éditions Sciences humaines, 2020.

• Séminaires de recherche – Études sur le genre-Histoire – M1/S1-M2/S3
  Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
  MCC – contrôle continu
• Séminaires de recherche – Études sur le genre-Sociologie – M1/S1-M2/S3
  Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
  MCC – contrôle continu
• Séminaires de recherche – Migrations – M1/S1-M2/S3
  Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
  MCC – contrôle continu
• Séminaires de recherche – Sciences sociales-Pratiques de l'interdisciplinarité en sciences sociales – M1/S1-M2/S3
  Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
  MCC – contrôle continu
• Séminaires de recherche – Sociologie – M1/S1-M2/S3
  Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
  MCC – contrôle continu

Contacts additionnels

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Informations pratiques

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Direction de travaux des étudiants

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Réception des candidats

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Pré-requis

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• 105 bd Raspail
  105 bd Raspail 75006 Paris
  Salle 1
  1er semestre / hebdomadaire, vendredi 11:00-13:00
  du 23 octobre 2020 au 29 janvier 2021

En 2020-2021, le séminaire a poursuivi la réflexion autour des relations de service et de leur imbrication dans les rapports de genre, de classe, de race. Il s’est appuyé sur des enquêtes empiriques classiques en sociologie du travail mais aussi des enquêtes récentes voire en chantier pour interroger les liens entre développement des emplois de service et transformations de l’espace social, sexué, racialisé. Le fil rouge du séminaire de recherche cette année a été celui du travail en milieu médical, ouvrant notamment vers une réflexion sur la fabrique des inégalités de santé.

Il était organisé en 5 parties. La première établissait les inégalités de santé, prenant appui sur les études épidémiologiques. Pour contextualiser les données, il insistait également sur les effets du New Public Management sur la transformation des pratiques de soin voire l’accroissement des inégalités de santé. Au passage, plusieurs points ont été faits sur le fonctionnement très complexe du régime d’assurance santé français, son histoire et les transformations récentes. Cette première partie a montré que les inégalités de santé tiennent notamment aux inégalités de ressources sur le territoire et au sein de la patientèle. Cependant, contrairement à une idée reçue, les inégalités économiques jouent aussi un rôle dans l’accès à certains soins en France.

La deuxième partie a examiné de près le lien entre capital culturel des patient·es et pratiques de soin. Elle a montré comment les dispositions incorporées dans certains milieux sociaux ou au cours de la socialisation professionnelle produisent un ethos très éloigné du « malade idéal ». Par-delà la question des ethos et des styles de vie, elle a également mis en évidence l’importance des compétences scolaires de la patientèle pour obtenir un diagnostic ou un suivi approprié ; mais aussi paradoxalement, des différences de compétences scolaires entre médecins elles/eux-mêmes qui retentissent sur la qualité des soins apportés aux patient·es. C’est le cas par exemple lorsque les malades ont besoin de l’aide de leur généraliste pour faire reconnaître un cancer professionnel.

Les parties 3 et 4 sont entrées dans une thématique innovante dans le champ de la santé : saisir ce que les différences de pratiques des personnels de soin, et en particulier des médecins, fait aux différences de prise en charge, c’est-à-dire aux inégalités de santé. Dit autrement, dans le sillage par exemple des inégalités d’âge pour l’accès aux services de réanimation mis en évidence par la crise sanitaire, on s’est posé la question de savoir si la qualité du soin varie selon le genre, la race, la classe… du ou de la patiente. On a ainsi discuté toute une série de nouvelles études qui analysent les effets de ces différentes variables sur le traitement – parfois discriminatoire – de certaines populations. La partie 3 s’est concentrée sur des variables propres à la scène professionnelle (influence de la formation des médecins, de leur fréquentation des congrès, différences de position junior/senior…). Tandis que la partie 4 a abordé les différences de pratiques selon le genre, la classe et la race, tant de la patientèle que des médecins.

La cinquième partie du séminaire a été consacrée à la discussion des travaux de recherche des étudiant·es dont les enquêtes portent sur le milieu médical.

 

Publications

• Avec I. Ramos Vacca, « Getting your hands dirty for other people. Female occupations and the moral division of labor », Travail, genre et sociétés, 2020/1, n° 43, p. 85-102.
• « Aides à domicile, les ouvrières du soin », dans La Santé. Un enjeu de société, Auxerre, Éditions Sciences humaines, 2020.