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UE251 - Pour étudier le travail
Lieu et planning
-
105 bd Raspail
Salle 1
105 bd Raspail 75006 Paris
1er semestre / hebdomadaire, vendredi 09:00-11:00
du 23 octobre 2020 au 29 janvier 2021
Description
Dernière modification : 2 octobre 2020 16:18
- Type d'UE
- Enseignements fondamentaux de master
- Disciplines
- Sociologie
- Page web
- -
- Langues
- français
- Mots-clés
- Classes sociales Enquêtes Genre Racismes et races Sociologie Travail
- Aires culturelles
- Amérique du Nord France
Intervenant·e·s
- Christelle Avril [référent·e] maîtresse de conférences, EHESS / Centre Maurice-Halbwachs (CMH)
Le séminaire se veut une introduction à la sociologie du travail. Il explore les premières recherches sur le monde ouvrier aux États-Unis et en France jusqu’à celles plus contemporaines sur les métiers de service. C’est en entrant dans le détail des enquêtes menées, de leurs résultats et de leurs dispositifs méthodologiques, que le séminaire permet de découvrir et de s’approprier un ensemble d’outils conceptuels pour étudier le travail.
- Introduction
Vendredi 23 octobre 2020 : Séance 1 : Introduction (séminaire, plan, consignes de validation)
Vendredi 30 octobre 2020 : Séance 2 : Séance d’entraînement pour les devoirs à rendre
Véronique Moulinié, « La passion hiérarchique. Une ethnographie du pouvoir en usine », Terrain, n° 21, octobre 1993, p. 129-142.
- Partie I : Le travail depuis les postes et l’organisation
Vendredi 6 novembre 2020 : Séance 3 : Devoir 1 – Progrès technique et les conditions de travail (discussion et correction collective du devoir 1)
Vendredi 13 novembre 2020 : Séance 4 : Les enquêtes sur le travail ouvrier
Vendredi 20 novembre 2020 : Séance 5 : Devoir 2 – Les rapports hiérarchiques de pouvoir et les pratiques de résistance (discussion et correction collective du devoir 2)
Vendredi 27 novembre 2020 : Séance 6 : Les enquêtes sur les organisations
Vendredi 4 décembre 2020 : Séance 7 : Devoir 3 – Contextes locaux et normes institutionnelles (discussion et correction collective du devoir 3)
- Partie II : Le travail depuis l'expérience des travailleuses et travailleurs
Vendredi 11 décembre 2020 : Séance 8 : Les enquêtes interactionnistes
Vendredi 18 décembre 2020 : Séance 9 : Devoir 4 – Perspectives sociologiques sur le travail dans les services (discussion et correction collective du devoir 4)
Vendredi 8 janvier 2021 : Séance 10 : Les enquêtes sur la socialisation
Vendredi 15 janvier 2021 : Séance 11 : Devoir 5 – Les dispositions au travail (discussion et correction collective du devoir 5)
Attention : pas de séance le 22 janvier
- Conclusion
Vendredi 29 janvier 2021 : Séance 12 : Retour sur les notes finales et remise des fiches de validation, et bilan
(le 22 janvier est programmé en cas d’annulation d’une séance au cours du semestre)
Master
-
Initiation/introduction
– Sciences sociales-Pratiques de l'interdisciplinarité en sciences sociales
– M1/S1-M2/S3
Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
MCC – contrôle continu -
Initiation/introduction
– Sociologie
– M1/S1-M2/S3
Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
MCC – contrôle continu
Renseignements
- Contacts additionnels
- -
- Informations pratiques
- -
- Direction de travaux des étudiants
- -
- Réception des candidats
- -
- Pré-requis
merci de s'inscrire par courriel auprès de Christelle Avril avant la première séance du séminaire.
Compte rendu
Dans la lignée de l’ouvrage Enquêter sur le travail : méthodes, concepts, récits (La Découverte, « Grands repères » 2010) co-écrit avec Marie Cartier et Delphine Serre, ce séminaire s’est donné un double objectif. Tout d’abord offrir aux étudiant·es les moyens de s’approprier les résultats de la sociologie du travail à partir de la lecture et de l’analyse collective en séance des enquêtes passées et récentes déjà menées dans des univers de travail variés (ouvrier, employé, de cadres, dans le privé comme dans le public…). Apprendre ensuite aux étudiant·es à mener des enquêtes en sociologie du travail en identifiant les différents concepts de l’analyse sociologique déjà élaborés dans cette discipline de manière empirique et leur apprendre à réfléchir au choix de leurs méthodes d’enquête. Le séminaire a ainsi ouvert un espace de réflexion sur la constitution des dispositifs d’enquête les plus ajustés à saisir telle ou telle dimension du travail et sur les apports et limites du choix de telle méthode ou grille d’analyse. Il s’agissait à partir d’exemples concrets (les ouvrières et ouvriers, les facteur·ices, les musicien·nes, les éducateur·ices…) de comprendre que derrière chaque technique d’investigation se trouvent des enjeux théoriques spécifiques : les choix méthodologiques, empiriques, engagent en réalité le type d’objet étudié et des grilles d’analyse.
Ce séminaire s’est organisé en deux parties. La première a porté sur des enquêtes s’intéressant avant tout à la scène professionnelle pour saisir pratiques et rapports au travail. Elle a mis en avant des notions classiques de la sociologie du travail comme les conditions de travail, la qualification, l’écart entre travail prescrit et réel, les conflits de perspective, les dysfonctionnements organisationnels… La deuxième partie a proposé une sociologie du travail décloisonnée c’est-à-dire éclairant dans un même geste ce qui se passe sur la scène professionnelle et la formation des dispositions sur des scènes extérieures au travail. On a ainsi appréhendé la façon dont les pratiques et le rapport au travail diffèrent selon les socialisations familiales, notamment de genre et de classe ou encore selon l’appartenance à différentes générations et cultures nationales.
Ce séminaire a pour ligne de conduite une pédagogie rationnelle : les textes à lire une séance sur deux font l’objet d’un écrit à rendre selon une grille commune qui vise à faire expliciter la méthodologie et la grille d’analyse choisies par l’auteur·ice. Cet écrit fait l’objet à la fois d’une correction individuelle (évaluation en continu) et en séance à travers une discussion collective. Pour éviter les effets d’auto-censure à l’oral liés entre autres aux différences de capitaux culturels et au genre, les étudiant·es discutent d’abord en sous-groupes avant de proposer à l’ensemble de "la classe" via un·e porte-parole, leurs réponses aux questions posées collectivement.
Publications
- Avec I. Ramos Vacca, « Getting your hands dirty for other people. Female occupations and the moral division of labor », Travail, genre et sociétés, 2020/1, n° 43, p. 85-102. https://www.cairn-int.info/article-E_TGS_043_0085--getting-your-hands-dirty.htm
- « Aides à domicile, les ouvrières du soin », dans La Santé. Un enjeu de société, Auxerre, Éditions Sciences humaines, 2020.
Dernière modification : 2 octobre 2020 16:18
- Type d'UE
- Enseignements fondamentaux de master
- Disciplines
- Sociologie
- Page web
- -
- Langues
- français
- Mots-clés
- Classes sociales Enquêtes Genre Racismes et races Sociologie Travail
- Aires culturelles
- Amérique du Nord France
Intervenant·e·s
- Christelle Avril [référent·e] maîtresse de conférences, EHESS / Centre Maurice-Halbwachs (CMH)
Le séminaire se veut une introduction à la sociologie du travail. Il explore les premières recherches sur le monde ouvrier aux États-Unis et en France jusqu’à celles plus contemporaines sur les métiers de service. C’est en entrant dans le détail des enquêtes menées, de leurs résultats et de leurs dispositifs méthodologiques, que le séminaire permet de découvrir et de s’approprier un ensemble d’outils conceptuels pour étudier le travail.
- Introduction
Vendredi 23 octobre 2020 : Séance 1 : Introduction (séminaire, plan, consignes de validation)
Vendredi 30 octobre 2020 : Séance 2 : Séance d’entraînement pour les devoirs à rendre
Véronique Moulinié, « La passion hiérarchique. Une ethnographie du pouvoir en usine », Terrain, n° 21, octobre 1993, p. 129-142.
- Partie I : Le travail depuis les postes et l’organisation
Vendredi 6 novembre 2020 : Séance 3 : Devoir 1 – Progrès technique et les conditions de travail (discussion et correction collective du devoir 1)
Vendredi 13 novembre 2020 : Séance 4 : Les enquêtes sur le travail ouvrier
Vendredi 20 novembre 2020 : Séance 5 : Devoir 2 – Les rapports hiérarchiques de pouvoir et les pratiques de résistance (discussion et correction collective du devoir 2)
Vendredi 27 novembre 2020 : Séance 6 : Les enquêtes sur les organisations
Vendredi 4 décembre 2020 : Séance 7 : Devoir 3 – Contextes locaux et normes institutionnelles (discussion et correction collective du devoir 3)
- Partie II : Le travail depuis l'expérience des travailleuses et travailleurs
Vendredi 11 décembre 2020 : Séance 8 : Les enquêtes interactionnistes
Vendredi 18 décembre 2020 : Séance 9 : Devoir 4 – Perspectives sociologiques sur le travail dans les services (discussion et correction collective du devoir 4)
Vendredi 8 janvier 2021 : Séance 10 : Les enquêtes sur la socialisation
Vendredi 15 janvier 2021 : Séance 11 : Devoir 5 – Les dispositions au travail (discussion et correction collective du devoir 5)
Attention : pas de séance le 22 janvier
- Conclusion
Vendredi 29 janvier 2021 : Séance 12 : Retour sur les notes finales et remise des fiches de validation, et bilan
(le 22 janvier est programmé en cas d’annulation d’une séance au cours du semestre)
-
Initiation/introduction
– Sciences sociales-Pratiques de l'interdisciplinarité en sciences sociales
– M1/S1-M2/S3
Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
MCC – contrôle continu -
Initiation/introduction
– Sociologie
– M1/S1-M2/S3
Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
MCC – contrôle continu
- Contacts additionnels
- -
- Informations pratiques
- -
- Direction de travaux des étudiants
- -
- Réception des candidats
- -
- Pré-requis
merci de s'inscrire par courriel auprès de Christelle Avril avant la première séance du séminaire.
-
105 bd Raspail
Salle 1
105 bd Raspail 75006 Paris
1er semestre / hebdomadaire, vendredi 09:00-11:00
du 23 octobre 2020 au 29 janvier 2021
Dans la lignée de l’ouvrage Enquêter sur le travail : méthodes, concepts, récits (La Découverte, « Grands repères » 2010) co-écrit avec Marie Cartier et Delphine Serre, ce séminaire s’est donné un double objectif. Tout d’abord offrir aux étudiant·es les moyens de s’approprier les résultats de la sociologie du travail à partir de la lecture et de l’analyse collective en séance des enquêtes passées et récentes déjà menées dans des univers de travail variés (ouvrier, employé, de cadres, dans le privé comme dans le public…). Apprendre ensuite aux étudiant·es à mener des enquêtes en sociologie du travail en identifiant les différents concepts de l’analyse sociologique déjà élaborés dans cette discipline de manière empirique et leur apprendre à réfléchir au choix de leurs méthodes d’enquête. Le séminaire a ainsi ouvert un espace de réflexion sur la constitution des dispositifs d’enquête les plus ajustés à saisir telle ou telle dimension du travail et sur les apports et limites du choix de telle méthode ou grille d’analyse. Il s’agissait à partir d’exemples concrets (les ouvrières et ouvriers, les facteur·ices, les musicien·nes, les éducateur·ices…) de comprendre que derrière chaque technique d’investigation se trouvent des enjeux théoriques spécifiques : les choix méthodologiques, empiriques, engagent en réalité le type d’objet étudié et des grilles d’analyse.
Ce séminaire s’est organisé en deux parties. La première a porté sur des enquêtes s’intéressant avant tout à la scène professionnelle pour saisir pratiques et rapports au travail. Elle a mis en avant des notions classiques de la sociologie du travail comme les conditions de travail, la qualification, l’écart entre travail prescrit et réel, les conflits de perspective, les dysfonctionnements organisationnels… La deuxième partie a proposé une sociologie du travail décloisonnée c’est-à-dire éclairant dans un même geste ce qui se passe sur la scène professionnelle et la formation des dispositions sur des scènes extérieures au travail. On a ainsi appréhendé la façon dont les pratiques et le rapport au travail diffèrent selon les socialisations familiales, notamment de genre et de classe ou encore selon l’appartenance à différentes générations et cultures nationales.
Ce séminaire a pour ligne de conduite une pédagogie rationnelle : les textes à lire une séance sur deux font l’objet d’un écrit à rendre selon une grille commune qui vise à faire expliciter la méthodologie et la grille d’analyse choisies par l’auteur·ice. Cet écrit fait l’objet à la fois d’une correction individuelle (évaluation en continu) et en séance à travers une discussion collective. Pour éviter les effets d’auto-censure à l’oral liés entre autres aux différences de capitaux culturels et au genre, les étudiant·es discutent d’abord en sous-groupes avant de proposer à l’ensemble de "la classe" via un·e porte-parole, leurs réponses aux questions posées collectivement.
Publications
- Avec I. Ramos Vacca, « Getting your hands dirty for other people. Female occupations and the moral division of labor », Travail, genre et sociétés, 2020/1, n° 43, p. 85-102. https://www.cairn-int.info/article-E_TGS_043_0085--getting-your-hands-dirty.htm
- « Aides à domicile, les ouvrières du soin », dans La Santé. Un enjeu de société, Auxerre, Éditions Sciences humaines, 2020.