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UE19 - Le design comme esthétique sociale. Le laboratoire italien 1950-1980. 2


Lieu et planning


  • INHA
    2 rue Vivienne 75002 Paris
    annuel / mensuel (2e), mardi 14:00-17:00
    du 10 novembre 2020 au 8 juin 2021


Description


Dernière modification : 22 mai 2020 07:40

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Philosophie et épistémologie, Signes, formes, représentations
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Architecture Arts Culture matérielle Design Esthétique sociale Philosophie Techniques Urbaines (études) Ville
Aires culturelles
Europe
Intervenant·e·s
  • Emanuele Coccia [référent·e]   maître de conférences, EHESS / Centre d'histoire et de théorie des arts (CRAL-CEHTA)
  • Barbara Carnevali   maîtresse de conférences, EHESS / Centre des savoirs sur le politique : recherches et analyses (CESPRA)
  • Emanuele Quinz   maître de conférences, Université Paris 8 Vincennes-Saint Denis

Les environnements, les architectures, les instruments façonnés par les humains façonnent à leur tour leurs attitudes en constituant l’« apriori sensible » de l’expérience sociale. Le design médiatise ces relations de réciprocité en donnant aux choses une certaine forme plutôt qu’une autre. Qu’il soit un individu, un collectif ou une machine, le designer conçoit son objet selon une certaine vision de l’être humain, de ses besoins, de ses potentialités et de son rapport idéal à l’environnement : il peut avoir pour critère l’ergonomie, la fonctionnalité, l’économie des gestes, dans l’espoir d’affranchir les personnes de la fatigue et de l’angoisse de l’autoconservation ; il peut aussi aller à l’encontre de toute adaptation et rechercher des formes étranges qui provoquent la distanciation du milieu. (Ces options ne correspondent pourtant pas à une division entre conservation et contestation, les combinaisons entre les extrêmes étant multiples et complexes). Quel que soit le chemin suivi par ces différents courants et par leurs diverses interprétations, il est évident que le design est chargé de significations éthiques, sociales et politiques, dans la mesure où il est une pratique esthétique et qu’une pratique esthétique, en donnant une forme aux choses, donne des formes à la vie.

Le séminaire de cette année sera organisé en articulant les questions théoriques à un parcours historique centré sur les grands moments du design italien. Il sera bouclé par une ou deux conférences de Jeffrey Schnapp, professeur à l’Université d’Harvard et directeur du laboratoire metaLAB.


Master


  • Séminaires de recherche – Arts, littératures et langages-Images, cultures visuelles, histoire de l'art – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – semestriel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture

Renseignements


Contacts additionnels
emanuele.coccia@ehess.fr
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

sur rendez-vous.

 

Réception des candidats

sur rendez-vous.

Pré-requis
-

Compte rendu


Au cours de l’année académique 2021-2022, le séminaire a poursuivi et conclu le parcours commencé l’année précédente. L’objectif était d’aborder la question du rôle social et politique du design exercé à travers la dimension sensorielle (la forme des choses et son impact sur le corps), en l’analysant à travers une étude de cas historique de valeur exemplaire : le design italien de l’après-guerre aux dernières décennies, considéré comme un « laboratoire » majeur d’esthétique sociale.

La première session du séminaire, avec une participation en ligne de plus d’une centaine de personnes, dont des étudiants, des collègues enseignants d’écoles d’art et de design et des designers professionnels, a introduit les thèmes généraux du séminaire et les perspectives spécifiques proposées par les trois enseignants-chercheurs qui l’animent. Barbara Carnevali a proposé sa relecture du design italien comme modérateur du processus de modernisation à la lumière de la catégorie esthético-morale de la grâce (« Une modernité allégée ? »). Emanuele Quinz s’est concentré sur la relation entre le design de l’objet et le design des comportements – relation qui remet en question la fonction critique du design (« Du design de l’objet au design des comportements »), tandis qu’Emanuele Coccia a présenté son approche du design basée sur l’écologie : « Architecture, paysage et écologie : l’Italie entre Europe et États Unis ». Les trois présentations ont été suivies d’une longue discussion collective impliquant tous les participants.

La séance du 8 décembre 2020, « Olivetti : l’utopie concrète », s’est articulée autour de l’utopie humaniste d’Adriano Olivetti (1901-1960), qui incarne exemplairement la mission politique du design. Chef d’une entreprise spécialisée dans la fabrication de machines à écrire et dans celle des premiers ordinateurs, Olivetti fut le promoteur d’une politique de solidarité communautaire centrée sur l’architecture, l’urbanisme, le design et la communication pour l’amélioration de la vie collective. Le séminaire a reçu la participation de Daniele Balicco, professeur à l’université de Roma Tre, auteur de Umanesimo e tecnologia. Il caso Olivetti, Quodlibet, 2021 ; Alberto Saibene : historien de la culture italienne du XXe siècle, auteur de L’Italia d’Adriano Olivetti (Edizioni di Comunità, 2017), Il Paese più bello del mondo (UTET, 2019). La discussion a été accompagnée de la projection d’extraits des documentaires Prospettiva Olivetti (2020) et Paradigma Olivetti (2020) de Davide Maffei.

La séance du 12 janvier a été consacrée à Enzo Mari, avec une double présentation, par Emanuele Quinz et Barbara Carnevali. Dans son intervention, intitulée « Mari, avant le design » : E. Quinz a analysé et retracé les étapes de son parcours, qui de l’art l’ont mené au design. Dans cette première phase de son itinéraire, Mari a non seulement rencontré (et en partie anticipé) les protagonistes internationaux de l’art cynétique et programmé, la « dernière avant-garde », mais il a également posé les bases d’une perspective intransigeante d’engagement social et politique qui a par la suite animé son travail de designer. Barbara Carnevali, pour sa part, a interprété l’œuvre de Mari sous l’angle de la critique sociale : en s’interrogeant sur la « juste » forme des choses, Mari remet en question la société de consommation et relance une conception très politique du « projet », issue de la révolution industrielle et du rêve socialiste : démocratiser le bien-être matériel tout en refusant l’aliénation du travailleur.

Lors de la séance du 23 mars, « Italian Radicals : de la ville au désert », puisant dans la riche documentation qui s’offre enfin à la recherche, Emanuele Quinz a analysé une image récurrente, qui hante les écrits et les productions visuelles de certains protagonistes de la constellation radicale : le désert. Lieu de fascination et de pèlerinage, le désert représente l’antithèse absolue de la ville, le degré zéro, le vide d’architecture (et de design) – et donc le point de départ idéal pour repenser radicalement une discipline à la dérive, pour explorer les enjeux d’une architecture (et un design) du vide.

La session du 13 avril a retracé la relation entre le design et l’écologie en Italie depuis les années 1960. Après avoir esquissé une histoire de la relation entre le design et l’écologie, nous nous sommes intéressés à cinq designers italiens : le duo Franca Stagi et Cesare Leonardi, l’architecte Stefano Boeri et le duo Formafantasma.

Leonardi et Stagi ont été les premiers à faire de l’arbre l’objet privilégié de la pratique et de la réflexion en architecture et en design. À travers la publication de « L’architettura degli alberi » et la création du parc Amendola à Modène, ils ont pensé qu’à côté de la ville minérale, statique, grise, avec ses formes géométriques abstraites, il existe une deuxième ville, parallèle à la première, qui est mobile et dynamique et surtout vivante. Ce n’est qu’à partir de cet exemple que l’on peut analyser le travail de Stefano Boeri qui, à travers son « Bosco Verticale », a tenté de réunir ces deux villes en un seul bâtiment. Le gratte-ciel construit dans le centre de Milan incarne le manifeste d’une nouvelle alliance entre l’écologie et l’architecture : contre les tendances néo-primitives, il s’agit de rechercher la forêt à travers la modernité.

La conférence s’est terminée par une analyse du travail du duo Formafantasma, auteur d’une grande exposition à la Serpentine Gallery de Londres.

La séance du 11 mai a présenté la figure complexe et peu connue de Tomás Maldonado, philosophe et designer argentin naturalisé italien, en analysant en particulier son apport dans l’émergence d’une notion du design comme pratique sociale. Emanuele Quinz et Barbara Carnevali ont commenté l’ouvrage La speranza progettuale (1970). Fort de son expérience à l’École d’Ulm, fidèle aux principes humanistes du Bauhaus, Maldonado écrit dans son ouvrage un éloge de l’espoir, tout en opposant à la pensée utopique et nihiliste du post-moderne, l’alliance fertile entre conscience critique et rationalité opératoire.

Le séminaire s’est clos avec l’intervention de Jeffrey Schnapp, de l’université Harvard, qui a présenté un bilan historique et les nouveaux défis de son metaLab : https://metalabharvard.github.io/people/jeffrey.

Compte tenu du succès du séminaire en ligne, qui a vu une participation massive et constante tout au long de l’année avec la contribution de nombreux collègues d’autres institutions, les trois organisateurs ont décidé de le poursuivre sous le même format et de manière informelle : une série de rencontres pour l’année 2021-2022 se tiendront « en distanciel » dans le cadre des séminaires de l’EHESS et seront destinées aux chercheurs et aux intéressés, sans exigence de validation pour les étudiants.

Autour du projet de séminaire une nouvelle collection éditoriale est née : « Théories du design », dirigée par Barbara Carnevali, Emanuele Coccia et Emanuele Quinz aux Presses du Réel. Les premiers volumes traduits et édités sont Design pour un monde réel de Papanek et 25 façons de planter un clou d’Enzo Mari.

Publications

Barbara Carnevali

  • « Capitalisme, Politique et Esthétique. Le Projet Olivetti », Politika, mai 2021, https://www.politika.io/fr/article/capitalisme-politique-esthetique-projet-olivetti
  • « Un altro modernismo. La linea Persico-Olivetti » (sur le modernisme esthétique d’Olivetti), dans L’ospite ingrato, VI (numéro spécial « Umanesimo e tecnologia. Il laboratorio Olivetti », Éd. D. Balicco), automne 2021, p. 17-37.

Emanuele Coccia

  • Philosophie de la maison, Payot Rivages 2021
  • « La nature est design », dans Critique, n° 891-892, sous la dir. de Claire Brunet, Paris, Les édtions de Minuit, septembre 2021, p. 741-750.

Dernière modification : 22 mai 2020 07:40

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Philosophie et épistémologie, Signes, formes, représentations
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Architecture Arts Culture matérielle Design Esthétique sociale Philosophie Techniques Urbaines (études) Ville
Aires culturelles
Europe
Intervenant·e·s
  • Emanuele Coccia [référent·e]   maître de conférences, EHESS / Centre d'histoire et de théorie des arts (CRAL-CEHTA)
  • Barbara Carnevali   maîtresse de conférences, EHESS / Centre des savoirs sur le politique : recherches et analyses (CESPRA)
  • Emanuele Quinz   maître de conférences, Université Paris 8 Vincennes-Saint Denis

Les environnements, les architectures, les instruments façonnés par les humains façonnent à leur tour leurs attitudes en constituant l’« apriori sensible » de l’expérience sociale. Le design médiatise ces relations de réciprocité en donnant aux choses une certaine forme plutôt qu’une autre. Qu’il soit un individu, un collectif ou une machine, le designer conçoit son objet selon une certaine vision de l’être humain, de ses besoins, de ses potentialités et de son rapport idéal à l’environnement : il peut avoir pour critère l’ergonomie, la fonctionnalité, l’économie des gestes, dans l’espoir d’affranchir les personnes de la fatigue et de l’angoisse de l’autoconservation ; il peut aussi aller à l’encontre de toute adaptation et rechercher des formes étranges qui provoquent la distanciation du milieu. (Ces options ne correspondent pourtant pas à une division entre conservation et contestation, les combinaisons entre les extrêmes étant multiples et complexes). Quel que soit le chemin suivi par ces différents courants et par leurs diverses interprétations, il est évident que le design est chargé de significations éthiques, sociales et politiques, dans la mesure où il est une pratique esthétique et qu’une pratique esthétique, en donnant une forme aux choses, donne des formes à la vie.

Le séminaire de cette année sera organisé en articulant les questions théoriques à un parcours historique centré sur les grands moments du design italien. Il sera bouclé par une ou deux conférences de Jeffrey Schnapp, professeur à l’Université d’Harvard et directeur du laboratoire metaLAB.

  • Séminaires de recherche – Arts, littératures et langages-Images, cultures visuelles, histoire de l'art – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – semestriel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
Contacts additionnels
emanuele.coccia@ehess.fr
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

sur rendez-vous.

 

Réception des candidats

sur rendez-vous.

Pré-requis
-
  • INHA
    2 rue Vivienne 75002 Paris
    annuel / mensuel (2e), mardi 14:00-17:00
    du 10 novembre 2020 au 8 juin 2021

Au cours de l’année académique 2021-2022, le séminaire a poursuivi et conclu le parcours commencé l’année précédente. L’objectif était d’aborder la question du rôle social et politique du design exercé à travers la dimension sensorielle (la forme des choses et son impact sur le corps), en l’analysant à travers une étude de cas historique de valeur exemplaire : le design italien de l’après-guerre aux dernières décennies, considéré comme un « laboratoire » majeur d’esthétique sociale.

La première session du séminaire, avec une participation en ligne de plus d’une centaine de personnes, dont des étudiants, des collègues enseignants d’écoles d’art et de design et des designers professionnels, a introduit les thèmes généraux du séminaire et les perspectives spécifiques proposées par les trois enseignants-chercheurs qui l’animent. Barbara Carnevali a proposé sa relecture du design italien comme modérateur du processus de modernisation à la lumière de la catégorie esthético-morale de la grâce (« Une modernité allégée ? »). Emanuele Quinz s’est concentré sur la relation entre le design de l’objet et le design des comportements – relation qui remet en question la fonction critique du design (« Du design de l’objet au design des comportements »), tandis qu’Emanuele Coccia a présenté son approche du design basée sur l’écologie : « Architecture, paysage et écologie : l’Italie entre Europe et États Unis ». Les trois présentations ont été suivies d’une longue discussion collective impliquant tous les participants.

La séance du 8 décembre 2020, « Olivetti : l’utopie concrète », s’est articulée autour de l’utopie humaniste d’Adriano Olivetti (1901-1960), qui incarne exemplairement la mission politique du design. Chef d’une entreprise spécialisée dans la fabrication de machines à écrire et dans celle des premiers ordinateurs, Olivetti fut le promoteur d’une politique de solidarité communautaire centrée sur l’architecture, l’urbanisme, le design et la communication pour l’amélioration de la vie collective. Le séminaire a reçu la participation de Daniele Balicco, professeur à l’université de Roma Tre, auteur de Umanesimo e tecnologia. Il caso Olivetti, Quodlibet, 2021 ; Alberto Saibene : historien de la culture italienne du XXe siècle, auteur de L’Italia d’Adriano Olivetti (Edizioni di Comunità, 2017), Il Paese più bello del mondo (UTET, 2019). La discussion a été accompagnée de la projection d’extraits des documentaires Prospettiva Olivetti (2020) et Paradigma Olivetti (2020) de Davide Maffei.

La séance du 12 janvier a été consacrée à Enzo Mari, avec une double présentation, par Emanuele Quinz et Barbara Carnevali. Dans son intervention, intitulée « Mari, avant le design » : E. Quinz a analysé et retracé les étapes de son parcours, qui de l’art l’ont mené au design. Dans cette première phase de son itinéraire, Mari a non seulement rencontré (et en partie anticipé) les protagonistes internationaux de l’art cynétique et programmé, la « dernière avant-garde », mais il a également posé les bases d’une perspective intransigeante d’engagement social et politique qui a par la suite animé son travail de designer. Barbara Carnevali, pour sa part, a interprété l’œuvre de Mari sous l’angle de la critique sociale : en s’interrogeant sur la « juste » forme des choses, Mari remet en question la société de consommation et relance une conception très politique du « projet », issue de la révolution industrielle et du rêve socialiste : démocratiser le bien-être matériel tout en refusant l’aliénation du travailleur.

Lors de la séance du 23 mars, « Italian Radicals : de la ville au désert », puisant dans la riche documentation qui s’offre enfin à la recherche, Emanuele Quinz a analysé une image récurrente, qui hante les écrits et les productions visuelles de certains protagonistes de la constellation radicale : le désert. Lieu de fascination et de pèlerinage, le désert représente l’antithèse absolue de la ville, le degré zéro, le vide d’architecture (et de design) – et donc le point de départ idéal pour repenser radicalement une discipline à la dérive, pour explorer les enjeux d’une architecture (et un design) du vide.

La session du 13 avril a retracé la relation entre le design et l’écologie en Italie depuis les années 1960. Après avoir esquissé une histoire de la relation entre le design et l’écologie, nous nous sommes intéressés à cinq designers italiens : le duo Franca Stagi et Cesare Leonardi, l’architecte Stefano Boeri et le duo Formafantasma.

Leonardi et Stagi ont été les premiers à faire de l’arbre l’objet privilégié de la pratique et de la réflexion en architecture et en design. À travers la publication de « L’architettura degli alberi » et la création du parc Amendola à Modène, ils ont pensé qu’à côté de la ville minérale, statique, grise, avec ses formes géométriques abstraites, il existe une deuxième ville, parallèle à la première, qui est mobile et dynamique et surtout vivante. Ce n’est qu’à partir de cet exemple que l’on peut analyser le travail de Stefano Boeri qui, à travers son « Bosco Verticale », a tenté de réunir ces deux villes en un seul bâtiment. Le gratte-ciel construit dans le centre de Milan incarne le manifeste d’une nouvelle alliance entre l’écologie et l’architecture : contre les tendances néo-primitives, il s’agit de rechercher la forêt à travers la modernité.

La conférence s’est terminée par une analyse du travail du duo Formafantasma, auteur d’une grande exposition à la Serpentine Gallery de Londres.

La séance du 11 mai a présenté la figure complexe et peu connue de Tomás Maldonado, philosophe et designer argentin naturalisé italien, en analysant en particulier son apport dans l’émergence d’une notion du design comme pratique sociale. Emanuele Quinz et Barbara Carnevali ont commenté l’ouvrage La speranza progettuale (1970). Fort de son expérience à l’École d’Ulm, fidèle aux principes humanistes du Bauhaus, Maldonado écrit dans son ouvrage un éloge de l’espoir, tout en opposant à la pensée utopique et nihiliste du post-moderne, l’alliance fertile entre conscience critique et rationalité opératoire.

Le séminaire s’est clos avec l’intervention de Jeffrey Schnapp, de l’université Harvard, qui a présenté un bilan historique et les nouveaux défis de son metaLab : https://metalabharvard.github.io/people/jeffrey.

Compte tenu du succès du séminaire en ligne, qui a vu une participation massive et constante tout au long de l’année avec la contribution de nombreux collègues d’autres institutions, les trois organisateurs ont décidé de le poursuivre sous le même format et de manière informelle : une série de rencontres pour l’année 2021-2022 se tiendront « en distanciel » dans le cadre des séminaires de l’EHESS et seront destinées aux chercheurs et aux intéressés, sans exigence de validation pour les étudiants.

Autour du projet de séminaire une nouvelle collection éditoriale est née : « Théories du design », dirigée par Barbara Carnevali, Emanuele Coccia et Emanuele Quinz aux Presses du Réel. Les premiers volumes traduits et édités sont Design pour un monde réel de Papanek et 25 façons de planter un clou d’Enzo Mari.

Publications

Barbara Carnevali

  • « Capitalisme, Politique et Esthétique. Le Projet Olivetti », Politika, mai 2021, https://www.politika.io/fr/article/capitalisme-politique-esthetique-projet-olivetti
  • « Un altro modernismo. La linea Persico-Olivetti » (sur le modernisme esthétique d’Olivetti), dans L’ospite ingrato, VI (numéro spécial « Umanesimo e tecnologia. Il laboratorio Olivetti », Éd. D. Balicco), automne 2021, p. 17-37.

Emanuele Coccia

  • Philosophie de la maison, Payot Rivages 2021
  • « La nature est design », dans Critique, n° 891-892, sous la dir. de Claire Brunet, Paris, Les édtions de Minuit, septembre 2021, p. 741-750.