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UE188 - Écrire la Grande Guerre (1914-2021)


Lieu et planning


  • 105 bd Raspail
    105 bd Raspail 75006 Paris
    Salle 13
    annuel / mensuel (1re), lundi 09:00-13:00
    du 2 novembre 2020 au 3 mai 2021


Description


Dernière modification : 15 juillet 2020 13:09

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Histoire
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Analyse de discours Écriture Guerre Histoire Histoire culturelle Littérature
Aires culturelles
Amérique du Nord Europe France
Intervenant·e·s
  • Stéphane Audoin-Rouzeau [référent·e]   directeur d'études, EHESS / Centre des savoirs sur le politique : recherches et analyses (CESPRA)
  • Laurence Campa   professeure des universités, Université Paris Nanterre

Le séminaire se propose d’explorer toutes les formes de l’écriture de la Grande Guerre, de 1914 à nos jours. Il s’agira naturellement de mieux comprendre la littérature française et étrangère issue de 1914-1918, de s’interroger sur l’évolution de ses formes en vers et en prose, de suivre l’évolution du patrimoine littéraire relatif au conflit. Mais au carrefour de l’interprétation littéraire et de l’analyse historique, le séminaire invitera aussi à réfléchir aux interactions entre littérature et histoire (défis, questionnements, méthodes). À ce titre, l’écriture des historiens sera également questionnée pour elle-même. On étudiera donc également le jeu des influences réciproques et on se demandera de quelle manière la littérature contribue à transmettre un répertoire d’images et d’affects qui se métamorphose selon les contextes et les différentes configurations. L’écriture de la Grande Guerre pourra en outre être comprise au sens le plus large : ainsi, les « écritures » cinématographiques, artistiques, musicales, muséales, tout comme les inscriptions des monuments funéraires, s’inscrivent dans le champ d’investigation du séminaire.

Les séances auront lieu les : 2 novembre, 7 décembre 2019, 4 janvier, 1er février, 1er mars, 3 mai 2021.


Master


  • Séminaires de recherche – Études politiques – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture, exposé oral
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – exposé oral, fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire et sciences sociales – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – exposé oral, fiche de lecture

Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques

Contacter Stéphane Audoin-Rouzeau

Direction de travaux des étudiants

Sur RDV avec Stéphane Audoin-Rouzeau

Réception des candidats

Sur RDV avec Stéphane Audoin-Rouzeau

Pré-requis

Niveau licence ou équivalent


Compte rendu


Ce séminaire sur la Grande Guerre, codirigé par Stéphane Audoin-Rouzeau et Laurence Campa avec l’aide d’autres chercheurs et chercheuses dont les noms sont indiqués ci-dessus, a continué d’explorer (entièrement en visioconférence) les différentes formes de l’écriture de la Grande Guerre, de 1914 à nos jours. Après avoir été introduite par Laurence Campa et Stéphane Audoin-Rouzeau, la première séance du séminaire a été consacrée à la « rhétorique de la Grande Guerre dans la crise sanitaire de la Covid-19 », alors en cours. Stéphane Audoin-Rouzeau a analysé comment le discours politique en France – le discours présidentiel tout particulièrement – s’était adossé à l’événement 14-18 pour donner sens à l’événement nouveau que constituait la pandémie. Puis Anne Rasmussen s’est consacrée au « tropisme de la grippe espagnole de 1918 » au cours de ce même épisode pandémique. La seconde séance a été consacrée à la « panthéonisation » de Maurice Genevoix, intervenue un mois plus tôt à l’occasion du 11 novembre 2020 : Laurence Campa a analysé les rituels et les discours, Annette Becker (Université de Paris-Ouest Nanterre) l’œuvre d’Anselm Kiefer présentée sous la voute du Panthéon, et Esteban Buch (CRAL) a analysé l’œuvre musicale de Pascal Dusapin créée à l’occasion de la cérémonie. La troisième séance du séminaire a été consacrée à une relecture des écrits de Maurice Barrès pendant la Grande Guerre. Charles Ridel (CGPE, lycée Lakanal) a présenté la question des lettres envoyées à Maurice Barrès en 1914-1918, tandis que Denis Pernot (Université Paris XIII) a présenté la question des chroniques de Barrès dans l’Écho de Paris. La séance suivante a été consacrée à la question de la Grande Guerre et l’écriture des sciences sociales : Stéphane Audoin-Rouzeau a présenté « Le cas Marcel Mauss », et Emmanuel Saint-Fuscien (LIER) les écrits d’un autre durkheimien, à travers la question de l’évolution de sa relation à la violence entre 1908 et 1925 : Paul Lapie. La cinquième séance du séminaire a été consacrée au « mythe du grand silence » après la Grande Guerre : Valérie Albac, doctorante à l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, a présenté ses travaux sur le vêtement de deuil en 14-18, considéré comme un langage silencieux au cours du conflit ; Franziska Heimburger est intervenue autour de l’ouvrage de Jay Winter, War beyond Words. Languages of Remembrance from the Great War to the Present, Cambridge, Cambridge University Press, 2017 et Nathalie Raoux (Centre Georg Simmel) a présenté une communication sur le cas Walter Benjamin, centrée sur son propos célèbre sur le retour silencieux des combattants. Enfin, la dernière séance a été consacrée à la question des langues et de la communication : Javier Alcalde (Université de Catalogne) a présenté une communication discutée par Anne Rasmussen (Centre Alexandre-Koyré) sur « L’espéranto et la Grande Guerre », et Franziska Heimburger une autre sur la rédaction multilingue du traité de Versailles.

 

Publications

C’est la guerre. Petits sujets sur la violence du fait guerrier, XIXe-XXIe siècle, Paris, Le Félin, 2019.

Dernière modification : 15 juillet 2020 13:09

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Histoire
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Analyse de discours Écriture Guerre Histoire Histoire culturelle Littérature
Aires culturelles
Amérique du Nord Europe France
Intervenant·e·s
  • Stéphane Audoin-Rouzeau [référent·e]   directeur d'études, EHESS / Centre des savoirs sur le politique : recherches et analyses (CESPRA)
  • Laurence Campa   professeure des universités, Université Paris Nanterre

Le séminaire se propose d’explorer toutes les formes de l’écriture de la Grande Guerre, de 1914 à nos jours. Il s’agira naturellement de mieux comprendre la littérature française et étrangère issue de 1914-1918, de s’interroger sur l’évolution de ses formes en vers et en prose, de suivre l’évolution du patrimoine littéraire relatif au conflit. Mais au carrefour de l’interprétation littéraire et de l’analyse historique, le séminaire invitera aussi à réfléchir aux interactions entre littérature et histoire (défis, questionnements, méthodes). À ce titre, l’écriture des historiens sera également questionnée pour elle-même. On étudiera donc également le jeu des influences réciproques et on se demandera de quelle manière la littérature contribue à transmettre un répertoire d’images et d’affects qui se métamorphose selon les contextes et les différentes configurations. L’écriture de la Grande Guerre pourra en outre être comprise au sens le plus large : ainsi, les « écritures » cinématographiques, artistiques, musicales, muséales, tout comme les inscriptions des monuments funéraires, s’inscrivent dans le champ d’investigation du séminaire.

Les séances auront lieu les : 2 novembre, 7 décembre 2019, 4 janvier, 1er février, 1er mars, 3 mai 2021.

  • Séminaires de recherche – Études politiques – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture, exposé oral
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – exposé oral, fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire et sciences sociales – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – exposé oral, fiche de lecture
Contacts additionnels
-
Informations pratiques

Contacter Stéphane Audoin-Rouzeau

Direction de travaux des étudiants

Sur RDV avec Stéphane Audoin-Rouzeau

Réception des candidats

Sur RDV avec Stéphane Audoin-Rouzeau

Pré-requis

Niveau licence ou équivalent

  • 105 bd Raspail
    105 bd Raspail 75006 Paris
    Salle 13
    annuel / mensuel (1re), lundi 09:00-13:00
    du 2 novembre 2020 au 3 mai 2021

Ce séminaire sur la Grande Guerre, codirigé par Stéphane Audoin-Rouzeau et Laurence Campa avec l’aide d’autres chercheurs et chercheuses dont les noms sont indiqués ci-dessus, a continué d’explorer (entièrement en visioconférence) les différentes formes de l’écriture de la Grande Guerre, de 1914 à nos jours. Après avoir été introduite par Laurence Campa et Stéphane Audoin-Rouzeau, la première séance du séminaire a été consacrée à la « rhétorique de la Grande Guerre dans la crise sanitaire de la Covid-19 », alors en cours. Stéphane Audoin-Rouzeau a analysé comment le discours politique en France – le discours présidentiel tout particulièrement – s’était adossé à l’événement 14-18 pour donner sens à l’événement nouveau que constituait la pandémie. Puis Anne Rasmussen s’est consacrée au « tropisme de la grippe espagnole de 1918 » au cours de ce même épisode pandémique. La seconde séance a été consacrée à la « panthéonisation » de Maurice Genevoix, intervenue un mois plus tôt à l’occasion du 11 novembre 2020 : Laurence Campa a analysé les rituels et les discours, Annette Becker (Université de Paris-Ouest Nanterre) l’œuvre d’Anselm Kiefer présentée sous la voute du Panthéon, et Esteban Buch (CRAL) a analysé l’œuvre musicale de Pascal Dusapin créée à l’occasion de la cérémonie. La troisième séance du séminaire a été consacrée à une relecture des écrits de Maurice Barrès pendant la Grande Guerre. Charles Ridel (CGPE, lycée Lakanal) a présenté la question des lettres envoyées à Maurice Barrès en 1914-1918, tandis que Denis Pernot (Université Paris XIII) a présenté la question des chroniques de Barrès dans l’Écho de Paris. La séance suivante a été consacrée à la question de la Grande Guerre et l’écriture des sciences sociales : Stéphane Audoin-Rouzeau a présenté « Le cas Marcel Mauss », et Emmanuel Saint-Fuscien (LIER) les écrits d’un autre durkheimien, à travers la question de l’évolution de sa relation à la violence entre 1908 et 1925 : Paul Lapie. La cinquième séance du séminaire a été consacrée au « mythe du grand silence » après la Grande Guerre : Valérie Albac, doctorante à l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, a présenté ses travaux sur le vêtement de deuil en 14-18, considéré comme un langage silencieux au cours du conflit ; Franziska Heimburger est intervenue autour de l’ouvrage de Jay Winter, War beyond Words. Languages of Remembrance from the Great War to the Present, Cambridge, Cambridge University Press, 2017 et Nathalie Raoux (Centre Georg Simmel) a présenté une communication sur le cas Walter Benjamin, centrée sur son propos célèbre sur le retour silencieux des combattants. Enfin, la dernière séance a été consacrée à la question des langues et de la communication : Javier Alcalde (Université de Catalogne) a présenté une communication discutée par Anne Rasmussen (Centre Alexandre-Koyré) sur « L’espéranto et la Grande Guerre », et Franziska Heimburger une autre sur la rédaction multilingue du traité de Versailles.

 

Publications

C’est la guerre. Petits sujets sur la violence du fait guerrier, XIXe-XXIe siècle, Paris, Le Félin, 2019.