Attention, les informations que vous consultez actuellement ne sont pas celles de l'année universitaire en cours. Consulter l'année universitaire 2023-2024.

UE170 - Histoire des enfermements (XVIe-XXIe siècle)


Lieu et planning


  • 54 bd Raspail
    54 bd Raspail 75006 Paris
    Salle AS1_23
    annuel / mensuel (3e), vendredi 14:00-18:00
    du 20 novembre 2020 au 18 juin 2021


Description


Dernière modification : 3 mai 2021 13:05

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Histoire
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Droit, normes et société Espace Histoire Histoire du droit Histoire économique et sociale Justice Prisons
Aires culturelles
Afrique Asie Europe
Intervenant·e·s
  • Falk Bretschneider [référent·e]   maître de conférences, EHESS / Centre Georg-Simmel (CGS)
  • Natalia Muchnik   directrice d'études, EHESS / Centre de recherches historiques (CRH)
  • Xavier Rousseaux   directeur de recherche, FNRS - professeur, Université catholique de Louvain, Belgique

Le séminaire s’intéresse aux pratiques et aux espaces de l’enfermement de l’Antiquité jusqu’à nos jours. Dans une approche interdisciplinaire entre historiens, sociologues et géographes, il envisagera aussi bien les lieux de réclusion (monastères en France ou en Russie, bagnes coloniaux en Afrique du nord ou dans les territoires d’outre-mer), que les motifs de l’incarcération (prison pour dettes, enfermement préventif et criminel…). Un accent particulier sera mis sur les formes architecturales ainsi que sur certains acteurs de la punition, tels que les bourreaux.

Dans une perspective de longue durée et au croisement de diverses méthodologies, on s'attachera à saisir la dynamique qui se déploie à partir d’un vaste champ de productions, de pratiques et d’appropriations spatiales par la justice et d’autres acteurs sociaux. Prenant appui sur l’expérience inédite et partagée de confinement sanitaire, le séminaire explorera également les réactions individuelles et collectives face aux situations d’enfermement.  Il s’agira à travers les traces laissées par les « voix de l’enfermement » de saisir ce que « fait » l’enfermement à toutes celles et tous ceux qui y sont confrontés, des reclus aux personnels, ou à la société qui instaure l’enfermement comme pratique de gouvernement.

Les séances combineront des interventions autour des travaux en cours et la discussion de la production historiographique.

Le programme détaillé n'est pas disponible.


Master


  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire et sciences sociales – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture

Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

sur rendez-vous.

Réception des candidats

sur rendez-vous.

Pré-requis

être inscrit au moins au niveau Master 1.


Compte rendu


Le séminaire s’intéresse aux pratiques et aux espaces de l’enfermement de l’Antiquité jusqu’à nos jours. Dans une approche interdisciplinaire entre historiens, sociologues et géographes, il envisage aussi bien les lieux de réclusion (monastères en France ou en Russie, bagnes coloniaux en Afrique du nord ou dans les territoires d’outre-mer), que les motifs de l’incarcération (prison pour dettes, enfermement préventif et criminel…). Nous avons ainsi pu cette année aborder aussi bien les cachots monastiques médiévaux que les bagnes méditerranéens d’Ancien Régime en passant par les forteresses écossaises. Un accent particulier est mis sur les formes architecturales ainsi que sur certains acteurs de la punition, tels que les bourreaux. Les regards croisés du géographe Olivier Milhaud et du criminologue David Scheer ont ainsi permis de saisir les enjeux et l’évolution de l’architecture carcérale contemporaine.

Dans une perspective de longue durée et au croisement de diverses méthodologies, le séminaire s’attache à saisir la dynamique qui se déploie à partir d’un vaste champ de productions, de pratiques et d’appropriations spatiales par la justice et d’autres acteurs sociaux. Cette année, comme les précédentes, l’ouverture des terrains considérés (Livourne, Aberdeen, Paris, Bruxelles, Moscou, etc.) a favorisé les comparaisons et les connexions. Prenant appui sur l’expérience inédite et partagée de confinement sanitaire, le séminaire a également exploré les réactions individuelles et collectives face aux situations d’enfermement. Il s’agit à travers les traces laissées par les « voix de l’enfermement » dans un large spectre de sources (littérature, gravures, plans, etc.), de saisir ce que « fait » l’enfermement à toutes celles et tous ceux qui y sont confrontés, des reclus aux personnels, ou à la société qui instaure la réclusion comme pratique de gouvernement.

Le séminaire a débuté par une mise au point historiographique et notionnelle sur la prison et l’approche spatiale. Puis, nous nous sommes intéressés à la place et à la porosité des lieux de réclusion au sein l’espace urbain, d’un côté à travers le cas du bagne de Livourne au XVIIe siècle analysé par Cesare Santus de l’Université Catholique de Louvain-la-Neuve et, de l’autre, la prison pour dettes au XVIIIe siècle avec les interventions croisées de Leïla Cheurfa (Université Paris 1) pour Abderdeen, Benoît Saint Cast (Université de Lyon 2) à Lyon et, enfin, Simon Castanié (Sorbonne Université-EHESS) pour Paris. Poursuivant le thème de l’inscription spatiale de l’enfermement et des rituels judiciaires qui y sont associés, les discussions ont porté sur l’évolution du pilori au Moyen-Âge et ses fonctions dans la ville, avec la participation de Liliane d’Artagnan, de l’université de Lorraine pour élargir ensuite à l’ensemble des supplices dans le Paris du XVIIIe siècle avec Pascal Bastien de l’Université du Québec à Montréal. À partir d’un exposé d’Inès Glogowski de l’Université libre de Bruxelles nous avons discuté des transformations des lieux de réclusion dans le duché de Brabant à la fin du XVIIIe siècle. Les parallèles entre enfermements monastiques et carcéraux ont aussi fait l’objet de plusieurs séances, d’un côté autour de l’intervention d’Élisabeth Lusset (CNRS) sur les représentations littéraires et historiographiques du cachot monastique, puis à travers l’étude du cas de Clairvaux (Edouard Klos) et de celui de plusieurs couvents féminins en France (Aude Lauriaud) comme aux Pays-Bas (Pierre Bar) durant l’Ancien Régime. Enfin, une séance consacrée aux travaux des participants a permis d’évoquer et de discuter de plusieurs chantiers en cours, entre autres les prisons moscovites sous les tsars (Maria Efimova), la grossesse des déportées au camp de Ravensbrück (Valentine Delvueder) et le féminisme dans les prisons contemporaines (Lise Kayser).

Publications

Elles ont déjà été transmises pour nos séminaires personnels.

Dernière modification : 3 mai 2021 13:05

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Histoire
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Droit, normes et société Espace Histoire Histoire du droit Histoire économique et sociale Justice Prisons
Aires culturelles
Afrique Asie Europe
Intervenant·e·s
  • Falk Bretschneider [référent·e]   maître de conférences, EHESS / Centre Georg-Simmel (CGS)
  • Natalia Muchnik   directrice d'études, EHESS / Centre de recherches historiques (CRH)
  • Xavier Rousseaux   directeur de recherche, FNRS - professeur, Université catholique de Louvain, Belgique

Le séminaire s’intéresse aux pratiques et aux espaces de l’enfermement de l’Antiquité jusqu’à nos jours. Dans une approche interdisciplinaire entre historiens, sociologues et géographes, il envisagera aussi bien les lieux de réclusion (monastères en France ou en Russie, bagnes coloniaux en Afrique du nord ou dans les territoires d’outre-mer), que les motifs de l’incarcération (prison pour dettes, enfermement préventif et criminel…). Un accent particulier sera mis sur les formes architecturales ainsi que sur certains acteurs de la punition, tels que les bourreaux.

Dans une perspective de longue durée et au croisement de diverses méthodologies, on s'attachera à saisir la dynamique qui se déploie à partir d’un vaste champ de productions, de pratiques et d’appropriations spatiales par la justice et d’autres acteurs sociaux. Prenant appui sur l’expérience inédite et partagée de confinement sanitaire, le séminaire explorera également les réactions individuelles et collectives face aux situations d’enfermement.  Il s’agira à travers les traces laissées par les « voix de l’enfermement » de saisir ce que « fait » l’enfermement à toutes celles et tous ceux qui y sont confrontés, des reclus aux personnels, ou à la société qui instaure l’enfermement comme pratique de gouvernement.

Les séances combineront des interventions autour des travaux en cours et la discussion de la production historiographique.

Le programme détaillé n'est pas disponible.

  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire et sciences sociales – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

sur rendez-vous.

Réception des candidats

sur rendez-vous.

Pré-requis

être inscrit au moins au niveau Master 1.

  • 54 bd Raspail
    54 bd Raspail 75006 Paris
    Salle AS1_23
    annuel / mensuel (3e), vendredi 14:00-18:00
    du 20 novembre 2020 au 18 juin 2021

Le séminaire s’intéresse aux pratiques et aux espaces de l’enfermement de l’Antiquité jusqu’à nos jours. Dans une approche interdisciplinaire entre historiens, sociologues et géographes, il envisage aussi bien les lieux de réclusion (monastères en France ou en Russie, bagnes coloniaux en Afrique du nord ou dans les territoires d’outre-mer), que les motifs de l’incarcération (prison pour dettes, enfermement préventif et criminel…). Nous avons ainsi pu cette année aborder aussi bien les cachots monastiques médiévaux que les bagnes méditerranéens d’Ancien Régime en passant par les forteresses écossaises. Un accent particulier est mis sur les formes architecturales ainsi que sur certains acteurs de la punition, tels que les bourreaux. Les regards croisés du géographe Olivier Milhaud et du criminologue David Scheer ont ainsi permis de saisir les enjeux et l’évolution de l’architecture carcérale contemporaine.

Dans une perspective de longue durée et au croisement de diverses méthodologies, le séminaire s’attache à saisir la dynamique qui se déploie à partir d’un vaste champ de productions, de pratiques et d’appropriations spatiales par la justice et d’autres acteurs sociaux. Cette année, comme les précédentes, l’ouverture des terrains considérés (Livourne, Aberdeen, Paris, Bruxelles, Moscou, etc.) a favorisé les comparaisons et les connexions. Prenant appui sur l’expérience inédite et partagée de confinement sanitaire, le séminaire a également exploré les réactions individuelles et collectives face aux situations d’enfermement. Il s’agit à travers les traces laissées par les « voix de l’enfermement » dans un large spectre de sources (littérature, gravures, plans, etc.), de saisir ce que « fait » l’enfermement à toutes celles et tous ceux qui y sont confrontés, des reclus aux personnels, ou à la société qui instaure la réclusion comme pratique de gouvernement.

Le séminaire a débuté par une mise au point historiographique et notionnelle sur la prison et l’approche spatiale. Puis, nous nous sommes intéressés à la place et à la porosité des lieux de réclusion au sein l’espace urbain, d’un côté à travers le cas du bagne de Livourne au XVIIe siècle analysé par Cesare Santus de l’Université Catholique de Louvain-la-Neuve et, de l’autre, la prison pour dettes au XVIIIe siècle avec les interventions croisées de Leïla Cheurfa (Université Paris 1) pour Abderdeen, Benoît Saint Cast (Université de Lyon 2) à Lyon et, enfin, Simon Castanié (Sorbonne Université-EHESS) pour Paris. Poursuivant le thème de l’inscription spatiale de l’enfermement et des rituels judiciaires qui y sont associés, les discussions ont porté sur l’évolution du pilori au Moyen-Âge et ses fonctions dans la ville, avec la participation de Liliane d’Artagnan, de l’université de Lorraine pour élargir ensuite à l’ensemble des supplices dans le Paris du XVIIIe siècle avec Pascal Bastien de l’Université du Québec à Montréal. À partir d’un exposé d’Inès Glogowski de l’Université libre de Bruxelles nous avons discuté des transformations des lieux de réclusion dans le duché de Brabant à la fin du XVIIIe siècle. Les parallèles entre enfermements monastiques et carcéraux ont aussi fait l’objet de plusieurs séances, d’un côté autour de l’intervention d’Élisabeth Lusset (CNRS) sur les représentations littéraires et historiographiques du cachot monastique, puis à travers l’étude du cas de Clairvaux (Edouard Klos) et de celui de plusieurs couvents féminins en France (Aude Lauriaud) comme aux Pays-Bas (Pierre Bar) durant l’Ancien Régime. Enfin, une séance consacrée aux travaux des participants a permis d’évoquer et de discuter de plusieurs chantiers en cours, entre autres les prisons moscovites sous les tsars (Maria Efimova), la grossesse des déportées au camp de Ravensbrück (Valentine Delvueder) et le féminisme dans les prisons contemporaines (Lise Kayser).

Publications

Elles ont déjà été transmises pour nos séminaires personnels.