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UE860 - Capitalisme(s) : écologies, crises, transformations. Lectures interdisciplinaires
Lieu et planning
-
Vieille-Charité
Centre de la Vieille-Charité, 2 rue de la Charité 13002 Marseille- vendredi 6 octobre 2023, 14:00-17:00, salle C
- vendredi 20 octobre 2023, 14:00-17:00, salle C
- vendredi 10 novembre 2023, 14:00-17:00, salle C
- vendredi 24 novembre 2023, 14:00-17:00, salle C
- vendredi 15 décembre 2023, 14:00-17:00, salle C
- vendredi 15 mars 2024, 14:00-17:00, salle C
- vendredi 22 mars 2024, 14:00-17:00, salle C
- vendredi 12 avril 2024, 14:00-17:00, salle C
Description
Dernière modification : 29 juin 2023 16:02
- Type d'UE
- Séminaires DE/MC
- Disciplines
- Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Histoire, Sociologie
- Page web
- -
- Langues
- français
- Mots-clés
- Capitalisme Environnement Histoire environnementale Politique
- Aires culturelles
- -
Intervenant·e·s
- Valeria Siniscalchi [référent·e] directrice d'études, EHESS / Centre de recherche sur les circulations, les liens et les échanges (CeRCLEs)
- Davide Cacchioni ATER, EHESS / Centre de recherche sur les circulations, les liens et les échanges (CeRCLEs)
- Laura Centemeri chargée de recherche, CNRS / Centre d'étude des mouvements sociaux (CEMS)
Au cours des dernières décennies, les débats sur le capitalisme et les capitalismes sont revenus sur le devant de la scène. En particulier, la crise financière de 2008 et ses séquelles, ainsi que l'aggravation de la crise écologique planétaire ont ravivé l’intérêt pour la compréhension du capitalisme, de ses dynamiques, des continuités et différences dans de ses formes plurielles. Dans les écrits qui se multiplient à ce sujet, la référence au capitalisme, toutefois, n’est pas toujours accompagnée par l’effort d’éclairer cette catégorie et ses usages, avec le risque de tout reconduire au capitalisme et reproduire les lectures existantes, sans réellement les mettre à l’épreuve. Certains auteurs estiment que l'utilisation de cette notion, surtout si elle n’est pas précisée, ne nous aide pas à comprendre les processus actuels d'imbrication entre questions économiques et problèmes écologiques, politiques et sociaux. D’autres revendiquent au contraire sa pertinence et la nécessité de la garder comme cadre d'analyse du système-monde.
À partir de ce débat, le séminaire de cette année propose d’approfondir des lectures interdisciplinaires du capitalisme en tant qu’ensemble de processus de reconfiguration de relations sociales et matérielles fonctionnels à la production du profit et, en même temps, au maintien d’inégalités, de formes d’exclusion, d'appropriation et d’exploitation, à différentes échelles. À travers un parcours interdisciplinaire de lectures (sociologie, anthropologie, géographie, histoire, philosophie, économie) il s’agira d’approfondir l’analyse des dynamiques du capitalisme (crises, transformations) et ses formes plurielles (capitalisme versus capitalismes) en privilégiant l’entrée par les interactions sociales des acteurs qui mettent en œuvre, reproduisent, modifient et contestent les reconfigurations capitalistes du monde, dans des écologies situées. Les lectures seront également inscrites dans des débats disciplinaires, en privilégiant des approches empiriques et en les situant par rapport à des cadres théoriques et des démarches méthodologiques.
Avec Cecilia Paradiso (Centre Norbert-Elias).
Le programme détaillé n'est pas disponible.
Master
-
Séminaires de recherche
– Recherches comparatives en anthropologie, histoire et sociologie [Marseille]
– M1/S1-M2/S3
Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
MCC – exposé oral, texte écrit
Renseignements
- Contacts additionnels
- -
- Informations pratiques
- -
- Direction de travaux des étudiants
- -
- Réception des candidats
- -
- Pré-requis
- -
Dernière modification : 29 juin 2023 16:02
- Type d'UE
- Séminaires DE/MC
- Disciplines
- Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Histoire, Sociologie
- Page web
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- Langues
- français
- Mots-clés
- Capitalisme Environnement Histoire environnementale Politique
- Aires culturelles
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Intervenant·e·s
- Valeria Siniscalchi [référent·e] directrice d'études, EHESS / Centre de recherche sur les circulations, les liens et les échanges (CeRCLEs)
- Davide Cacchioni ATER, EHESS / Centre de recherche sur les circulations, les liens et les échanges (CeRCLEs)
- Laura Centemeri chargée de recherche, CNRS / Centre d'étude des mouvements sociaux (CEMS)
Au cours des dernières décennies, les débats sur le capitalisme et les capitalismes sont revenus sur le devant de la scène. En particulier, la crise financière de 2008 et ses séquelles, ainsi que l'aggravation de la crise écologique planétaire ont ravivé l’intérêt pour la compréhension du capitalisme, de ses dynamiques, des continuités et différences dans de ses formes plurielles. Dans les écrits qui se multiplient à ce sujet, la référence au capitalisme, toutefois, n’est pas toujours accompagnée par l’effort d’éclairer cette catégorie et ses usages, avec le risque de tout reconduire au capitalisme et reproduire les lectures existantes, sans réellement les mettre à l’épreuve. Certains auteurs estiment que l'utilisation de cette notion, surtout si elle n’est pas précisée, ne nous aide pas à comprendre les processus actuels d'imbrication entre questions économiques et problèmes écologiques, politiques et sociaux. D’autres revendiquent au contraire sa pertinence et la nécessité de la garder comme cadre d'analyse du système-monde.
À partir de ce débat, le séminaire de cette année propose d’approfondir des lectures interdisciplinaires du capitalisme en tant qu’ensemble de processus de reconfiguration de relations sociales et matérielles fonctionnels à la production du profit et, en même temps, au maintien d’inégalités, de formes d’exclusion, d'appropriation et d’exploitation, à différentes échelles. À travers un parcours interdisciplinaire de lectures (sociologie, anthropologie, géographie, histoire, philosophie, économie) il s’agira d’approfondir l’analyse des dynamiques du capitalisme (crises, transformations) et ses formes plurielles (capitalisme versus capitalismes) en privilégiant l’entrée par les interactions sociales des acteurs qui mettent en œuvre, reproduisent, modifient et contestent les reconfigurations capitalistes du monde, dans des écologies situées. Les lectures seront également inscrites dans des débats disciplinaires, en privilégiant des approches empiriques et en les situant par rapport à des cadres théoriques et des démarches méthodologiques.
Avec Cecilia Paradiso (Centre Norbert-Elias).
Le programme détaillé n'est pas disponible.
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Séminaires de recherche
– Recherches comparatives en anthropologie, histoire et sociologie [Marseille]
– M1/S1-M2/S3
Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
MCC – exposé oral, texte écrit
- Contacts additionnels
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- Informations pratiques
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- Direction de travaux des étudiants
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- Réception des candidats
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- Pré-requis
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Vieille-Charité
Centre de la Vieille-Charité, 2 rue de la Charité 13002 Marseille- vendredi 6 octobre 2023, 14:00-17:00, salle C
- vendredi 20 octobre 2023, 14:00-17:00, salle C
- vendredi 10 novembre 2023, 14:00-17:00, salle C
- vendredi 24 novembre 2023, 14:00-17:00, salle C
- vendredi 15 décembre 2023, 14:00-17:00, salle C
- vendredi 15 mars 2024, 14:00-17:00, salle C
- vendredi 22 mars 2024, 14:00-17:00, salle C
- vendredi 12 avril 2024, 14:00-17:00, salle C
Le séminaire a poursuivi le parcours interdisciplinaire de lectures visant à approfondir l’analyse des dynamiques du capitalisme par les interactions sociales des acteurs dans des écologies situées. Les ouvrages lus dans les séances de cette année ont privilégié des approches empiriques tout en les situant dans des débats théoriques et méthodologiques. L’ouvrage de Sarah Besky, The Darjeeling Distinction. Labor and Justice on Fair-Trade Tea Plantations in India a permis de reprendre le thème de la forme plantation, au cœur du séminaire des dernières années : une plantation de thé qui devient « équitable » où une main-d’œuvre féminine se retrouve toujours exploitée ; une longue histoire coloniale, objet d’un imaginaire agraire qui la dépeint comme le symbole d’un équilibre entre humains et nature ; un processus de singularisation marchande dans le commerce international, pris dans des revendications politiques locales. Nous avons retrouvé l’imbrication entre mouvements économiques et politiques dans l’ouvrage de l’anthropologue australien Michael Taussig Mon musée de la cocaïne. Le Musée de l’or de Bogota est utilisé comme base métaphorique pour un voyage ethnographique à travers les lieux, les atmosphères, les espoirs, les mines de la Colombie, parcourue par l’or, la violence et la cocaïne. Le livre de Romain Huret, Les millions de monsieur Mellon. Le capitalisme en procès aux Etats-Unis, 1933-1941, nous a permis de remonter l’histoire du capitalisme américain à travers le procès d’Andrew W. Mellon, ancien ministre de finances, accusé de fraude fiscale par l’administration Roosevelt. Le procès éclaire les rouages de l’enrichissement capitaliste et ses dynamiques internes incarnées par un nombre important d’acteurs qui œuvrent dans les coulisses des ministères et des banques. L’ouvrage Fabricating Transnational Capitalism (2019) de Lisa Rofel et Sylvia Yanagisako a ouvert le débat sur le capitalisme contemporain par les mondes de la production du textile, entre la Chine et l’Italie. L’organisation du travail et la négociation de la valeur dans la chaine de production capitaliste ont permis de débattre du rôle des relations de genre, des imaginaires (et stéréotypes) nationalistes et des rapports entre parenté et business dans le cadre des relations contemporaines entre État et entrepreneuriat privé. Plusieurs séances du séminaire ont été consacrées aux rapports entre science, société et technologie sous l’angle, tout d’abord, des « imaginaires sociotechniques » et de leurs transformations à partir de l’ouvrage collectif dirigé par Sheila Jasanoff et Sang-Hyun Kim, Dreamscapes of Modernity. Sociotechnical Imaginaires and the Fabrication of Power. L’intervention d’Alessandro Mongili (professeur à l’Université de Padoue), spécialiste des Science and Technology Studies, a permis d’éclairer la relation entre la notion d’imaginaire sociotechnique et celle de hégémonie, à partir de la pensée d’Antonio Gramsci. L’impact des nouvelles technologies sur le travail a été au cœur de la séance consacré au livre d’Antonio Casilli En attendant les robots. Enquête sur le travail du clic. Loin d’une libération du travail, les nouvelles technologies semblent s’accompagner d’une détérioration du travail humain mis au service des machines via une réduction à des tâches visant à rendre la machine « intelligente ». La réflexion critique s’est poursuivie avec le livre Héritage et fermeture : Une écologie du démantèlement. Les auteurs – Emmanuel Bonnet, Diego Landivar, Alexandre Monnin - invitent à penser la transformation écologique sous l’angle de l’héritage de communs négatifs et de leur gestion et de la nécessité de fermer « avec soin » les secteurs qui continuent à les produire. Le livre souligne la nécessité d’enquêter collectivement sur les « attachements » qui fabriquent nos formes « non durables » de vie et à élaborer des interventions visant à favoriser des attachements alternatifs porteur de futur, à l’échelle individuelle et collective.