UE739 - D’une thérapeutique architecturale des écoumènes humains. Les affordances comme moyen soignant et équilibrant des milieux


Lieu et planning


Attention !
Vous ne pourrez pas accéder à ce séminaire sans avoir préalablement déposé une demande via le lien suivant (une demande est nécessaire pour chaque séminaire auquel vous souhaitez participer, merci de déposer la demande au plus tard 72 heures avant le début de la première séance) : https://participations.ehess.fr/demandes/__nouvelle__?seminaire=739.

  • INHA
    2 rue Vivienne 75002 Paris
    lundi 16:00-18:00
    les 8 janvier, 5 février, 4 mars, 8 avril, 6 mai et 3 juin 2024

    ENSA Paris Val-de-Seine/EPT&SD-EVCAU/Université de Paris
    lundi 16:00-18:00
    les 22 janvier, 19 février, 18 mars, 15 avril et 17 juin 2024


Description


Dernière modification : 20 février 2024 10:02

Type d'UE
Séminaires de centre
Centres
Centre d'histoire et de théorie des arts (CRAL-CEHTA)
Disciplines
Méthodes et techniques des sciences sociales, Signes, formes, représentations
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Esthétique Histoire de l’art Méthodes et techniques des sciences sociales
Aires culturelles
Transnational/transfrontières
Intervenant·e·s
  • Jean-Claude Bonne [référent·e]   directeur d'études (retraité·e), EHESS / Centre d'histoire et de théorie des arts (CRAL-CEHTA)
  • Patrice Ceccarini   professeur, ENSA Paris Val-de-Seine

Durant l’année universitaire 2022-2023, nous avons abordé la possibilité d’une science architecturale qui se distinguerait radicalement de l’architecture entendue dans son acception conventionnelle : le fait architectural ressortirait de la théorie de l’évolution au sens de C. Darwin, l’architecture étant un phénomène organique naturel, une morphogénétique, un phénomène d’émergence associant l’ensemble des organisations vivantes et non vivantes, naturelles et artificielles. En considérant les approches complexes et éco-systémiques à la lumière des enjeux écologiques et sociaux qu’implique l’anthropocène, elle jouerait un rôle stratégique dans la conjuration des catastrophes à venir qu’elles soient climatiques, sociales, migratoires, sanitaires, culturelles, démocratiques, économiques, etc. Après avoir décrit les grandes lignes de cette science architecturale entendue comme une écologie projective et thérapeutique des écoumènes humains, le séminaire s’intéressera désormais au concept d’affordance issu de la psychologie environnementale (J.-J. Gibson) ainsi qu’aux diverses approches associées : on l’analysera comme un opérateur essentiel pour dépasser le mode de l’habité contemporain inauguré par la modernité industrielle d’après-guerre fondé sur la conception réductrice, non systémique, du rapport forme-fonction. Nous explorerons, notamment, les affordances architecturales pour leur capacité d’adéquation opératoire, équilibrante et soignante des écoumènes humains (ambiances, thérapeutique architecturale et hospitalière, éthiques du Care), écologiquement soutenable et éthiquement soucieuse des besoins les plus urgents de l’humanité, notamment, des populations les plus vulnérables. Les affordances associables aux ambiances (Berque), permettent d’établir des stratégies thérapeutiques spécifiques adaptées (localement) à chaque milieu – écoumène humain – non humain. Leurs capacités de médiation (médiance) invitent à hybrider les compétences hétérogènes des sciences anthropologiques et sociales avec celles du vivant et des sciences et techniques, en garantissant les relations dont on espère qu’elles permettront de traduire la complexité des écoumènes humains et d’agir sur elle au travers d’une science des relations (Descola). C’est dire que les  affordances ne doivent pas seulement servir à fonder les théories et les pratiques écologiques complexes d’une conception architecturale vraiment systémique, elles doivent en permettre l’intelligence et l’acceptabilité pour les décideurs et les usagers.

Plusieurs sujets seront traités : 1) Décrire et expliquer les phénomènes divers d’édification et d’aménagement des territoires, leur complexité et apories ; 2) Proposer de nouveaux outils systémiques projectifs offrant la possibilité d’initier d’autres manières de concevoir le projet architectural, territorial et urbain ; 3) Considérer les modes d’évaluation et de gouvernance participative dans le cadre de la programmation et de la juste localisation des besoins humains en adéquation aux milieux (Guattari, Latour) ; 4) Décrire les symptomatologies, les dysfonctionnements et les lois des interactions cognitives et physiques entre humains, écoumènes et milieux.


Master


Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.


Renseignements


Contacts additionnels
s.guermouche@ehess.fr
Informations pratiques

par courriel : patrice.ceccarini@paris-valdeseine.archi.fr

 

Direction de travaux des étudiants

sur rendez-vous.

Réception des candidats

sur rendez-vous.

Pré-requis

une connaissance des techniques de projet en architecture et d'analyses des donnés architecturaux est souhaitable.

Dernière modification : 20 février 2024 10:02

Type d'UE
Séminaires de centre
Centres
Centre d'histoire et de théorie des arts (CRAL-CEHTA)
Disciplines
Méthodes et techniques des sciences sociales, Signes, formes, représentations
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Esthétique Histoire de l’art Méthodes et techniques des sciences sociales
Aires culturelles
Transnational/transfrontières
Intervenant·e·s
  • Jean-Claude Bonne [référent·e]   directeur d'études (retraité·e), EHESS / Centre d'histoire et de théorie des arts (CRAL-CEHTA)
  • Patrice Ceccarini   professeur, ENSA Paris Val-de-Seine

Durant l’année universitaire 2022-2023, nous avons abordé la possibilité d’une science architecturale qui se distinguerait radicalement de l’architecture entendue dans son acception conventionnelle : le fait architectural ressortirait de la théorie de l’évolution au sens de C. Darwin, l’architecture étant un phénomène organique naturel, une morphogénétique, un phénomène d’émergence associant l’ensemble des organisations vivantes et non vivantes, naturelles et artificielles. En considérant les approches complexes et éco-systémiques à la lumière des enjeux écologiques et sociaux qu’implique l’anthropocène, elle jouerait un rôle stratégique dans la conjuration des catastrophes à venir qu’elles soient climatiques, sociales, migratoires, sanitaires, culturelles, démocratiques, économiques, etc. Après avoir décrit les grandes lignes de cette science architecturale entendue comme une écologie projective et thérapeutique des écoumènes humains, le séminaire s’intéressera désormais au concept d’affordance issu de la psychologie environnementale (J.-J. Gibson) ainsi qu’aux diverses approches associées : on l’analysera comme un opérateur essentiel pour dépasser le mode de l’habité contemporain inauguré par la modernité industrielle d’après-guerre fondé sur la conception réductrice, non systémique, du rapport forme-fonction. Nous explorerons, notamment, les affordances architecturales pour leur capacité d’adéquation opératoire, équilibrante et soignante des écoumènes humains (ambiances, thérapeutique architecturale et hospitalière, éthiques du Care), écologiquement soutenable et éthiquement soucieuse des besoins les plus urgents de l’humanité, notamment, des populations les plus vulnérables. Les affordances associables aux ambiances (Berque), permettent d’établir des stratégies thérapeutiques spécifiques adaptées (localement) à chaque milieu – écoumène humain – non humain. Leurs capacités de médiation (médiance) invitent à hybrider les compétences hétérogènes des sciences anthropologiques et sociales avec celles du vivant et des sciences et techniques, en garantissant les relations dont on espère qu’elles permettront de traduire la complexité des écoumènes humains et d’agir sur elle au travers d’une science des relations (Descola). C’est dire que les  affordances ne doivent pas seulement servir à fonder les théories et les pratiques écologiques complexes d’une conception architecturale vraiment systémique, elles doivent en permettre l’intelligence et l’acceptabilité pour les décideurs et les usagers.

Plusieurs sujets seront traités : 1) Décrire et expliquer les phénomènes divers d’édification et d’aménagement des territoires, leur complexité et apories ; 2) Proposer de nouveaux outils systémiques projectifs offrant la possibilité d’initier d’autres manières de concevoir le projet architectural, territorial et urbain ; 3) Considérer les modes d’évaluation et de gouvernance participative dans le cadre de la programmation et de la juste localisation des besoins humains en adéquation aux milieux (Guattari, Latour) ; 4) Décrire les symptomatologies, les dysfonctionnements et les lois des interactions cognitives et physiques entre humains, écoumènes et milieux.

Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.

Contacts additionnels
s.guermouche@ehess.fr
Informations pratiques

par courriel : patrice.ceccarini@paris-valdeseine.archi.fr

 

Direction de travaux des étudiants

sur rendez-vous.

Réception des candidats

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Pré-requis

une connaissance des techniques de projet en architecture et d'analyses des donnés architecturaux est souhaitable.

Attention !
Vous ne pourrez pas accéder à ce séminaire sans avoir préalablement déposé une demande via le lien suivant (une demande est nécessaire pour chaque séminaire auquel vous souhaitez participer, merci de déposer la demande au plus tard 72 heures avant le début de la première séance) : https://participations.ehess.fr/demandes/__nouvelle__?seminaire=739.

  • INHA
    2 rue Vivienne 75002 Paris
    lundi 16:00-18:00
    les 8 janvier, 5 février, 4 mars, 8 avril, 6 mai et 3 juin 2024

    ENSA Paris Val-de-Seine/EPT&SD-EVCAU/Université de Paris
    lundi 16:00-18:00
    les 22 janvier, 19 février, 18 mars, 15 avril et 17 juin 2024