Attention, les informations que vous consultez actuellement ne sont pas celles de l'année universitaire en cours. Consulter l'année universitaire 2024-2025.
UE279 - L'espace des sciences sociales
Lieu et planning
-
EHESS-Toulouse
Université Toulouse-Jean Jaurès, Maison de la recherche, 5 allées Antonio-Machado 31000 Toulouse
2nd semestre / mensuel (3e), lundi 10:00-12:30
du 15 janvier 2024 au 17 juin 2024
Nombre de séances : 6
Description
Dernière modification : 24 mai 2023 15:51
- Type d'UE
- Séminaires collectifs de recherche
- Disciplines
- Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Économie, Géographie, Histoire, Méthodes et techniques des sciences sociales, Sociologie
- Page web
- https://sms.univ-tlse2.fr/accueil-sms/seminaires
- Langues
- français
- Mots-clés
- Économie Espace social Géographie Histoire Sociologie Sociologie politique
- Aires culturelles
- -
Intervenant·e·s
- Michel Grossetti [référent·e] directeur d'études, EHESS - directeur de recherche, CNRS / Laboratoire interdisciplinaire solidarités, sociétés, territoires (LISST)
Claire Judde de Larivière (professeur des universités, Université Toulouse-Jean Jaurès) participe à l'organisation du séminaire.
L’espace des sciences sociales est un séminaire interdisciplinaire organisé depuis 2008 par des chercheurs des universités toulousaines. En 2012, le séminaire devient le séminaire transversal du Labex SMS (Structuration des mondes sociaux), dont il constitue l’espace central de réflexion épistémologique. L’objectif du séminaire est de réfléchir collectivement sur les contours et les contenus des « sciences humaines et sociales », à partir du postulat selon lequel celles-ci ont des spécificités qui sont liées :
- À celles de leur objet, des êtres pensants, qui racontent des histoires ;
- À la proximité entre les chercheurs et leurs objets, proximité qui permet l’usage de moyens de recherches particuliers comme l’immersion ou l’empathie ;
- Aux particularités des formes de déterminisme et de prévisibilité qu’elles peuvent mettre en œuvre (absence de « lois » similaires à celles de la physique par exemple) ;
- Au rapport particulier qu’elles entretiennent avec le politique (au sens large).
Chaque année, des thèmes, des questions méthodologiques, des objets sont choisis et discutés de façon collective par des chercheurs représentant différentes sciences sociales au sein des laboratoires toulousains.
Le programme 2024 sera disponible en décembre.
Master
Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.
Renseignements
- Contacts additionnels
- claire.judde-de-lariviere@univ-tlse2.fr
- Informations pratiques
les séances de ce séminaires se tiennent en présentiel à la Maison de la Recherche de l'Université de Toulouse Jean-Jaurès.
- Direction de travaux des étudiants
- -
- Réception des candidats
- -
- Pré-requis
Licence de sciences sociales.
Dernière modification : 24 mai 2023 15:51
- Type d'UE
- Séminaires collectifs de recherche
- Disciplines
- Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Économie, Géographie, Histoire, Méthodes et techniques des sciences sociales, Sociologie
- Page web
- https://sms.univ-tlse2.fr/accueil-sms/seminaires
- Langues
- français
- Mots-clés
- Économie Espace social Géographie Histoire Sociologie Sociologie politique
- Aires culturelles
- -
Intervenant·e·s
- Michel Grossetti [référent·e] directeur d'études, EHESS - directeur de recherche, CNRS / Laboratoire interdisciplinaire solidarités, sociétés, territoires (LISST)
Claire Judde de Larivière (professeur des universités, Université Toulouse-Jean Jaurès) participe à l'organisation du séminaire.
L’espace des sciences sociales est un séminaire interdisciplinaire organisé depuis 2008 par des chercheurs des universités toulousaines. En 2012, le séminaire devient le séminaire transversal du Labex SMS (Structuration des mondes sociaux), dont il constitue l’espace central de réflexion épistémologique. L’objectif du séminaire est de réfléchir collectivement sur les contours et les contenus des « sciences humaines et sociales », à partir du postulat selon lequel celles-ci ont des spécificités qui sont liées :
- À celles de leur objet, des êtres pensants, qui racontent des histoires ;
- À la proximité entre les chercheurs et leurs objets, proximité qui permet l’usage de moyens de recherches particuliers comme l’immersion ou l’empathie ;
- Aux particularités des formes de déterminisme et de prévisibilité qu’elles peuvent mettre en œuvre (absence de « lois » similaires à celles de la physique par exemple) ;
- Au rapport particulier qu’elles entretiennent avec le politique (au sens large).
Chaque année, des thèmes, des questions méthodologiques, des objets sont choisis et discutés de façon collective par des chercheurs représentant différentes sciences sociales au sein des laboratoires toulousains.
Le programme 2024 sera disponible en décembre.
Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.
- Contacts additionnels
- claire.judde-de-lariviere@univ-tlse2.fr
- Informations pratiques
les séances de ce séminaires se tiennent en présentiel à la Maison de la Recherche de l'Université de Toulouse Jean-Jaurès.
- Direction de travaux des étudiants
- -
- Réception des candidats
- -
- Pré-requis
Licence de sciences sociales.
-
EHESS-Toulouse
Université Toulouse-Jean Jaurès, Maison de la recherche, 5 allées Antonio-Machado 31000 Toulouse
2nd semestre / mensuel (3e), lundi 10:00-12:30
du 15 janvier 2024 au 17 juin 2024
Nombre de séances : 6
La première séance “Arpentage de Matière sociale. Esquisse d’une ontologie pour les sciences sociales de Michel Grossetti (Hermann, 2022)” a été l’occasion de discuter les propositions de cet ouvrage pour lequel le séminaire – qui existe depuis plus de 12 ans – a représenté une source d’inspiration et de réflexion. Chacun.e, du point de vue de sa discipline, a engagé une discussion centrée sur des passages plus spécifiques de l’ouvrage. Ce fut l'occasion de poser à nouveau et collectivement la question des caractéristiques de cet espace commun qui façonne et encadre les sciences humaines et sociales aujourd’hui.
La deuxième séance “Faussaires, plagiats, mensonges, manipulations et petits arrangements avec les données” partait de l’idée que, contrairement à l’erreur, la fraude scientifique manifeste une intention de tromper. Parce que la science constitue un petit monde, mais également parce qu’elle est pétrie d’idéaux conformément à un ethos spécifique mis en avant par Merton, la fraude peut parfois être vécue comme une trahison. Trahison vis-à-vis d’une éthique professionnelle, mais aussi vis-à-vis d’un certain romantisme ontologique : frauder, c’est autant trahir ses pairs que la manifestation de la vérité. Il convient pourtant de distinguer des trucages de données, les falsifications de résultats, les manipulations de protocoles ou encore le plagiat… Existe-t-il une hiérarchie dans ces différentes formes de tricheries ? Les différentes disciplines sont-elles traversées par cette diversité d’arrangements, grands et petits, avec les normes professionnelles et éthiques ? Sont-elles impactées aux mêmes degrés ? Existe-t-il des différences de genre ou de statut dans la fraude ? Le coautorat protège-t-il des pratiques frauduleuses ? Comment les instituts de recherche et les revues luttent-elles contre ces pratiques ? Telles ont été les questions abordées.
La troiisème séance “Quelle place les aires culturelles ont-elles dans les SHS ?” est revenue sur l’approche par « aires culturelles », qui combine tant des questions de recherche que des enjeux d’organisation institutionnelle. Ainsi de nombreuses universités ou instituts de recherche ont-ils pu se structurer, dans une visée généralement pluridisciplinaire, autour des « études africaines » ou des « études américaines ». Le but de cette séance a été de s’interroger sur ce que cela a impliqué et implique encore pour différentes traditions scientifiques, dans la façon d’aborder certains objets et d’envisager les questions de méthode, de problématique scientifique et d’enjeux de la recherche, en interrogeant notamment comment les héritages coloniaux et post-coloniaux ont influencé ce type d’approche.
La quatrième séance, “Les SHS et le solutionnisme” a porté sur la crise climatique, désormais bien documentée quant à ses causes, qui pose par son urgence et son ampleur la question des solutions qui peuvent lui être apportées. Ainsi a émergé le solutionnisme, qui relève d’une idéologie du progrès et de la technique (on parle également de techno-solutionnisme à son sujet), qui se dépose dans de nombreuses institutions et qui devient également un objet pour les sciences sociales. Cette croyance dans les bienfaits supposés de la science et de la technique prenant corps dans la figure de l’innovation a en effet une histoire (F. Jarrige, J.-B. Fressoz), une sociologie (R. Merton mais aussi B. Latour) comme une économie (économie de l’innovation, des clusters). Elle a également ses critiques (d’André Gorz à l’Atecopol). Au cours de cette séance, nous avons cherché à voir quel traitement lui est réservé d’une discipline à l’autre des SHS, entre descriptions, analyses, promotions et dénonciations.
Lors de la cinquième séance, “Que fait l’Intelligence artificielle aux objets et aux pratiques des SHS ?”, les intervenants ont montré au travers de leurs recherches récentes que l’IA transforme nos pratiques scientifiques par deux canaux : 1) en tant que technologie d’appui à la recherche, elle permet des gains de productivité (écrire plus vite une revue de littérature, un code, structurer plus rapidement une base de données, reconnaître plus efficacement un comportement, une régularité, une anomalie d’imagerie, etc.) et elle autorise de ce fait l’exploration de nouvelles frontières auparavant inaccessibles. Mais ces nouvelles manières d’explorer et d’écrire ne vont-elles pas changer l’orientation de nos recherches, faire bouger les lignes épistémologiques ? 2) en tant que technologie générique à fort potentiel de diffusion (d’invasion ?), l’IA modifie déjà les comportements sociaux : quel langage et quelle communication dans un monde écrit, décrit et illustré par des IA ? Quelle agentivité dans un monde de réponses et de réactions suggérées par les IA ? Quels réseaux d’interaction quand les IA s’en mêlent ?
Pour la sixième séance, “Les invités de L’espace des sciences sociales”, Francis Chateauraynaud, directeur d’études à l’Ehess, a donné une conference intitulée “Logiques d'enquête et figures de la preuve dans le pragmatisme sociologique. Par-delà rationalisme, relativisme et « post-vérité »”. Le conferencier a développé pendant plusieurs décennies avec ses collègues du GSPR (Groupe de sociologie pragmatique et réflexive) des travaux internationalement reconnus dans les domaines de la sociologie des alertes et des risques, des controverses, du numérique, de l’expertise. Ces travaux se situent au croisement des études sur les sciences et les techniques, l’environnement et la santé, les mobilisations collectives et les formes de démocratie. Aujourd'hui au CERMES3, Francis Chateauraynaud aborde ces questions dans une perspective d’emblée interdisciplinaire, en développant des enquêtes sur les enquêtes menées par ses interlocuteurs, issus de mondes sociaux, scientifiques, techniques divers.