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UE270 - Théories anthropologiques de la mondialisation (cycle 3 : dispositifs et assemblages globaux)
Lieu et planning
-
Campus Condorcet-Centre de colloques
Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
Salle polyvalente 50
1er semestre / hebdomadaire, vendredi 10:30-12:30
du 10 novembre 2023 au 9 février 2024
Nombre de séances : 12NB : les séances des 10 et 17 novembre se dérouleront en salle 0.033 (Bâtiment Recherche Sud)
Description
Dernière modification : 2 mai 2023 15:01
- Type d'UE
- Séminaires DE/MC
- Disciplines
- Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie
- Page web
- -
- Langues
- français
- Mots-clés
- Anthropologie culturelle Anthropologie historique Anthropologie politique Anthropologie sociale Biopolitique Capitalisme Circulations Comparatisme Globalisation
- Aires culturelles
- Afrique Amériques Asie Contemporain (anthropologie du, monde) Europe Insulindien (monde) Transnational/transfrontières
Intervenant·e·s
- Laurent Berger [référent·e] maître de conférences, EHESS / Laboratoire d'anthropologie sociale (LAS)
Ce séminaire expose les principales approches ethnographiques et anthropologiques des phénomènes de « globalisation capitaliste ». L’objectif est de comparer l’heuristique des concepts et des dispositifs d'enquête mobilisés pour, d’une part, décrire les transferts de populations, de richesses, d’informations, de technologies, de droits ou de formes de violence d’une formation politique à l’autre, et, d’autre part, analyser le changement social et culturel à l’œuvre dans l’ensemble des sphères d’activité mises ainsi en relation, et dont les conditions d’exercice se trouvent modifiées par cette mise en circulation. Les deux premières séances résumeront les différentes formes d'ethnographie globale (multi-cas, multi-site, etc.), l'importance du débat précurseur entre évolutionnistes et diffusionnistes dans l'opposition contemporaine de l'anthropologie des systèmes-mondes (Friedman, Wolf) à celle des paysages imaginaires de la modernité (Appadurai, Hannerz), et les principaux concepts de Michel Foucault et Bruno Latour ayant été utilisés par les anthropologues pour développer un troisième courant d'analyse comparée des phénomènes de mondialisation. La suite du séminaire sera ainsi cette année consacrée à la présentation critique de textes et d'enquêtes relatifs à l'anthropologie des dispositifs et des assemblages globaux (Aïwa Ong, Anna Tsing, James Ferguson, Stephen Collier, Gregory Feldman, Paul Rabinow, Janet Roitman, Tania Li Murray…).
Le programme détaillé n'est pas disponible.
Master
-
Séminaires de recherche
– Anthropologie-Ethnologie et anthropologie sociale
– M1/S1-M2/S3
Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
MCC – autre
Renseignements
- Contacts additionnels
- -
- Informations pratiques
- -
- Direction de travaux des étudiants
- -
- Réception des candidats
- -
- Pré-requis
- -
Dernière modification : 2 mai 2023 15:01
- Type d'UE
- Séminaires DE/MC
- Disciplines
- Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie
- Page web
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- Langues
- français
- Mots-clés
- Anthropologie culturelle Anthropologie historique Anthropologie politique Anthropologie sociale Biopolitique Capitalisme Circulations Comparatisme Globalisation
- Aires culturelles
- Afrique Amériques Asie Contemporain (anthropologie du, monde) Europe Insulindien (monde) Transnational/transfrontières
Intervenant·e·s
- Laurent Berger [référent·e] maître de conférences, EHESS / Laboratoire d'anthropologie sociale (LAS)
Ce séminaire expose les principales approches ethnographiques et anthropologiques des phénomènes de « globalisation capitaliste ». L’objectif est de comparer l’heuristique des concepts et des dispositifs d'enquête mobilisés pour, d’une part, décrire les transferts de populations, de richesses, d’informations, de technologies, de droits ou de formes de violence d’une formation politique à l’autre, et, d’autre part, analyser le changement social et culturel à l’œuvre dans l’ensemble des sphères d’activité mises ainsi en relation, et dont les conditions d’exercice se trouvent modifiées par cette mise en circulation. Les deux premières séances résumeront les différentes formes d'ethnographie globale (multi-cas, multi-site, etc.), l'importance du débat précurseur entre évolutionnistes et diffusionnistes dans l'opposition contemporaine de l'anthropologie des systèmes-mondes (Friedman, Wolf) à celle des paysages imaginaires de la modernité (Appadurai, Hannerz), et les principaux concepts de Michel Foucault et Bruno Latour ayant été utilisés par les anthropologues pour développer un troisième courant d'analyse comparée des phénomènes de mondialisation. La suite du séminaire sera ainsi cette année consacrée à la présentation critique de textes et d'enquêtes relatifs à l'anthropologie des dispositifs et des assemblages globaux (Aïwa Ong, Anna Tsing, James Ferguson, Stephen Collier, Gregory Feldman, Paul Rabinow, Janet Roitman, Tania Li Murray…).
Le programme détaillé n'est pas disponible.
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Séminaires de recherche
– Anthropologie-Ethnologie et anthropologie sociale
– M1/S1-M2/S3
Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
MCC – autre
- Contacts additionnels
- -
- Informations pratiques
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- Direction de travaux des étudiants
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- Réception des candidats
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- Pré-requis
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Campus Condorcet-Centre de colloques
Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
Salle polyvalente 50
1er semestre / hebdomadaire, vendredi 10:30-12:30
du 10 novembre 2023 au 9 février 2024
Nombre de séances : 12NB : les séances des 10 et 17 novembre se dérouleront en salle 0.033 (Bâtiment Recherche Sud)
Après avoir récapitulé brièvement le programme de recherche de l’anthropologie globale (sa problématique et son insertion dans les global studies, ses modèles d’enquête ethnographique, sa distinction entre les globalisations sectorielles et intégrales, ses deux principaux courants héritiers respectifs de l’évolutionnisme et du diffusionnisme), le séminaire s’est focalisé cette année sur les travaux anthropologiques relevant du troisième courant, empruntant son cadre théorique aux œuvres croisées de Michel Foucault et de Bruno Latour, notamment dans la réinterprétation opérée du « dispositif du biopouvoir » en divers « assemblages globaux », déployant de nouvelles formes de « gouvernementalité ». Les premières séances ont présenté, à travers les terrains multi-cas de Paul Rabinow sur les biotechnologies relatives au séquençage du génome humain aux Etats-Unis (start-up Cetus Corporation), en France (Centre d’Etudes du Polymorphisme Humain) et en Islande (start up DeCode Genetics), la façon dont la problématisation, la conduite et la restitution de l’enquête par la para-ethnographie et le style de la chronique étaient indissociables d’une interprétation des textes foucaldiens, exclusivement centrée sur les relations entre pouvoir, éthique et subjectivité. Cette présentation fut complétée par les développements heuristiques de la notion de « gouvernementalité », envisagée à l’échelle d’institutions supranationales, infranationales, transnationales ou internationales, à partir des travaux des sociologues Mitchell Dean et Nikolas Rose. Chacune des six dernières séances a ainsi été employée à discuter les principales publications anthropologiques représentatives de ce courant, à la suite de leur exposition par de petits groupes d’étudiants : ont ainsi été examinées les formes de dispositif et de gouvernementalité propres à l’administration coloniale, aux plantations d’huile de palme d’entreprises multinationales ou à la Banque mondiale, en Indonésie et au Lesotho, analysées respectivement par Tania Li (The Will to Improve ; Plantation Life) et James Ferguson (The Anti-Politics Machine) ; celles relatives à la « raison humanitaire » ou à la régulation des entrées migratoires sur le sol européen étudiées par Didier Fassin ou Gregory Feldman, à l’aune de courtes ethnographies multi-cas ou d’une ethnographie « non locale » ; celles traitées comme des « assemblages globaux » par le collectif d’anthropologues réunis sous la direction d’Aïwa Ong (Technology, Politics and Ethics as Anthropological Problems) ou bien comme des « assemblages polyphoniques » par Anna Tsing dans le cas des chaînes globales d’approvisionnement de mets de luxe tels que le matsutake (The Mushroom at the End of World) ; celles assimilées à des agencements sociotechniques échafaudés depuis une ville désindustrialisée dans l’ex. Empire soviétique par Stephen Collier (Postsoviet Social Neoliberalism), ou bien dans le Midwest américain par Alex Blanchette (Porkopolis), pour le cas d’un complexe agro-industriel d’élevage et d’abattage porcin pourvoyant plus de 70 pays à l’aide d’une main d’œuvre latino-américaine et sud-est asiatique, conçue comme un facteur de risque pour la biosécurité animale. Mehdi Ayachi, ATER à l’EHESS est intervenu pour conclure sur ses recherches doctorales ayant pour objet la vie intellectuelle, en montrant comment sa lecture entrelacée de Michel Foucault et de Jürgen Habermas pour penser les sphères publiques et leurs coulisses dans les mondes arabes lui avait permis de conceptualiser une forme de gouvernementalité sultanique à Oman.