UE254 - Un regard politique (séminaire du CESPRA)

• Bâtiment EHESS-Condorcet
  EHESS, 2 cours des humanités 93300 Aubervilliers
  Salle 50
  annuel / mercredi 09:30-12:30
  du 15 novembre 2023 au 5 juin 2024
  Nombre de séances : 8

  • Mercredi 15 novembre 2023
  • Mercredi 6 décembre 2023
  • Mercredi 17 janvier 2024
  • Mercredi 7 février 2024
  • Mercredi 6 mars 2024
  • Mercredi 3 avril 2024
  • Mercredi 15 mai 2024
  • Mercredi 5 juin 2024

Dernière modification : 27 mars 2024 11:55

Type d'UE

Séminaires de centre

Centres

Centre des savoirs sur le politique : recherches et analyses (CESPRA)

Disciplines

Histoire, Philosophie et épistémologie, Sociologie

Page web

-

Langues

anglais français

Mots-clés

Histoire Philosophie politique Sociologie politique

Aires culturelles

-

Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.

Contacts additionnels

elisabeth.dutartre@ehess.fr

Informations pratiques

écrire à Élisabeth Dutartre-Michaut

Direction de travaux des étudiants

-

Réception des candidats

-

Pré-requis

-

Conformément à la tradition du CESPRA, le séminaire « Un regard politique » a pour but de présenter les recherches les plus avancées dans les disciplines qui sont au cœur de la science pratiquée à l’EHESS sur la nature du politique et ses mutations actuelles. Nourri par les apports de l’histoire, de la philosophie, de la science politique et de la sociologie, il propose un dialogue interdisciplinaire sur les enjeux fondamentaux du monde contemporain. Cette année encore, les séances ont permis d’accueillir des collègues dont l’actualité éditoriale entrait en résonnance avec les recherches menées au sein du Centre.

La première séance (15 novembre 2023) a donné l’opportunité à Sabina Loriga et Jacques Revel de présenter leur livre Une histoire inquiète. Les historiens et le tournant linguistique (Seuil/Gallimard, 2022). Tout en replaçant le tournant linguistique dans le cadre plus large du moment post-moderne, ils reconstruisent la dynamique du mouvement et en saisissent les polémiques et les enjeux. La discussion a été assurée par Barbara Carnevali et Roberto Rossi.

La deuxième séance (6 décembre 2023) a permis de débattre avec Irène Théry à propos de son livre Moi aussi. La nouvelle civilité sexuelle, (Seuil, 2022). Discuté par Barbara Carnevali et Louis Duplatre, cet essai de sciences sociales fait à la fois la généalogie de MeToo et prolonge un témoignage personnel par une réflexion sur la place du féminisme dans la recherche.

Puis Alexandre de Vitry, le 17 janvier 2024, a présenté son livre Le droit de choisir ses frères ? Une histoire de la fraternité (Gallimard, 2023) qui propose de retracer l’histoire de la métaphore fraternelle dans la culture française depuis la Révolution, comblant ainsi une lacune sur son origine, ses développements et ses usages. Frédéric Brahami et Doriane Molay en ont été les discutants.

La séance suivante, le 7 février 2024, a donné la parole à Laurence Kaufmann, invitée à l’EHESS par Barbara Carnevali et Gloria Orrigi, et dont la conférence intitulée Ces émotions auxquelles nous sommes attachés. Vers une phénoménologie politique de l’espace public s’est penchée sur l’enjeu politique que constitue la délimitation des émotions qui peuvent être mobilisées ou partagées ou, au contraire, celles qui sont jugées inconvenantes ou défectueuses. La discussion a été menée par Philippe Urfalino et Barbara Carnevali.

La cinquième séance (6 mars 2024) a été consacrée à la présentation de Jeronimo Rilla, sur L’État personnifié : comment la modernité a-t-elle construit l’État comme agent politique ? Il a exploré la manière dont, grâce à divers dispositifs visuels et textuels, le concept d’État peut prendre vie. Luc Foisneau et Elisa Gremmo en ont été les discutants.

La séance du 3 avril 2024 a accueilli Agnès Antoine sur le thème Pour introduire le concept d’“enveloppe politique” : une réflexion sur la montée des nationalismes et des populismes. Richard Rechtman et Felipe Linden ont discuté la proposition suivante avancée par Agnès Antoine : le politique opérerait sur les sujets à la manière des premières enveloppent fœtales en apportant aux sujets les contenants qui leur permettent de vivre et d’exprimer leur vie.

Puis Florence Hulak, le 15 mai 2024, a présenté son livre L’histoire libérale de la modernité : race, nation, classe (PUF, 2023) où elle fait du premier Augustin Thierry (11817-1827) la source d’un récit libéral reconfiguré d’abord par Guizot et Michelet sous la monarchie de Juillet, puis par Marx autour des événements de 1848. La discussion a été assurée par Frédéric Brahami et Gianluca Gemmani.

Enfin pour la dernière séance (5 juin 2024), Frédéric Ménager est intervenu sur le thème Un moment luthérien dans la généalogie de la sécularisation de Jürgen Habermas en rappelant qu’Habermas a lié le débat sur la sécularisation au principe d’autonomie dans le cadre de la définition post-kantienne des normes, ne reposant sur aucun fondement mythico-politique, mais sur la volonté collective de ses citoyens élaborée dans un cadre argumentatif.   Bruno Karsenti et Adele Rugini ont assuré la discussion.

Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.

Contacts additionnels

elisabeth.dutartre@ehess.fr

Informations pratiques

écrire à Élisabeth Dutartre-Michaut

Direction de travaux des étudiants

-

Réception des candidats

-

Pré-requis

-

• Bâtiment EHESS-Condorcet
  EHESS, 2 cours des humanités 93300 Aubervilliers
  Salle 50
  annuel / mercredi 09:30-12:30
  du 15 novembre 2023 au 5 juin 2024
  Nombre de séances : 8

  • Mercredi 15 novembre 2023
  • Mercredi 6 décembre 2023
  • Mercredi 17 janvier 2024
  • Mercredi 7 février 2024
  • Mercredi 6 mars 2024
  • Mercredi 3 avril 2024
  • Mercredi 15 mai 2024
  • Mercredi 5 juin 2024

Conformément à la tradition du CESPRA, le séminaire « Un regard politique » a pour but de présenter les recherches les plus avancées dans les disciplines qui sont au cœur de la science pratiquée à l’EHESS sur la nature du politique et ses mutations actuelles. Nourri par les apports de l’histoire, de la philosophie, de la science politique et de la sociologie, il propose un dialogue interdisciplinaire sur les enjeux fondamentaux du monde contemporain. Cette année encore, les séances ont permis d’accueillir des collègues dont l’actualité éditoriale entrait en résonnance avec les recherches menées au sein du Centre.

La première séance (15 novembre 2023) a donné l’opportunité à Sabina Loriga et Jacques Revel de présenter leur livre Une histoire inquiète. Les historiens et le tournant linguistique (Seuil/Gallimard, 2022). Tout en replaçant le tournant linguistique dans le cadre plus large du moment post-moderne, ils reconstruisent la dynamique du mouvement et en saisissent les polémiques et les enjeux. La discussion a été assurée par Barbara Carnevali et Roberto Rossi.

La deuxième séance (6 décembre 2023) a permis de débattre avec Irène Théry à propos de son livre Moi aussi. La nouvelle civilité sexuelle, (Seuil, 2022). Discuté par Barbara Carnevali et Louis Duplatre, cet essai de sciences sociales fait à la fois la généalogie de MeToo et prolonge un témoignage personnel par une réflexion sur la place du féminisme dans la recherche.

Puis Alexandre de Vitry, le 17 janvier 2024, a présenté son livre Le droit de choisir ses frères ? Une histoire de la fraternité (Gallimard, 2023) qui propose de retracer l’histoire de la métaphore fraternelle dans la culture française depuis la Révolution, comblant ainsi une lacune sur son origine, ses développements et ses usages. Frédéric Brahami et Doriane Molay en ont été les discutants.

La séance suivante, le 7 février 2024, a donné la parole à Laurence Kaufmann, invitée à l’EHESS par Barbara Carnevali et Gloria Orrigi, et dont la conférence intitulée Ces émotions auxquelles nous sommes attachés. Vers une phénoménologie politique de l’espace public s’est penchée sur l’enjeu politique que constitue la délimitation des émotions qui peuvent être mobilisées ou partagées ou, au contraire, celles qui sont jugées inconvenantes ou défectueuses. La discussion a été menée par Philippe Urfalino et Barbara Carnevali.

La cinquième séance (6 mars 2024) a été consacrée à la présentation de Jeronimo Rilla, sur L’État personnifié : comment la modernité a-t-elle construit l’État comme agent politique ? Il a exploré la manière dont, grâce à divers dispositifs visuels et textuels, le concept d’État peut prendre vie. Luc Foisneau et Elisa Gremmo en ont été les discutants.

La séance du 3 avril 2024 a accueilli Agnès Antoine sur le thème Pour introduire le concept d’“enveloppe politique” : une réflexion sur la montée des nationalismes et des populismes. Richard Rechtman et Felipe Linden ont discuté la proposition suivante avancée par Agnès Antoine : le politique opérerait sur les sujets à la manière des premières enveloppent fœtales en apportant aux sujets les contenants qui leur permettent de vivre et d’exprimer leur vie.

Puis Florence Hulak, le 15 mai 2024, a présenté son livre L’histoire libérale de la modernité : race, nation, classe (PUF, 2023) où elle fait du premier Augustin Thierry (11817-1827) la source d’un récit libéral reconfiguré d’abord par Guizot et Michelet sous la monarchie de Juillet, puis par Marx autour des événements de 1848. La discussion a été assurée par Frédéric Brahami et Gianluca Gemmani.

Enfin pour la dernière séance (5 juin 2024), Frédéric Ménager est intervenu sur le thème Un moment luthérien dans la généalogie de la sécularisation de Jürgen Habermas en rappelant qu’Habermas a lié le débat sur la sécularisation au principe d’autonomie dans le cadre de la définition post-kantienne des normes, ne reposant sur aucun fondement mythico-politique, mais sur la volonté collective de ses citoyens élaborée dans un cadre argumentatif.   Bruno Karsenti et Adele Rugini ont assuré la discussion.