UE146 - États, institutions et construction des marchés


Lieu et planning


  • 48 bd Jourdan
    48 bd Jourdan 75014 Paris
    Salle R1-08
    1er semestre / hebdomadaire, jeudi 14:00-16:00
    du 14 septembre 2023 au 16 novembre 2023
    Nombre de séances : 9


Description


Dernière modification : 30 août 2023 09:56

Type d'UE
Enseignements fondamentaux de master
Disciplines
Économie, Sociologie
Page web
-
Langues
-
Mots-clés
État et politiques publiques Marché
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s

Les rapports entre marché et État sont au centre de l’attention de nombre d’auteurs classiques tant en économie (Smith, Keynes, Hayek) qu’en sociologie (Weber, Bourdieu). En discutant et dépassant ces auteurs, de nombreux travaux de sciences économiques, d'économie politique, d'histoire économique et de sociologie économique ont mis au centre de leur programme de recherches le rôle joué par les institutions.

Depuis les travaux précurseurs de Douglas North, tout un courant d'histoire économique analyse l'impact des institutions sur les performances des économies dans le temps et l'espace, en rompant partiellement avec l'idée que seuls les marchés purs et parfaits garantissent un bon fonctionnement de l'économie. D'autres recherches en économie politique conçoivent les institutions comme des compromis politiques et critiquent le fonctionnalisme des approches qui essaient de faire le lien entre croissance et institutions. Les différentes modalités d'intervention de l'État de l'État-providence propres à certains pays européens aux États développeurs asiatiques en passant par l'État régulateur des capitalismes libéraux sont au cœur du programme de recherches de l’institutionnalisme comparatiste et historique. Du côté de la sociologie économique, ce sont les conditions de possibilité de l’émergence des marchés sous la forme d’instances prévisibles et promouvant une certaine rationalité qui ont prioritairement attiré l’attention des chercheurs (Weber, Bourdieu, Fligstein). L'une des contributions majeures de la sociologie économique a été également d'ouvrir la boîte noire de l'administration pour essayer de comprendre la structure et l'évolution des bureaucraties.

Ce cours vise à introduire de façon critique ces programmes de recherches en donnant accès aux ouvrages et articles de référence sur le sujet qui seront présentés et discutés tant par les enseignants que les étudiants.

Le cours est organisé en neuf séances de deux heures.

Hormis la première, chaque séance suppose une prise en charge des étudiants autour du thème spécifique prévu. Ils introduisent la première heure en s’appuyant sur nos indications bibliographiques (voir Moodle) et sur une documentation personnelle. Ils seront invités dans ce cadre à produire des supports de restitution originaux (powerpoint mais aussi potentiellement vidéos etc.).

Jeudi 14 septembre 2023 : Introduction. Économistes et sociologues : divergences et convergences des approches. Séance animée par Vincent Gayon, Sylvain Laurens, Sébastien Lechevalier

Travailler dans une perspective interdisciplinaire en mêlant économie et sociologie n’est pas si évident. Les termes mêmes d’institution, d’État et de marché ne recouvrent pas exactement les mêmes processus sociaux selon que l’on inscrive sa démarche en économie, en sociologie ou en science politique. À l’intérieur même de ces disciplines, les débats théoriques proposent des descriptions parfois contraires des rapports entre État et marché. Afin que tous les étudiant.es disposent d’un minimum de background commun et interdisciplinaire, cette première séance propose de donner les « cartes » (au sens géographique) de chaque discipline et des différents courants avant d’aller plus loin dans le dialogue interdisciplinaire autour des notions d’État et marché. La première séance est aussi consacrée à l’organisation du travail collectif.

Textes accompagnant la séance :

  • Bourdieu P. (1997), “Le champ économique », Actes de la recherche en sciences sociales. Vol. 119, pp. 48-66.
  • Nee, V. (2005), « The New Institutionnalisms in Economy and Sociology », dans Smelser N. et Swedberg R., The Handbook of Economic Sociology, Princeton University Press, pp. 49-74.
  • Chapitres 1 & 2 d’Amable, B. (2003). The diversity of modern capitalism. Oxford University Press
  • Chapitre 1 de Boyer R. (2015), Economie politique des capitalismes. Théorie de la régulation et des crises, La Découverte
  • Pages 161 à 197 de Bourdieu P. (2017-1992), Anthropologie économique. Cours au Collège de France, Seuil.
  • Chapitre 1 de Fligstein N., The Architecture of Markets. An economic Sociology of 21st Century Capitalist Societies, 2001, Princeton University Press.

Jeudi 21 septembre 2023 : Conditions d’émergence et de fonctionnement des marchés. Séance animée par Vincent Gayon, Sylvain Laurens & Sébastien Lechevalier

Passée la séance introductive, cette première séance propose une discussion approfondie autour de la fabrique des marchés. Dans quelle mesure, l’approche dichotomique entre État et marché est-elle pertinente ? Les textes proposés orientent la discussion vers une série d’auteurs qui en sociologie, en économie ou en science politique ont rappelé le rôle fondamental joué par les institutions et notamment par l’État dans la fabrique et le fonctionnement des marchés. Ces auteurs seront mis en discussion avec d’autres approches plus libérales et mettant l’accent sur la façon dont les institutions émergent sur les défaillances de marché.

Textes accompagnant la séance :

  • Fligstein N. & McAdam D. (2019), “States, Social movements and markets” Socio-Economic Review, Volume 17, Issue 1, Pages 1–6
  • LaPorta R. Florencio Lopez-de-Silanes, et Andrei Shleifer (2008), “The Economic Consequences of Legal Origins”, Journal of Economic Literature 46 (2): 285-332
  • North, Douglass C. (1991), “Institutions”, Journal of Economic Perspectives, 5 (1): 97-112.
  • Chapitre 6 de Tirole J. (2016), Economie du bien commun (chapitre 6 : pour un Etat moderne), PUF
  • Chapitre 1 de Vogel S. (2018) Marketcraft: How Governments Make Markets Work , Oxford University Press
  • Hollingsworth, J. R., & Boyer, R. (1997). “Coordination of economic actors and social systems of production”. Dans Contemporary capitalism: the embeddedness of institutions (pp. 1-47), Cambridge University Press Cambridge.
  • Fred Block & Peter Evans (2005), “The State & the Economy”, dans Smelser N. et Swedberg R., The Handbook of Economic Sociology, Princeton University Press, pp. 505-526.

Jeudi 28 septembre 2023 : État & institutions du marché du travail. Séance animée par Sébastien Lechevalier

Cette séance, tout comme les suivantes, propose une entrée thématique. Dans quelle mesure le marché du travail peut-il fonctionner sans l’intervention d’une bureaucratie qui en détermine les modalités de fonctionnement ? Quel rôle jouent les politiques d’emploi dans l’évolution à moyen terme des économies ? Autour de textes classiques en économie et en sociologie, la séance vise à donner une représentation plus juste des rapports entre la sphère du travail et l’État. Elle ouvre aussi une perspective comparative en abordant les différents régimes de gestion du travail qui peuvent exister dans différents pays.

Textes accompagnant la séance :

  • Philippe Askenazy, 2015, Blind Decades, University of California Press ; Version précédente en Français, Les décennies aveugles, Point Seuil.
  • Bourdieu P. et Boltanski L. (1975), “Le titre et le poste : rapports entre le système de production et le système de reproduction », Actes de la recherche en sciences sociales. Vol. 1, n°2, pp. 95-107;
  • Chapitre 4 (Sociologie politique du dispatcheur) de Chauvin S. (2010), Les agences de la précarité. Journaliers à Chicago, Paris, Seuil.
  • Freeman Richard B. and Stephen Nickell (1988), “Labour Market Institutions and Economic Performance”, Economic Policy, Vol. 3, No. 6 (Apr., 1988), pp. 63-80
  • Chapitre 6 (Du patronage au paternalisme » dans Noiriel G. (2001), Etat, nation, immigration, Belin.,
  • Jérôme Gautié, 2020, Le salaire minimum et l’emploi, Presses de Sciences Po.

Jeudi 5 octobre 2023 : Autonomisation de la sphère économique et action publique. Séance animée par Vincent Gayon

L’idée même que l’État serait séparé du marché a une histoire. La perception des rapports entre État et marché est structurée par l’histoire des régimes de justifications du mode d’accumulation capitaliste. Cette séance propose une sociologie politique de ces régimes de justification et aborde la façon dont l’État lui-même peut produire des discours légitimant l’apparent désencastrement de l’économie du reste de la société.

Textes accompagnant la séance :

  • Goody Jack, Le vol de l’histoire, chapitre 7.
  • Polanyi Karl, La Grande transformation. Aux origines politiques et économiques de notre temps, Paris, Gallimard 1985 [1944], chapitre 5.
  • Hirschman, Albert O., Les passions et les intérêts: justifications politiques du capitalisme avant son apogée. Paris, Presses universitaires de France, 1980, partie 1.
  • Veyne, Paul. Le pain et le cirque: sociologie historique d'un pluralisme politique. Seuil, 1976, chap. 1, p. 9-13 et l.1 chap. 13-14 ; p. 127-163.
  • Desrosières, Alain «  Historiciser l’action publique: l’État, le marché et les statistiques. », in P. Laborier (dir.), Historicités de l’action publique, Paris, PUF, 2003, p. 207-221.
  • Gayon Vincent, Lemoine Benjamin, "Maintenir l’ordre économique: Politiques de désencastrement et de réencastrement de l’économie." Politix 27.1 (2014): 7-35.

Jeudi 12 octobre 2023 : État providence et institutions de la protection sociale. Séance animée par Sylvain Laurens

Cette séance aborde la question des rapports entre État et marché à travers l’histoire spécifique des régimes de protection sociale. Elle montre comment les États jouent généralement un rôle très structurant dans le fonctionnement de l’économie en donnant les cadres à travers lesquels se construit collectivement la gestion de plusieurs risques : vieillesse, accidents du travail, chômage, etc.

Textes accompagnant la séance :

  • Iversen, T. and Cusack, T. R. (2000), The Causes of Welfare State Expansion: Deindustrialization or Globalization?, World Politics, 52 (3).
  • Kwon H-J (1997), Beyond European Welfare Regimes: Comparative Perspectives on East Asian Welfare Systems, Journal of Social Policy 26 (4): 467 - 484
  • Chapitre 1 de Pierson, P. (ed.) (2001) The New Politics of the Welfare State, Oxford University Press.
  • Chapitre 2 de Pontusson, J. (2005). Inequality and Prosperity, Cornell University Press.
  • Chapitre 1 de Palier B. ed. (2010), A long Goodbye to Bismarck? The Politics of Welfare Reform in Continental Europe, Amsterdam University Press

Jeudi 19 octobre 2023 : Les transformations contemporaines de l’État : réduction du périmètre régalien & entrée des outils du marché dans l’État. Séance animée par Sylvain Laurens

Une autre façon de dépasser l’approche dichotomique entre État et marchés est de considérer la façon dont des outils classiquement associés au marché, notamment les outils gestionnaires, ont aussi travaillé la forme de l’action publique. New Public Management, RGPP, rationalité des choix budgétaires… L’action de l’Etat est modelée aussi en retour par des outils élaborés pour optimiser le fonctionnement des grandes entreprises. Cette séance revient sur ces aller-retours et propose notamment une focale sur l’évolution des politiques de santé au prisme du NPM.

Textes accompagnant la séance :

  • Bezes Philippe, « État, experts et savoirs néo-managériaux. Les producteurs et diffuseurs du New Public Management en France depuis les années 1970 », Actes de la recherche en sciences sociales, 2012/3 (n° 193), p. 16-37
  • Hély Matthieu, « Genèse de « l’entreprise de l’ESS » et désétatisation de l’intérêt général », Informations sociales, 2019/1 (n° 199), p. 88-94
  • Pierru Frédéric, « Le mandarin, le gestionnaire et le consultant. Le tournant néolibéral de la politique hospitalière », Actes de la recherche en sciences sociales, 2012/4 (n° 194), p. 32-51.
  • Caley Horan, Insurance Era : Risk, Governance and the privatization of Security in PostWar America, Chicago Univ Press, 2021.
  • Ciccotelli Mickaël, « De l'épargne longue à l'épargne retraite. Mise sur les marchés financiers de la retraite par répartition ou mise en politique sociale d'un produit financier ? (France, 1993-2013) », Politix, 2014/1 (N° 105), p. 139-162.
  • Le Lann Yann, « Définir les frontières comptables du social. Le champ des budgets sociaux de la nation face à la crise de l'entendement keynésien de la protection sociale (1956-1987) », Politix, 2014/1 (N° 105), p. 61-89.
  • Brigitte Dormont et Carine Milcent (dir.), Competition between Hospitals (Introduction), Mars 2019, CEPREMAP

Jeudi 26 octobre 2023 : Organisations supranationales et marchés. Séance animée par Sylvain Laurens

Pour penser les rapports entre État et marché, on ne peut se limiter aux rapports entre la forme classique de l’État-nation et du marché. Il existe des bureaucraties supranationales qui pèsent aussi sur le fonctionnement des marchés à une toute autre échelle. En se donnant principalement l’exemple des institutions de l’Union européenne, cette séance montre comment les rapports entre acteurs publics et acteurs privés trouvent à se reconfigurer en dehors du cadre classique des échelons locaux et nationaux.

Textes accompagnant la séance :

  • Boyer Robert (2013), "THE EURO crisis: Undetected by conventional economics, favoured by nationally focused polity", Cambridge Journal of Economics, 37, 533–569.
  • Hartmann M. (2011), « Internationalisation et spécificités nationales des élites économiques », Actes de la recherche en sciences sociales, n° 190, pp. 10-23.
  • Introduction et chapitre 1 de Laurens S. (2015), Les courtiers du capitalisme. Milieux d’affaires et bureaucrates à Bruxelles, Agone, Marseille.
  • Lebaron F. (2008), « Central Bankers in the Contemporary Global Field of Power : a ‘social space’ approach », Sociological Review.
  • Streeck W. et Schmitter P. (1991), « From national corporatism to transnational pluralism : organized interests in the Single European Market », Politics & Society, 19, 133.

Jeudi 9 novembre 2023 : Organisations économiques internationales et prescriptions politiques. Séance animée par Vincent Gayon

Dans le sillage de la séance précédente, cette séance met l’emphase sur le rôle joué par les OIG dans la mise en circulation de concepts et de notions qui vont structurer en retour la façon dont les décideurs publics appréhendent leur rapport à l’économie. Elle montre tout l’intérêt d’introduire dans la réflexion une approche relevant de la sociologie politique de l’international et de la circulation des idées économiques.

Textes accompagnant la séance :

Ruggie, John Gerard. "International regimes, transactions, and change: embedded liberalism in the postwar economic order." International organization 36.2 (1982): 379-415.

  • Helleiner, E.. States and the reemergence of global finance: from Bretton Woods to the 1990s. Cornell university press, (1996) chapitres 1 et 2.
  • Babb, Sarah L., and Bruce G. Carruthers. "Conditionality: forms, function, and history." Annual Review of Law and Social Science 4 (2008): 13-29.
  • Dezalay, Yves, and Bryant Garth. "Le "Washington consensus". Contribution à une sociologie de l'hégémonie du néolibéralisme" Actes de la recherche en sciences sociales 121.1 (1998): 3-22.
  • Gayon, Vincent. "De quoi est fait « l’ordre économique international » ?." Actes de la recherche en sciences sociales 4 (2020): 4-13.
  • Gayon, Vincent, and Romain Lecler. "Ce que l’international fait à l’économie (et réciproquement) Pour une sociologie des politiques économiques internationales." Revue française de science politique 1 (2022): 9-31.

Jeudi 16 novembre 2023 : État développeur et institutions de la croissance et du développement. Séance animée par Sébastien Lechevalier

Cette séance propose les effets de la circulation de la notion d’État-développeur dans différents contextes historiques et culturels. Dans quelle mesure, le modèle d’un État intervenant de façon volontariste en matière de politique industrielle a-t-il pu représenter une voie à suivre dans différents pays ? Qu’est ce que ces expériences disent plus fondamentalement des rapports entre État et marché ?

Textes accompagnant la séance :

  • Debanes P. & S. Lechevalier (2014), « La résurgence du concept d’État développeur : quelle réalité empirique pour quel renouveau théorique ? », introduction au numéro spécial de Critique Internationale intitulé « Vers un renouveau de l’État développeur en Asie ? », Avril 2014,  63 : pp 9-18.
  • Lechevalier S., Debanes P. & W. Shin (2019), “Financialization and industrial policies in Japan and Korea: Evolving complementarities and loss of institutional capabilities” in Structural Change and Economic Dynamics (Special Issue “Frontiers of industrial policy: structures, institutions, and policies”, co-dirigé par A. Andreoni, H.-J. Chang & R. Scazzieri), Volume 39
  • Chang, H.-J., & Evans, P. (2005). The role of institutions in economic change. Reimagining growth: towards a renewal of development theory, 99-129.
  • Connan, D. (2014), « La destinée manifeste de l’entreprenariat kenyan », Politix, n° 108, pp. 123-141.
  • Acemoglu, D. & Robinson J. A., (2012), The origins of power, prosperity, poverty. Why nations fails, New York, Crown Business.

 

Bibliographie du cours (pour aller plus loin...)

  • Acemoglu, D., & Robinson, J. A. (2012). The origins of power, prosperity, and poverty. Why nations fail. New York: Crown Business.
  • Amable B. (2003), The Diversity of Modern Capitalism, Oxford university Press.
  • Bourdieu P. (2000), Les structures sociales de l’économie, Paris, Seuil, Liber.
  • Bourdieu P. (2017), Anthropologie économique, Paris, Seuil, « cours & travaux ».
  • Boyer R. (2015), Economie politique des capitalismes. Théorie de la régulation et des crises, La Découverte
  • Buton F., « L’Etat et ses catégories comme objets d’analyse socio-historique », in Pascale Laborier et Danny Trom (dir.), Historicités de l’action publique, Historicités de l’action publique, Paris, PUF, 2003, pp. 59-78.
  • Culpepper Pepper D. (2010), Quiet politics and business power, Corporate control in Europe and Japan, Cambridge University Press.
  • Desrosières A., La politique des grands nombres: histoire de la raison statistique. Paris, La Découverte. 2016 (1993).
  • Egan M. (2001), Constructing a European Market, Oxford, Oxford University Press.
  • Eising R. (2009), Political economy of state business relations in Europe, Routledge UCAES.
  • Fligstein N., « Le mythe du marché », Actes de la recherche en sciences sociales, 2001, n° 139, p. 3-12.
  • Gayon V., Epistémocratie ; Enquête sur le gouvernement international du capitalisme, Paris, Raisons d’agir, 2022.
  • Goody J., Capitalism and modernity: The great debate. John Wiley & Sons, 2013.
  • Hall R. & Soskice D. ed. (2001), Varieties of Capitalism: the Institutional Foundations of Comparative Advantage, Oxford University Press.
  • Helleiner E., States and Reemergence of capital markets, Ithaca, Cornell University Press, 1996.
  • Laurens S. (2018), Lobbyists and bureaucrats in Brussels. Capitalism’s brokers, Routledge.
  • Lebaron F. (1997), « Les fondements sociaux de la neutralité économique. Le conseil de la politique monétaire de la Banque de France », Actes de la recherche en sciences sociales, n°116-117, p. 69-90.
  • Lechevalier S. (2011), La grande transformation du capitalisme japonais (1980-2010), Presses de Sciences Po, 2011
  • Morgan G., Campell J., Crouch C., Pedersen O. & Whitley R. (2010), The Oxford Handbook Of Comparative Institutional Analysis, Oxford University Press
  • Noiriel G. (2001) État, nation, immigration : vers une histoire du pouvoir, Paris, Belin.
  • Polanyi K., La Grande Transformation. Aux origines économiques et politiques de notre temps, Paris, Gallimard, 1984 [1944].
  • Polanyi K. La subsistance de l’Homme. La place de l’économie dans l’histoire et dans la société, Paris, Flammarion, 2008 [1975].
  • Steinmo, S. (2010). The Evolution of Modern States: Sweden, Japan, and the United States. Cambridge: Cambridge University Press.
  • Streeck W. & Thelen K. ed. (2005) Beyond Continuity. Institutional Change in Advanced Political Economies, Oxford University Press.
  • Tiberghien Y. (2007), Entrepreneurial States : Reforming Corporate Governance in France, Japan, and Korea, Cornell University Press.
  • Vogel S. (1996), Freer Markets, More Rules. Regulatory Reform in Advanced Industrial Countries, Cornell University Press.
  • Vogel S.(2018) Marketcraft: How Governments Make Markets Work , Oxford University Press
  • Thompson E. P. (1963), La formation de la classe ouvrière anglaise, Paris, Seuil (édition de 2012)
  • Veyne P., Le pain et le cirque: sociologie historique d'un pluralisme politique. Seuil, 1976,Weber M., L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme, Paris, Plon / Agora, 1990.
  • Weber M., Economie et société : l’organisation et les puissances de la société dans leur rapport avec l’économie, (tome 2), Paris, Plan  / Agora, 1971.

Master


  • Séminaires de tronc commun – Sciences économiques et sociales - Institutions, organisations, économie et société – M1/S1
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – exposé oral

Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques

il s'agit d'un séminaire de tronc commun du master IOES. Il n'est pas ouvert aux étudiants des autres masters pour des raisons logistiques.

Direction de travaux des étudiants
-
Réception des candidats
-
Pré-requis
-

Dernière modification : 30 août 2023 09:56

Type d'UE
Enseignements fondamentaux de master
Disciplines
Économie, Sociologie
Page web
-
Langues
-
Mots-clés
État et politiques publiques Marché
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s

Les rapports entre marché et État sont au centre de l’attention de nombre d’auteurs classiques tant en économie (Smith, Keynes, Hayek) qu’en sociologie (Weber, Bourdieu). En discutant et dépassant ces auteurs, de nombreux travaux de sciences économiques, d'économie politique, d'histoire économique et de sociologie économique ont mis au centre de leur programme de recherches le rôle joué par les institutions.

Depuis les travaux précurseurs de Douglas North, tout un courant d'histoire économique analyse l'impact des institutions sur les performances des économies dans le temps et l'espace, en rompant partiellement avec l'idée que seuls les marchés purs et parfaits garantissent un bon fonctionnement de l'économie. D'autres recherches en économie politique conçoivent les institutions comme des compromis politiques et critiquent le fonctionnalisme des approches qui essaient de faire le lien entre croissance et institutions. Les différentes modalités d'intervention de l'État de l'État-providence propres à certains pays européens aux États développeurs asiatiques en passant par l'État régulateur des capitalismes libéraux sont au cœur du programme de recherches de l’institutionnalisme comparatiste et historique. Du côté de la sociologie économique, ce sont les conditions de possibilité de l’émergence des marchés sous la forme d’instances prévisibles et promouvant une certaine rationalité qui ont prioritairement attiré l’attention des chercheurs (Weber, Bourdieu, Fligstein). L'une des contributions majeures de la sociologie économique a été également d'ouvrir la boîte noire de l'administration pour essayer de comprendre la structure et l'évolution des bureaucraties.

Ce cours vise à introduire de façon critique ces programmes de recherches en donnant accès aux ouvrages et articles de référence sur le sujet qui seront présentés et discutés tant par les enseignants que les étudiants.

Le cours est organisé en neuf séances de deux heures.

Hormis la première, chaque séance suppose une prise en charge des étudiants autour du thème spécifique prévu. Ils introduisent la première heure en s’appuyant sur nos indications bibliographiques (voir Moodle) et sur une documentation personnelle. Ils seront invités dans ce cadre à produire des supports de restitution originaux (powerpoint mais aussi potentiellement vidéos etc.).

Jeudi 14 septembre 2023 : Introduction. Économistes et sociologues : divergences et convergences des approches. Séance animée par Vincent Gayon, Sylvain Laurens, Sébastien Lechevalier

Travailler dans une perspective interdisciplinaire en mêlant économie et sociologie n’est pas si évident. Les termes mêmes d’institution, d’État et de marché ne recouvrent pas exactement les mêmes processus sociaux selon que l’on inscrive sa démarche en économie, en sociologie ou en science politique. À l’intérieur même de ces disciplines, les débats théoriques proposent des descriptions parfois contraires des rapports entre État et marché. Afin que tous les étudiant.es disposent d’un minimum de background commun et interdisciplinaire, cette première séance propose de donner les « cartes » (au sens géographique) de chaque discipline et des différents courants avant d’aller plus loin dans le dialogue interdisciplinaire autour des notions d’État et marché. La première séance est aussi consacrée à l’organisation du travail collectif.

Textes accompagnant la séance :

  • Bourdieu P. (1997), “Le champ économique », Actes de la recherche en sciences sociales. Vol. 119, pp. 48-66.
  • Nee, V. (2005), « The New Institutionnalisms in Economy and Sociology », dans Smelser N. et Swedberg R., The Handbook of Economic Sociology, Princeton University Press, pp. 49-74.
  • Chapitres 1 & 2 d’Amable, B. (2003). The diversity of modern capitalism. Oxford University Press
  • Chapitre 1 de Boyer R. (2015), Economie politique des capitalismes. Théorie de la régulation et des crises, La Découverte
  • Pages 161 à 197 de Bourdieu P. (2017-1992), Anthropologie économique. Cours au Collège de France, Seuil.
  • Chapitre 1 de Fligstein N., The Architecture of Markets. An economic Sociology of 21st Century Capitalist Societies, 2001, Princeton University Press.

Jeudi 21 septembre 2023 : Conditions d’émergence et de fonctionnement des marchés. Séance animée par Vincent Gayon, Sylvain Laurens & Sébastien Lechevalier

Passée la séance introductive, cette première séance propose une discussion approfondie autour de la fabrique des marchés. Dans quelle mesure, l’approche dichotomique entre État et marché est-elle pertinente ? Les textes proposés orientent la discussion vers une série d’auteurs qui en sociologie, en économie ou en science politique ont rappelé le rôle fondamental joué par les institutions et notamment par l’État dans la fabrique et le fonctionnement des marchés. Ces auteurs seront mis en discussion avec d’autres approches plus libérales et mettant l’accent sur la façon dont les institutions émergent sur les défaillances de marché.

Textes accompagnant la séance :

  • Fligstein N. & McAdam D. (2019), “States, Social movements and markets” Socio-Economic Review, Volume 17, Issue 1, Pages 1–6
  • LaPorta R. Florencio Lopez-de-Silanes, et Andrei Shleifer (2008), “The Economic Consequences of Legal Origins”, Journal of Economic Literature 46 (2): 285-332
  • North, Douglass C. (1991), “Institutions”, Journal of Economic Perspectives, 5 (1): 97-112.
  • Chapitre 6 de Tirole J. (2016), Economie du bien commun (chapitre 6 : pour un Etat moderne), PUF
  • Chapitre 1 de Vogel S. (2018) Marketcraft: How Governments Make Markets Work , Oxford University Press
  • Hollingsworth, J. R., & Boyer, R. (1997). “Coordination of economic actors and social systems of production”. Dans Contemporary capitalism: the embeddedness of institutions (pp. 1-47), Cambridge University Press Cambridge.
  • Fred Block & Peter Evans (2005), “The State & the Economy”, dans Smelser N. et Swedberg R., The Handbook of Economic Sociology, Princeton University Press, pp. 505-526.

Jeudi 28 septembre 2023 : État & institutions du marché du travail. Séance animée par Sébastien Lechevalier

Cette séance, tout comme les suivantes, propose une entrée thématique. Dans quelle mesure le marché du travail peut-il fonctionner sans l’intervention d’une bureaucratie qui en détermine les modalités de fonctionnement ? Quel rôle jouent les politiques d’emploi dans l’évolution à moyen terme des économies ? Autour de textes classiques en économie et en sociologie, la séance vise à donner une représentation plus juste des rapports entre la sphère du travail et l’État. Elle ouvre aussi une perspective comparative en abordant les différents régimes de gestion du travail qui peuvent exister dans différents pays.

Textes accompagnant la séance :

  • Philippe Askenazy, 2015, Blind Decades, University of California Press ; Version précédente en Français, Les décennies aveugles, Point Seuil.
  • Bourdieu P. et Boltanski L. (1975), “Le titre et le poste : rapports entre le système de production et le système de reproduction », Actes de la recherche en sciences sociales. Vol. 1, n°2, pp. 95-107;
  • Chapitre 4 (Sociologie politique du dispatcheur) de Chauvin S. (2010), Les agences de la précarité. Journaliers à Chicago, Paris, Seuil.
  • Freeman Richard B. and Stephen Nickell (1988), “Labour Market Institutions and Economic Performance”, Economic Policy, Vol. 3, No. 6 (Apr., 1988), pp. 63-80
  • Chapitre 6 (Du patronage au paternalisme » dans Noiriel G. (2001), Etat, nation, immigration, Belin.,
  • Jérôme Gautié, 2020, Le salaire minimum et l’emploi, Presses de Sciences Po.

Jeudi 5 octobre 2023 : Autonomisation de la sphère économique et action publique. Séance animée par Vincent Gayon

L’idée même que l’État serait séparé du marché a une histoire. La perception des rapports entre État et marché est structurée par l’histoire des régimes de justifications du mode d’accumulation capitaliste. Cette séance propose une sociologie politique de ces régimes de justification et aborde la façon dont l’État lui-même peut produire des discours légitimant l’apparent désencastrement de l’économie du reste de la société.

Textes accompagnant la séance :

  • Goody Jack, Le vol de l’histoire, chapitre 7.
  • Polanyi Karl, La Grande transformation. Aux origines politiques et économiques de notre temps, Paris, Gallimard 1985 [1944], chapitre 5.
  • Hirschman, Albert O., Les passions et les intérêts: justifications politiques du capitalisme avant son apogée. Paris, Presses universitaires de France, 1980, partie 1.
  • Veyne, Paul. Le pain et le cirque: sociologie historique d'un pluralisme politique. Seuil, 1976, chap. 1, p. 9-13 et l.1 chap. 13-14 ; p. 127-163.
  • Desrosières, Alain «  Historiciser l’action publique: l’État, le marché et les statistiques. », in P. Laborier (dir.), Historicités de l’action publique, Paris, PUF, 2003, p. 207-221.
  • Gayon Vincent, Lemoine Benjamin, "Maintenir l’ordre économique: Politiques de désencastrement et de réencastrement de l’économie." Politix 27.1 (2014): 7-35.

Jeudi 12 octobre 2023 : État providence et institutions de la protection sociale. Séance animée par Sylvain Laurens

Cette séance aborde la question des rapports entre État et marché à travers l’histoire spécifique des régimes de protection sociale. Elle montre comment les États jouent généralement un rôle très structurant dans le fonctionnement de l’économie en donnant les cadres à travers lesquels se construit collectivement la gestion de plusieurs risques : vieillesse, accidents du travail, chômage, etc.

Textes accompagnant la séance :

  • Iversen, T. and Cusack, T. R. (2000), The Causes of Welfare State Expansion: Deindustrialization or Globalization?, World Politics, 52 (3).
  • Kwon H-J (1997), Beyond European Welfare Regimes: Comparative Perspectives on East Asian Welfare Systems, Journal of Social Policy 26 (4): 467 - 484
  • Chapitre 1 de Pierson, P. (ed.) (2001) The New Politics of the Welfare State, Oxford University Press.
  • Chapitre 2 de Pontusson, J. (2005). Inequality and Prosperity, Cornell University Press.
  • Chapitre 1 de Palier B. ed. (2010), A long Goodbye to Bismarck? The Politics of Welfare Reform in Continental Europe, Amsterdam University Press

Jeudi 19 octobre 2023 : Les transformations contemporaines de l’État : réduction du périmètre régalien & entrée des outils du marché dans l’État. Séance animée par Sylvain Laurens

Une autre façon de dépasser l’approche dichotomique entre État et marchés est de considérer la façon dont des outils classiquement associés au marché, notamment les outils gestionnaires, ont aussi travaillé la forme de l’action publique. New Public Management, RGPP, rationalité des choix budgétaires… L’action de l’Etat est modelée aussi en retour par des outils élaborés pour optimiser le fonctionnement des grandes entreprises. Cette séance revient sur ces aller-retours et propose notamment une focale sur l’évolution des politiques de santé au prisme du NPM.

Textes accompagnant la séance :

  • Bezes Philippe, « État, experts et savoirs néo-managériaux. Les producteurs et diffuseurs du New Public Management en France depuis les années 1970 », Actes de la recherche en sciences sociales, 2012/3 (n° 193), p. 16-37
  • Hély Matthieu, « Genèse de « l’entreprise de l’ESS » et désétatisation de l’intérêt général », Informations sociales, 2019/1 (n° 199), p. 88-94
  • Pierru Frédéric, « Le mandarin, le gestionnaire et le consultant. Le tournant néolibéral de la politique hospitalière », Actes de la recherche en sciences sociales, 2012/4 (n° 194), p. 32-51.
  • Caley Horan, Insurance Era : Risk, Governance and the privatization of Security in PostWar America, Chicago Univ Press, 2021.
  • Ciccotelli Mickaël, « De l'épargne longue à l'épargne retraite. Mise sur les marchés financiers de la retraite par répartition ou mise en politique sociale d'un produit financier ? (France, 1993-2013) », Politix, 2014/1 (N° 105), p. 139-162.
  • Le Lann Yann, « Définir les frontières comptables du social. Le champ des budgets sociaux de la nation face à la crise de l'entendement keynésien de la protection sociale (1956-1987) », Politix, 2014/1 (N° 105), p. 61-89.
  • Brigitte Dormont et Carine Milcent (dir.), Competition between Hospitals (Introduction), Mars 2019, CEPREMAP

Jeudi 26 octobre 2023 : Organisations supranationales et marchés. Séance animée par Sylvain Laurens

Pour penser les rapports entre État et marché, on ne peut se limiter aux rapports entre la forme classique de l’État-nation et du marché. Il existe des bureaucraties supranationales qui pèsent aussi sur le fonctionnement des marchés à une toute autre échelle. En se donnant principalement l’exemple des institutions de l’Union européenne, cette séance montre comment les rapports entre acteurs publics et acteurs privés trouvent à se reconfigurer en dehors du cadre classique des échelons locaux et nationaux.

Textes accompagnant la séance :

  • Boyer Robert (2013), "THE EURO crisis: Undetected by conventional economics, favoured by nationally focused polity", Cambridge Journal of Economics, 37, 533–569.
  • Hartmann M. (2011), « Internationalisation et spécificités nationales des élites économiques », Actes de la recherche en sciences sociales, n° 190, pp. 10-23.
  • Introduction et chapitre 1 de Laurens S. (2015), Les courtiers du capitalisme. Milieux d’affaires et bureaucrates à Bruxelles, Agone, Marseille.
  • Lebaron F. (2008), « Central Bankers in the Contemporary Global Field of Power : a ‘social space’ approach », Sociological Review.
  • Streeck W. et Schmitter P. (1991), « From national corporatism to transnational pluralism : organized interests in the Single European Market », Politics & Society, 19, 133.

Jeudi 9 novembre 2023 : Organisations économiques internationales et prescriptions politiques. Séance animée par Vincent Gayon

Dans le sillage de la séance précédente, cette séance met l’emphase sur le rôle joué par les OIG dans la mise en circulation de concepts et de notions qui vont structurer en retour la façon dont les décideurs publics appréhendent leur rapport à l’économie. Elle montre tout l’intérêt d’introduire dans la réflexion une approche relevant de la sociologie politique de l’international et de la circulation des idées économiques.

Textes accompagnant la séance :

Ruggie, John Gerard. "International regimes, transactions, and change: embedded liberalism in the postwar economic order." International organization 36.2 (1982): 379-415.

  • Helleiner, E.. States and the reemergence of global finance: from Bretton Woods to the 1990s. Cornell university press, (1996) chapitres 1 et 2.
  • Babb, Sarah L., and Bruce G. Carruthers. "Conditionality: forms, function, and history." Annual Review of Law and Social Science 4 (2008): 13-29.
  • Dezalay, Yves, and Bryant Garth. "Le "Washington consensus". Contribution à une sociologie de l'hégémonie du néolibéralisme" Actes de la recherche en sciences sociales 121.1 (1998): 3-22.
  • Gayon, Vincent. "De quoi est fait « l’ordre économique international » ?." Actes de la recherche en sciences sociales 4 (2020): 4-13.
  • Gayon, Vincent, and Romain Lecler. "Ce que l’international fait à l’économie (et réciproquement) Pour une sociologie des politiques économiques internationales." Revue française de science politique 1 (2022): 9-31.

Jeudi 16 novembre 2023 : État développeur et institutions de la croissance et du développement. Séance animée par Sébastien Lechevalier

Cette séance propose les effets de la circulation de la notion d’État-développeur dans différents contextes historiques et culturels. Dans quelle mesure, le modèle d’un État intervenant de façon volontariste en matière de politique industrielle a-t-il pu représenter une voie à suivre dans différents pays ? Qu’est ce que ces expériences disent plus fondamentalement des rapports entre État et marché ?

Textes accompagnant la séance :

  • Debanes P. & S. Lechevalier (2014), « La résurgence du concept d’État développeur : quelle réalité empirique pour quel renouveau théorique ? », introduction au numéro spécial de Critique Internationale intitulé « Vers un renouveau de l’État développeur en Asie ? », Avril 2014,  63 : pp 9-18.
  • Lechevalier S., Debanes P. & W. Shin (2019), “Financialization and industrial policies in Japan and Korea: Evolving complementarities and loss of institutional capabilities” in Structural Change and Economic Dynamics (Special Issue “Frontiers of industrial policy: structures, institutions, and policies”, co-dirigé par A. Andreoni, H.-J. Chang & R. Scazzieri), Volume 39
  • Chang, H.-J., & Evans, P. (2005). The role of institutions in economic change. Reimagining growth: towards a renewal of development theory, 99-129.
  • Connan, D. (2014), « La destinée manifeste de l’entreprenariat kenyan », Politix, n° 108, pp. 123-141.
  • Acemoglu, D. & Robinson J. A., (2012), The origins of power, prosperity, poverty. Why nations fails, New York, Crown Business.

 

Bibliographie du cours (pour aller plus loin...)

  • Acemoglu, D., & Robinson, J. A. (2012). The origins of power, prosperity, and poverty. Why nations fail. New York: Crown Business.
  • Amable B. (2003), The Diversity of Modern Capitalism, Oxford university Press.
  • Bourdieu P. (2000), Les structures sociales de l’économie, Paris, Seuil, Liber.
  • Bourdieu P. (2017), Anthropologie économique, Paris, Seuil, « cours & travaux ».
  • Boyer R. (2015), Economie politique des capitalismes. Théorie de la régulation et des crises, La Découverte
  • Buton F., « L’Etat et ses catégories comme objets d’analyse socio-historique », in Pascale Laborier et Danny Trom (dir.), Historicités de l’action publique, Historicités de l’action publique, Paris, PUF, 2003, pp. 59-78.
  • Culpepper Pepper D. (2010), Quiet politics and business power, Corporate control in Europe and Japan, Cambridge University Press.
  • Desrosières A., La politique des grands nombres: histoire de la raison statistique. Paris, La Découverte. 2016 (1993).
  • Egan M. (2001), Constructing a European Market, Oxford, Oxford University Press.
  • Eising R. (2009), Political economy of state business relations in Europe, Routledge UCAES.
  • Fligstein N., « Le mythe du marché », Actes de la recherche en sciences sociales, 2001, n° 139, p. 3-12.
  • Gayon V., Epistémocratie ; Enquête sur le gouvernement international du capitalisme, Paris, Raisons d’agir, 2022.
  • Goody J., Capitalism and modernity: The great debate. John Wiley & Sons, 2013.
  • Hall R. & Soskice D. ed. (2001), Varieties of Capitalism: the Institutional Foundations of Comparative Advantage, Oxford University Press.
  • Helleiner E., States and Reemergence of capital markets, Ithaca, Cornell University Press, 1996.
  • Laurens S. (2018), Lobbyists and bureaucrats in Brussels. Capitalism’s brokers, Routledge.
  • Lebaron F. (1997), « Les fondements sociaux de la neutralité économique. Le conseil de la politique monétaire de la Banque de France », Actes de la recherche en sciences sociales, n°116-117, p. 69-90.
  • Lechevalier S. (2011), La grande transformation du capitalisme japonais (1980-2010), Presses de Sciences Po, 2011
  • Morgan G., Campell J., Crouch C., Pedersen O. & Whitley R. (2010), The Oxford Handbook Of Comparative Institutional Analysis, Oxford University Press
  • Noiriel G. (2001) État, nation, immigration : vers une histoire du pouvoir, Paris, Belin.
  • Polanyi K., La Grande Transformation. Aux origines économiques et politiques de notre temps, Paris, Gallimard, 1984 [1944].
  • Polanyi K. La subsistance de l’Homme. La place de l’économie dans l’histoire et dans la société, Paris, Flammarion, 2008 [1975].
  • Steinmo, S. (2010). The Evolution of Modern States: Sweden, Japan, and the United States. Cambridge: Cambridge University Press.
  • Streeck W. & Thelen K. ed. (2005) Beyond Continuity. Institutional Change in Advanced Political Economies, Oxford University Press.
  • Tiberghien Y. (2007), Entrepreneurial States : Reforming Corporate Governance in France, Japan, and Korea, Cornell University Press.
  • Vogel S. (1996), Freer Markets, More Rules. Regulatory Reform in Advanced Industrial Countries, Cornell University Press.
  • Vogel S.(2018) Marketcraft: How Governments Make Markets Work , Oxford University Press
  • Thompson E. P. (1963), La formation de la classe ouvrière anglaise, Paris, Seuil (édition de 2012)
  • Veyne P., Le pain et le cirque: sociologie historique d'un pluralisme politique. Seuil, 1976,Weber M., L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme, Paris, Plon / Agora, 1990.
  • Weber M., Economie et société : l’organisation et les puissances de la société dans leur rapport avec l’économie, (tome 2), Paris, Plan  / Agora, 1971.
  • Séminaires de tronc commun – Sciences économiques et sociales - Institutions, organisations, économie et société – M1/S1
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – exposé oral
Contacts additionnels
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Informations pratiques

il s'agit d'un séminaire de tronc commun du master IOES. Il n'est pas ouvert aux étudiants des autres masters pour des raisons logistiques.

Direction de travaux des étudiants
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Réception des candidats
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Pré-requis
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  • 48 bd Jourdan
    48 bd Jourdan 75014 Paris
    Salle R1-08
    1er semestre / hebdomadaire, jeudi 14:00-16:00
    du 14 septembre 2023 au 16 novembre 2023
    Nombre de séances : 9