UE144 - Monuments et documents de l’Afrique ancienne : recherches en cours en histoire, histoire de l’art et archéologie

• Bâtiment EHESS-Condorcet
  EHESS, 2 cours des humanités 93300 Aubervilliers
  Salle gradinée
  annuel / bimensuel (2e/4e), vendredi 14:30-16:30
  du 10 novembre 2023 au 14 juin 2024
  Nombre de séances : 12

  La séance du 8 mars est avancée au 1^er mars, salle 3.06, centre de colloques, campus Condorcet

  NB : la séance du 14 juin est reportée au 21 juin (même heure, même salle)

Dernière modification : 5 décembre 2023 16:44

Type d'UE

Séminaires DE/MC

Disciplines

Archéologie, Histoire, Signes, formes, représentations

Page web

https://afriques.hypotheses.org/1846 

Langues

français

Mots-clés

Archéologie Arts Culture matérielle Culture visuelle Histoire de l’art

Aires culturelles

Afrique

• Séminaires de recherche – Arts, littératures et langages-Formes et objets – M1/S1-S2-M2/S3-S4
  Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
  MCC – fiche de lecture
• Séminaires de recherche – Arts, littératures et langages-Pratiques, discours et usages – M1/S1-S2-M2/S3-S4
  Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
  MCC – fiche de lecture
• Séminaires de recherche – Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes – M1/S1-S2-M2/S3-S4
  Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
  MCC – fiche de lecture
• Séminaires de recherche – Histoire-Histoire et sciences sociales – M1/S1-S2-M2/S3-S4
  Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
  MCC – fiche de lecture

Contacts additionnels

-

Informations pratiques

Les 2^e et 4^e vendredi de chaque mois de 14h30 à 16h30, du 10 novembre au 21 juin, sauf le 24 novembre, le 8 décembre, et le 1er mars (voir ci-dessous).

Salle gradinée, Bâtiment EHESS, Campus Condorcet, sauf le 1^er mars : salle 3.06 du Centre de colloques.

Direction de travaux des étudiants

-

Réception des candidats

-

Pré-requis

-

• Séminaires de recherche – Arts, littératures et langages-Formes et objets – M1/S1-S2-M2/S3-S4
  Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
  MCC – fiche de lecture
• Séminaires de recherche – Arts, littératures et langages-Pratiques, discours et usages – M1/S1-S2-M2/S3-S4
  Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
  MCC – fiche de lecture
• Séminaires de recherche – Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes – M1/S1-S2-M2/S3-S4
  Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
  MCC – fiche de lecture
• Séminaires de recherche – Histoire-Histoire et sciences sociales – M1/S1-S2-M2/S3-S4
  Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
  MCC – fiche de lecture

Contacts additionnels

-

Informations pratiques

Les 2^e et 4^e vendredi de chaque mois de 14h30 à 16h30, du 10 novembre au 21 juin, sauf le 24 novembre, le 8 décembre, et le 1er mars (voir ci-dessous).

Salle gradinée, Bâtiment EHESS, Campus Condorcet, sauf le 1^er mars : salle 3.06 du Centre de colloques.

Direction de travaux des étudiants

-

Réception des candidats

-

Pré-requis

-

• Bâtiment EHESS-Condorcet
  EHESS, 2 cours des humanités 93300 Aubervilliers
  Salle gradinée
  annuel / bimensuel (2e/4e), vendredi 14:30-16:30
  du 10 novembre 2023 au 14 juin 2024
  Nombre de séances : 12

  La séance du 8 mars est avancée au 1^er mars, salle 3.06, centre de colloques, campus Condorcet

  NB : la séance du 14 juin est reportée au 21 juin (même heure, même salle)

Les différentes séances du séminaire se sont attachées à l’analyse de « monuments et documents » de natures très diverses pour mettre en avant les conditions dans lesquelles ils pouvaient être utilisées comme des sources. Deux séances ont été consacrées à des projets revisitant les récits de voyage et les données produites par les Européens sur l’Éthiopie entre le XVI^e et le XIX^e siècle : les travaux de thèse de Mathilde Alain (Warwick University) mettant au jour la généalogie des manuscrits de Francisco Álvares, chapelain de l’ambassade portugaise des années 1520, et la transcription et l’édition des carnets du savant Antoine d’Abbadie dans les années 1840, projet dirigé par Anaïs Wion (CNRS, IMAF) avec Vanessa Desclaux (BnF) présentées lors d’une séance mutualisée avec une journée d’études à la BnF.

Plusieurs séances ont aussi exploré la manière dont les archives se constituent « aux frontières », dans les lieux d’échange permettant, certes, de faire une histoire des relations et des connexions, mais aussi de revenir par ce biais aux fonctionnements internes des sociétés concernées. Robin Seignobos (Univ. Lyon II, CIHAM) l’a montré à partir des documents arabes de Qaṣr Ibrīm des XI^e-XII^e siècle), entre la Nubie et l’Égypte. En conjonction avec le développement d’un axe de recherche sur l’histoire économique avant le XX^e siècle à l’IMAF, Cheick Sene (Bonn Center for Dependency and Slavery Studies, The Harvard University à la Villa I Tatti, chercheur invité EHESS) s’est, lui penché, sur la fiscalité, les coutumes annuelles et casuelles, qui régissaient le commerce en Sénégambie entre le XVII^e et le XIX^e siècle, et l’implantation des Européens dans cette région à l’ère de la traite négrière. Anaël Poussier (doctorant, SIRICE) a montré comment il confrontait les sources coloniales et mahdistes pour faire une histoire « à parts égales » de la famine de l'an six au Soudan-Est (1888-1890).

Analysant l’étude des langues au début du XX^e siècle et les modalités de leur archivage dans la rencontre entre linguistes européens et lettrés kanouri dans un tiers lieu, le Caire, Camille Lefebvre (CNRS-EHESS, IMAF), a analysé la constitution des documentations afropéennes. Interrogeant aussi, plus haut dans le temps, les transmissions des récits entre oralité et écriture, Benjamin Weber (FRAMESPA), a tracé l’élaboration et les réappropriations des récits sur l’interruption du cours du Nil entre le XVI^e et le XX^e siècle. Détaillant plus spécifiquement les méthodes de la linguistique historique, Birgit Ricquier (Université libre de Bruxelles) les a appliquées à l’histoire des communautés en forêt équatoriale dans le nord-est de la République Démocratique du Congo et comment elles pouvaient être articulées à l’archéologie.

Mikael Muehlbauer (Columbia University – Islamic Art department, Metropolitan Museum, New York) est, lui, revenu, sur un détail architectural des églises rupestres de Lalibela (Éthiopie) pour montrer qu’il s’agissait d’un élément gothique, emprunté non pas à la France du XIII^e siècle mais au Caire mamlouk où a été mise en place une architecture du pouvoir utilisant des références de différentes provenances, et comment les souverains éthiopiens ont vraisemblablement fait de même. Dans un contexte contemporain, Margaux Herman (INALCO, CESSMA), Eloi Ficquet (EHESS, Césor) et Xavier de Saint-Chamas, (conservateur des monuments historiques, DRAC Bretagne) ont montré, d’une part, dans quels contextes, nationaux et internationaux, le Palais du Jubilé d’Hayla Sellasé (autour de 1955) avait été élaboré et comment la recherche est aujourd’hui menée dans le cadre d’un projet de coopération inter-étatique. 

Le curseur entre les notions de « précontemporain » et « contemporain » a été spécialement interrogé lors de la séance jumelée avec un atelier international intitulé « Repenser les récits de l’art depuis l’Afrique (c. 1920-1980). Usages situés de la modernité », organisé à l’INHA par A. Pighin (Paris Diderot, CESSMA), C. Vincent (École Supérieure d’Art et de Design de Toulon), P Monginot (INHA), R. Belinga (Université de Dschang), C. Bosc-Tiessé (CNRS-EHESS, IMAF), C. Desportes (INHA-EHESS), J. Kamba (chercheur indépendant), L. Mirti (INHA-EHESS). Effectivement, le sujet amène à réfléchir de manière concomitante à la question de la tradition, encore souvent comprise – y compris dans les recherches académiques – comme le synonyme d’un passé immuable qui perdure ou doit perdurer dans le présent.