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UE143 - La raison de l'image. Modes de représentation du politique en Afrique


Lieu et planning


  • Campus Condorcet-Centre de colloques
    Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
    Salle 3.09
    1er semestre / hebdomadaire, jeudi 14:30-16:30
    du 9 novembre 2023 au 15 février 2024
    Nombre de séances : 12

    Pas de séance le 8 février 2024


Description


Dernière modification : 16 novembre 2023 08:13

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Histoire, Signes, formes, représentations
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Anthropologie visuelle Arts Comparatisme Culture Culture matérielle Culture visuelle Histoire Histoire culturelle Histoire de l’art Temps/temporalité
Aires culturelles
Afrique
Intervenant·e·s
  • Claire Bosc-Tiessé [référent·e]   directrice d'études, EHESS - directrice de recherche, CNRS / Institut des mondes africains (IMAF)

Ce séminaire propose de revisiter questions et méthodes de l’histoire de l’art quand elles sont appliquées à l’Afrique mais aussi comment elles pourraient être revues à partir de l’Afrique. Dans ce cadre général, nous reviendrons cette année sur les modes de représentation du politique par la production et l’usage d’images comme de mises en scènes visuelles dans l’espace public. Il s’agira d’analyser la manière dont la représentation, y compris dans le choix de la non-représentation plastique, participe des modes de gouvernement, en s’inscrivant aussi dans des systèmes de croyances.

Prenant acte que les représentations du politique se jouent dans différents régimes temporels (contemporanéité de la représentation et du sujet, représentations politiques du passé, projections vers une postérité, etc.), nous nous interrogerons sur ce que nous pouvons en saisir en situation de pénurie documentaire. Le temps long, auquel cela nous contraint d’abord, sera aussi utilisé comme une méthode pour confronter différents modes de représentation. Ainsi, c’est du XIIIe au XIXe siècle, avec des incursions jusqu’au temps présent, que nous considérerons la raison de l'image, tout autant le choix de représenter que le choix des formes. Nous analyserons, notamment, la mise en place de hiérarchie de valeur des images, toujours pensées aussi comme des objets, en prenant en compte leur placement et leur manipulation dans l’espace. Et nous nous pencherons sur ce que les désignations de formes stylistiques ou de courants artistiques disent d’un rapport au temps ou d’une perception de l’histoire de sociétés considérées comme différentes.

Le séminaire mettra en regard des recherches en cours sur le royaume chrétien d'Éthiopie et une lecture de textes sur les mêmes thèmes dans d'autres régions d'Afrique ou du monde, voire dans d’autres disciplines.

9 novembre 2023 : Pourquoi crée-t’on des images (en Afrique) ? Représentations du pouvoir : une introduction

16 novembre 2023 : Conceptions du temps et catégorisations artistiques : du populaire, du traditionnel, de l’ancien et du moderne I : Congo(s).  Avec Didier Gondola (John Hopkins University, chercheur invité à l’EHESS) : « Lumumba dans la peinture populaire congolaise »

23 novembre 2023 : Conceptions du temps et catégorisations artistiques : du populaire, du traditionnel, de l’ancien et du moderne II : Éthiopie

30 novembre 2023 : La représentation du pouvoir politique en Éthiopie, XIIIe-XVIIIe siècle

7 décembre 2023 : La représentation du pouvoir politique en Éthiopie et au-delà, XVIIIe–XXe siècle

14 décembre 2023 : La Vierge, le roi et l’autel : visibilité, invisibilité et irreprésentabilité ?

21 décembre 2023 : Ruth Belinga (Institut des Beaux-Arts, Université de Dschang, Foumban) : Image et socialité en Afrique avant le XIXe siècle : une étude à partir des productions picturales camerounaises

11 janvier 2024 : Représentations de saints-rois : entre dévotion et désaveu politique

18 janvier 2024 : Effacer le roi et devenir reine pour la postérité

25 janvier 2024 : Royautés en mouvement (Éthiopie / Kongo)

1er février 2024, Salle Vasari, INHA (1er étage), 6 rue des petits-champs : Cette séance sera commune avec le séminaire d’Anne Lafont intitulé « Le fétiche : un objet théorique africain ? » et s’insère dans la programmation du GRAAf, groupe de recherche sur les arts d’Afrique et son séminaire « Actualités des recherches sur les arts, l'esthétique et les productions culturelles en Afrique et dans ses diasporas », 9h30-18h

Programme

Matin :

  • Arthur Vido (enseignant-chercheur à l’université d’Abomey-Calavi, Bénin, chercheur invité à l’EHESS en février 2024) présentation de ses recherches sur l’histoire des femmes au Bénin au XVIIIe siècle.
  • Margaux Lefevre, présentation de ses travaux de thèse: "Histoire des objets en métal de l’Ogooué, fin XIXe – début XXe siècle".

Après-midi : Présentation des travaux de deux doctorantes :

  • Lola Mirti, présentation de ses travaux de thèse: "histoire de la formation des peintres en Éthiopie dans la 1re moitié du XXe siècle".
  • Présentation de la préparation de l’exposition « Mission Dakar-Djibouti : contre-enquêtes » (musée du Quai Branly, avril 2005) par Gaëlle Beaujean (responsable de collections Afrique, MQB, commissaire de l’exposition ; et nouvelles recherches sur l’Éthiopie dans ce cadre par Claire Bosc-Tiessé (co-commissaire pour la partie éthiopienne).

Attention, il n’y aura pas de séance le 8 février, la dernière séance aura lieu le 15.

15 février 2024 : Conclusions et présentation des travaux de validation des masterants et des mémoires de master des étudiant.e.s inscrit.e.s avec l’enseignante.


Master


  • Séminaires de recherche – Arts, littératures et langages-Formes et objets – M1/S1-M2/S3
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – - Présentation des lectures indiquées (un étudiant est désigné par séance) et participation aux discussions, - Un exercice de recherche écrit, d’environ 20 000 signes.
  • Séminaires de recherche – Arts, littératures et langages-Pratiques, discours et usages – M1/S1-M2/S3
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – - Présentation des lectures indiquées (un étudiant est désigné par séance) et participation aux discussions, - Un exercice de recherche écrit, d’environ 20 000 signes

Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques

La séance du 1er février 2024 sera commune avec le séminaire d’Anne Lafont intitulé « Le fétiche : un objet théorique africain ? » et s’insère dans la programmation du GRAAf, groupe de recherche sur les arts d’Afrique et son séminaire. Elle se tiendra à l'INHA, salle Vasari, de 9h30 à 18h.

Direction de travaux des étudiants
-
Réception des candidats
-
Pré-requis
-

Dernière modification : 16 novembre 2023 08:13

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Histoire, Signes, formes, représentations
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Anthropologie visuelle Arts Comparatisme Culture Culture matérielle Culture visuelle Histoire Histoire culturelle Histoire de l’art Temps/temporalité
Aires culturelles
Afrique
Intervenant·e·s
  • Claire Bosc-Tiessé [référent·e]   directrice d'études, EHESS - directrice de recherche, CNRS / Institut des mondes africains (IMAF)

Ce séminaire propose de revisiter questions et méthodes de l’histoire de l’art quand elles sont appliquées à l’Afrique mais aussi comment elles pourraient être revues à partir de l’Afrique. Dans ce cadre général, nous reviendrons cette année sur les modes de représentation du politique par la production et l’usage d’images comme de mises en scènes visuelles dans l’espace public. Il s’agira d’analyser la manière dont la représentation, y compris dans le choix de la non-représentation plastique, participe des modes de gouvernement, en s’inscrivant aussi dans des systèmes de croyances.

Prenant acte que les représentations du politique se jouent dans différents régimes temporels (contemporanéité de la représentation et du sujet, représentations politiques du passé, projections vers une postérité, etc.), nous nous interrogerons sur ce que nous pouvons en saisir en situation de pénurie documentaire. Le temps long, auquel cela nous contraint d’abord, sera aussi utilisé comme une méthode pour confronter différents modes de représentation. Ainsi, c’est du XIIIe au XIXe siècle, avec des incursions jusqu’au temps présent, que nous considérerons la raison de l'image, tout autant le choix de représenter que le choix des formes. Nous analyserons, notamment, la mise en place de hiérarchie de valeur des images, toujours pensées aussi comme des objets, en prenant en compte leur placement et leur manipulation dans l’espace. Et nous nous pencherons sur ce que les désignations de formes stylistiques ou de courants artistiques disent d’un rapport au temps ou d’une perception de l’histoire de sociétés considérées comme différentes.

Le séminaire mettra en regard des recherches en cours sur le royaume chrétien d'Éthiopie et une lecture de textes sur les mêmes thèmes dans d'autres régions d'Afrique ou du monde, voire dans d’autres disciplines.

9 novembre 2023 : Pourquoi crée-t’on des images (en Afrique) ? Représentations du pouvoir : une introduction

16 novembre 2023 : Conceptions du temps et catégorisations artistiques : du populaire, du traditionnel, de l’ancien et du moderne I : Congo(s).  Avec Didier Gondola (John Hopkins University, chercheur invité à l’EHESS) : « Lumumba dans la peinture populaire congolaise »

23 novembre 2023 : Conceptions du temps et catégorisations artistiques : du populaire, du traditionnel, de l’ancien et du moderne II : Éthiopie

30 novembre 2023 : La représentation du pouvoir politique en Éthiopie, XIIIe-XVIIIe siècle

7 décembre 2023 : La représentation du pouvoir politique en Éthiopie et au-delà, XVIIIe–XXe siècle

14 décembre 2023 : La Vierge, le roi et l’autel : visibilité, invisibilité et irreprésentabilité ?

21 décembre 2023 : Ruth Belinga (Institut des Beaux-Arts, Université de Dschang, Foumban) : Image et socialité en Afrique avant le XIXe siècle : une étude à partir des productions picturales camerounaises

11 janvier 2024 : Représentations de saints-rois : entre dévotion et désaveu politique

18 janvier 2024 : Effacer le roi et devenir reine pour la postérité

25 janvier 2024 : Royautés en mouvement (Éthiopie / Kongo)

1er février 2024, Salle Vasari, INHA (1er étage), 6 rue des petits-champs : Cette séance sera commune avec le séminaire d’Anne Lafont intitulé « Le fétiche : un objet théorique africain ? » et s’insère dans la programmation du GRAAf, groupe de recherche sur les arts d’Afrique et son séminaire « Actualités des recherches sur les arts, l'esthétique et les productions culturelles en Afrique et dans ses diasporas », 9h30-18h

Programme

Matin :

  • Arthur Vido (enseignant-chercheur à l’université d’Abomey-Calavi, Bénin, chercheur invité à l’EHESS en février 2024) présentation de ses recherches sur l’histoire des femmes au Bénin au XVIIIe siècle.
  • Margaux Lefevre, présentation de ses travaux de thèse: "Histoire des objets en métal de l’Ogooué, fin XIXe – début XXe siècle".

Après-midi : Présentation des travaux de deux doctorantes :

  • Lola Mirti, présentation de ses travaux de thèse: "histoire de la formation des peintres en Éthiopie dans la 1re moitié du XXe siècle".
  • Présentation de la préparation de l’exposition « Mission Dakar-Djibouti : contre-enquêtes » (musée du Quai Branly, avril 2005) par Gaëlle Beaujean (responsable de collections Afrique, MQB, commissaire de l’exposition ; et nouvelles recherches sur l’Éthiopie dans ce cadre par Claire Bosc-Tiessé (co-commissaire pour la partie éthiopienne).

Attention, il n’y aura pas de séance le 8 février, la dernière séance aura lieu le 15.

15 février 2024 : Conclusions et présentation des travaux de validation des masterants et des mémoires de master des étudiant.e.s inscrit.e.s avec l’enseignante.

  • Séminaires de recherche – Arts, littératures et langages-Formes et objets – M1/S1-M2/S3
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – - Présentation des lectures indiquées (un étudiant est désigné par séance) et participation aux discussions, - Un exercice de recherche écrit, d’environ 20 000 signes.
  • Séminaires de recherche – Arts, littératures et langages-Pratiques, discours et usages – M1/S1-M2/S3
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – - Présentation des lectures indiquées (un étudiant est désigné par séance) et participation aux discussions, - Un exercice de recherche écrit, d’environ 20 000 signes
Contacts additionnels
-
Informations pratiques

La séance du 1er février 2024 sera commune avec le séminaire d’Anne Lafont intitulé « Le fétiche : un objet théorique africain ? » et s’insère dans la programmation du GRAAf, groupe de recherche sur les arts d’Afrique et son séminaire. Elle se tiendra à l'INHA, salle Vasari, de 9h30 à 18h.

Direction de travaux des étudiants
-
Réception des candidats
-
Pré-requis
-
  • Campus Condorcet-Centre de colloques
    Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
    Salle 3.09
    1er semestre / hebdomadaire, jeudi 14:30-16:30
    du 9 novembre 2023 au 15 février 2024
    Nombre de séances : 12

    Pas de séance le 8 février 2024

Ce séminaire propose de revisiter questions et méthodes de l’histoire de l’art quand elles sont appliquées à l’Afrique mais aussi comment elles peuvent être revues à partir de l’Afrique. Dans ce cadre général, nous sommes revenus cette année sur les modes de représentation du politique par la production et l’usage d’images comme de mises en scènes dans l’espace public. Il s’agissait d’analyser la manière dont la représentation, y compris dans le choix de la non-représentation plastique, participe des modes de gouvernement, en s’inscrivant aussi dans des systèmes de croyances.

Prenant acte que les représentations du politique se jouent dans différents régimes temporels (contemporanéité de la représentation et du sujet, représentations politiques du passé, projections vers une postérité, etc.), nous nous sommes interrogés sur ce que nous pouvons en saisir en situation de pénurie documentaire. Le temps long, auquel cela nous contraint d’abord, est aussi utilisé comme une méthode pour confronter différents modes de représentation. Ainsi, c’est du XIIIe au XIXe siècle, avec des incursions jusqu’au temps présent, que nous avons cherché la raison de l’image, tout autant le choix de représenter que le choix des formes. Nous avons ainsi analysé la mise en place de hiérarchie de valeur des images, toujours pensées aussi comme des objets, en prenant en compte leur placement et leur manipulation dans l’espace, ainsi que l’usage de l’architecture et de ses implantations spatiales.

Dans son déroulement, le séminaire a mis en regard les recherches en cours de l’enseignante sur le statut de l’image dans le royaume chrétien d’Éthiopie sur le temps long et une analyse de textes sur les mêmes thèmes dans d'autres régions d’Afrique ou du monde, interrogeant aussi le comparatisme comme méthode et partant de l’Éthiopie chrétienne, souvent pensée comme un cas particulier en Afrique parce que chrétienne depuis l’Antiquité, pour revisiter les paradigmes opérant dans les études anthropologiques sur les arts d’Afrique.

Tout au long de l’année, le séminaire est revenu sur les notions d’image, de figuration, de représentations dans différentes situations historiques comme sur les usages des termes liés dans l’historiographie. Cela nous a amené à revenir sur un sujet classique de l’anthropologie, la question du roi sacré et ses figurations et a-figurations. Nous avons aussi étudié en détail ce que les désignations de formes stylistiques ou de courants artistiques disent d’un rapport au temps ou d’une perception de l’histoire de sociétés considérées comme différentes. Quand on désigne certaines productions artistiques comme traditionnelles, comment les positionne-t’on implicitement ou explicitement sur une échelle du temps, et qu’est-ce que celle-ci a d’idéologique ou de politique ? Nous avons ainsi vu comment les dénominations des catégories artistiques sont liées non seulement à des appréciations de valeur mais aussi à des conceptions du temps, notamment quand il s'agit de parler de formes artistiques de ce qui est construit en un « autre ». C’est en ce sens que nous avons analysé l’usage des catégories de « traditionnel » et de « populaire » appliquées, tant par les historiens de l’art que par les artistes, dans les deux Congo, avec la participation de Didier Gondola (John Hopkins University, chercheur invité à l’EHESS), au Cameroun (avec la participation de Ruth Belinga, plasticienne et historienne de l’art, Université de Dschang, Foumban) et en Éthiopie. Nous sommes aussi partis du fait que l’histoire des représentations en Afrique s’écrit souvent de manière régressive, en raison de la pénurie de documentation, et nous avons vu comment ces conditions scientifiques doivent aussi opérer avec les idéologies de la continuité de nombre de royaumes, ceux d’Éthiopie, de Benin et le royaume kuba notamment. Le royaume de Madagascar et la colonisation de l’île ont aussi été l’occasion de confronter des modes de représentation et l’usage de ces représentations dans les opérations de colonisation, tandis que des exemples pris au Cameroun et en Éthiopie ont permis de développer la part de l’architecture et de l’organisation des bâtiments, non seulement comme cadre, mais aussi comme représentation en soi.

Publications

Bosc-Tiessé, Claire, « Restitution des objets africains : formats d’histoire, processus de justice et définitions du patrimoine », Cahiers d’études africaines, 2023, 251-252, p. 493-510.

Bosc-Tiessé, Claire, « Le promontoire de Qedemt : éléments de mémoire locale », avec Yves Gleize et Marie-Laure Derat, dans Y. Gleize dir., Qedemt et les espaces funéraires de Lalibela (XIe – XXIe siècle). Vies et usages sépulcraux d’un site, Toulouse, PUM, 2023, p. 76-79.

Bosc-Tiessé, Claire, « Images in Premodern Societies. A Dialogue about the state of the Field. Questionnaire », dans Michele Bacci, Fabrizio Crivello and Vesna Šćepanović (dir.), Images in Premodern Societies. A Dialogue about the state of the Field on the occasion of the 20th anniversary of “Iconographica”, Florence, Sismel, 2023, p. 84-89.