UE13 - La rencontre en sociologie


Lieu et planning


Attention !
Vous ne pourrez pas accéder à ce séminaire sans avoir préalablement déposé une demande via le lien suivant (une demande est nécessaire pour chaque séminaire auquel vous souhaitez participer, merci de déposer la demande au plus tard 72 heures avant le début de la première séance) : https://participations.ehess.fr/demandes/__nouvelle__?seminaire=13.

  • 48 bd Jourdan
    48 bd Jourdan 75014 Paris
    annuel / mensuel (indifférent), lundi 16:00-18:00
    du 4 décembre 2023 au 3 juin 2024
    Nombre de séances : 8


Description


Dernière modification : 10 décembre 2023 19:12

Type d'UE
Séminaires DR/CR
Disciplines
Sociologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Affects Émotions Interactions Méthodes et techniques des sciences sociales Santé Sociologie
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s

L’idée qui fonde ce séminaire est double : nourrir une réflexion épistémologique et méthodologique ; proposer des perspectives de recherches thématiques particulières. La notion de rencontre en constitue le point nodal.

Le terme de rencontre peut être défini de manières sensiblement différentes par le sens commun, les philosophes ou les scientifiques, en fonction des époques, des contextes ou des auteurs. Pour s’en convaincre, il suffit de consulter les pages du Littré, du Robert… ou celles de Wikipédia. Pour être brefs, nous retenons a priori des éléments de définition qui, d’un point de vue sociologique, nous semblent essentiels : la rencontre met en relation, à un moment précis et pour une durée déterminée, en un lieu  – de manière directe ou de manière virtuelle à travers des modes de communications tels que le téléphone ou l’ordinateur – plusieurs personnes aux caractéristiques sociales plus ou moins distinctes (issues de trajectoires sociales et/géographiques plus ou moins différenciées, occupant des positions sociales et porteuses de dispositions sociales plus ou moins différentes, etc.) La rencontre peut être « fortuite », tout comme elle peut avoir été planifiée (« rendez-vous », « sommet », « meeting », « match »…) Le plus souvent, elle nécessite un déplacement géographique et social en direction d’une ou de plusieurs personnes, même si cela reste de façon médiatisée ou virtuelle (« aller à la rencontre de », « se rendre à », « entrer en contact avec »…) Ce qu’il est important de souligner, c’est le fait que de ce déplacement, de cette mise en contact, de ces échanges, de cette activité collective, naissent des constructions sociales, des façons d’agir, de percevoir et/ou de penser, des affects, des émotions dont aucun des membres n’était porteur initialement de façon individuelle et exclusive. La rencontre comporte pour l’individu qui y participe une part d’incertitudes, de « découvertes » ou de « surprises ». Les constructions sociales qui lui sont liées marquent les protagonistes – plus ou moins profondément et plus ou moins durablement selon les cas. Parfois, une rencontre peut affecter une position, une trajectoire, un ensemble de dispositions sociales, une destinée.

Comment et entre qui se nouent et se déroulent les rencontres ? Quelles sont les différentes formes de constructions sociales qui en résultent ? Comment prendre en compte l’importance des lieux, du cadre, des circonstances, des modes de communication d’une rencontre ? En quoi et avec quelle profondeur les rencontres affectent-elles les protagonistes dans leur histoire, leurs trajectoires, leurs positions, leurs dispositions, parfois leur survie ? Pourquoi certaines rencontres sont-elles plus marquantes que d’autres ? Pourquoi une même rencontre est-elle susceptible de marquer davantage certains de ses protagonistes ? Quelles parts respectives la contingence et les déterminismes occupent-ils dans le phénomène de la rencontre ? Quelles places différentes formes de rationalités, d’affects et d’émotions y tiennent-elles ? Pourrait-on interpréter l’isolement ou la solitude comme une succession de non-rencontres ? La rencontre se présente à la fois comme une notion à interroger et comme un phénomène social fondamental.

L’activité sociologique repose sur la rencontre. Le souligner, c’est rappeler la part de contingence qu’elle véhicule, même sous ses formes les plus méthodologiquement sourcilleuses. Le souligner permet aussi de (ré)examiner les techniques de la recherche, de (ré)interroger ses pratiques – problématisation, construction de l’objet, recueil et interprétation de données, échanges entre pairs, diffusion ou valorisation de résultats…

Les horizons du séminaire sont également thématiques. Rencontres amoureuses, amicales, associatives, sportives, professionnelles, politiques, administratives, médico-sociales, rencontres liées à des mobilités spatiales et/ou sociales. La variété des configurations et des expériences semble infinie. Mais il n’est sans doute pas vain de chercher à décrire, à esquisser des typologies, à comprendre. De nombreux champs de recherche peuvent être abordés de la sorte.

Les thématiques privilégiées pour cette première année seront celles de la rencontre dans la pratique sociologique, de la rencontre amoureuse, de la rencontre dans les domaines sanitaires et sociaux, de la rencontre dans les trajectoires migratoires, des liens entre rencontres et solitude.

Lundi 4 décembre 2023 (salle R2-02) : Cécile Van De Velde (professeure de sociologie, Université de Montréal), « Rencontre et solitude : un parcours de recherche »

Lundi 8 janvier 2024 (salle R1-08) : Christophe Giraud (professeur de sociologie à l’Université Paris Cité), « La magie des rencontres. Une analyse des interactions touristiques en chambres d’hôtes et des rencontres amoureuses des jeunes adultes »

Lundi 5 février 2024 (salle R2-02) : Jean-Vincent Pfirsch (chargé de recherche au CNRS) et Erwin Flaureau (doctorant à l’EHESS), « Rencontres polymorphes et aide à autrui : plateformes humanitaires, maraudes, face-à-face "providentiels" »

Lundi 11 mars 2024 (salle R2-02) : Stéphanie Condon (chercheure en socio-démographie, INED), « La rencontre au travers des méthodes mixtes : saisir les dynamiques migratoires et de genre dans l'espace transatlantique Antilles-Hexagone en croisant méthodes quantitatives et qualitatives »

Lundi 8 avril 2024 (salle R1-08) : Patricia Bouhnik (maîtresse de conférences en sociologie, Université de Picardie – Jules Verne), « Les femmes du coin de la rue : des rencontres incertaines »

Lundi 13 mai 2024 (salle R1-08) : Laure Hadj (maîtresse de conférences en socio-démographie, Université de Picardie – Jules Verne), « De la relation d’enquête à la rencontre : quelle est l’influence d’une rétribution matérielle ? »

Lundi 3 juin 2024 (salle R1-08) : Séance collective « La rencontre en sociologie : bilans – ouvertures – perspectives »


Master


Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.


Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques

par courriel : jean-vincent.pfirsch@wanadoo.fr

Direction de travaux des étudiants
-
Réception des candidats
-
Pré-requis
-

Dernière modification : 10 décembre 2023 19:12

Type d'UE
Séminaires DR/CR
Disciplines
Sociologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Affects Émotions Interactions Méthodes et techniques des sciences sociales Santé Sociologie
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s

L’idée qui fonde ce séminaire est double : nourrir une réflexion épistémologique et méthodologique ; proposer des perspectives de recherches thématiques particulières. La notion de rencontre en constitue le point nodal.

Le terme de rencontre peut être défini de manières sensiblement différentes par le sens commun, les philosophes ou les scientifiques, en fonction des époques, des contextes ou des auteurs. Pour s’en convaincre, il suffit de consulter les pages du Littré, du Robert… ou celles de Wikipédia. Pour être brefs, nous retenons a priori des éléments de définition qui, d’un point de vue sociologique, nous semblent essentiels : la rencontre met en relation, à un moment précis et pour une durée déterminée, en un lieu  – de manière directe ou de manière virtuelle à travers des modes de communications tels que le téléphone ou l’ordinateur – plusieurs personnes aux caractéristiques sociales plus ou moins distinctes (issues de trajectoires sociales et/géographiques plus ou moins différenciées, occupant des positions sociales et porteuses de dispositions sociales plus ou moins différentes, etc.) La rencontre peut être « fortuite », tout comme elle peut avoir été planifiée (« rendez-vous », « sommet », « meeting », « match »…) Le plus souvent, elle nécessite un déplacement géographique et social en direction d’une ou de plusieurs personnes, même si cela reste de façon médiatisée ou virtuelle (« aller à la rencontre de », « se rendre à », « entrer en contact avec »…) Ce qu’il est important de souligner, c’est le fait que de ce déplacement, de cette mise en contact, de ces échanges, de cette activité collective, naissent des constructions sociales, des façons d’agir, de percevoir et/ou de penser, des affects, des émotions dont aucun des membres n’était porteur initialement de façon individuelle et exclusive. La rencontre comporte pour l’individu qui y participe une part d’incertitudes, de « découvertes » ou de « surprises ». Les constructions sociales qui lui sont liées marquent les protagonistes – plus ou moins profondément et plus ou moins durablement selon les cas. Parfois, une rencontre peut affecter une position, une trajectoire, un ensemble de dispositions sociales, une destinée.

Comment et entre qui se nouent et se déroulent les rencontres ? Quelles sont les différentes formes de constructions sociales qui en résultent ? Comment prendre en compte l’importance des lieux, du cadre, des circonstances, des modes de communication d’une rencontre ? En quoi et avec quelle profondeur les rencontres affectent-elles les protagonistes dans leur histoire, leurs trajectoires, leurs positions, leurs dispositions, parfois leur survie ? Pourquoi certaines rencontres sont-elles plus marquantes que d’autres ? Pourquoi une même rencontre est-elle susceptible de marquer davantage certains de ses protagonistes ? Quelles parts respectives la contingence et les déterminismes occupent-ils dans le phénomène de la rencontre ? Quelles places différentes formes de rationalités, d’affects et d’émotions y tiennent-elles ? Pourrait-on interpréter l’isolement ou la solitude comme une succession de non-rencontres ? La rencontre se présente à la fois comme une notion à interroger et comme un phénomène social fondamental.

L’activité sociologique repose sur la rencontre. Le souligner, c’est rappeler la part de contingence qu’elle véhicule, même sous ses formes les plus méthodologiquement sourcilleuses. Le souligner permet aussi de (ré)examiner les techniques de la recherche, de (ré)interroger ses pratiques – problématisation, construction de l’objet, recueil et interprétation de données, échanges entre pairs, diffusion ou valorisation de résultats…

Les horizons du séminaire sont également thématiques. Rencontres amoureuses, amicales, associatives, sportives, professionnelles, politiques, administratives, médico-sociales, rencontres liées à des mobilités spatiales et/ou sociales. La variété des configurations et des expériences semble infinie. Mais il n’est sans doute pas vain de chercher à décrire, à esquisser des typologies, à comprendre. De nombreux champs de recherche peuvent être abordés de la sorte.

Les thématiques privilégiées pour cette première année seront celles de la rencontre dans la pratique sociologique, de la rencontre amoureuse, de la rencontre dans les domaines sanitaires et sociaux, de la rencontre dans les trajectoires migratoires, des liens entre rencontres et solitude.

Lundi 4 décembre 2023 (salle R2-02) : Cécile Van De Velde (professeure de sociologie, Université de Montréal), « Rencontre et solitude : un parcours de recherche »

Lundi 8 janvier 2024 (salle R1-08) : Christophe Giraud (professeur de sociologie à l’Université Paris Cité), « La magie des rencontres. Une analyse des interactions touristiques en chambres d’hôtes et des rencontres amoureuses des jeunes adultes »

Lundi 5 février 2024 (salle R2-02) : Jean-Vincent Pfirsch (chargé de recherche au CNRS) et Erwin Flaureau (doctorant à l’EHESS), « Rencontres polymorphes et aide à autrui : plateformes humanitaires, maraudes, face-à-face "providentiels" »

Lundi 11 mars 2024 (salle R2-02) : Stéphanie Condon (chercheure en socio-démographie, INED), « La rencontre au travers des méthodes mixtes : saisir les dynamiques migratoires et de genre dans l'espace transatlantique Antilles-Hexagone en croisant méthodes quantitatives et qualitatives »

Lundi 8 avril 2024 (salle R1-08) : Patricia Bouhnik (maîtresse de conférences en sociologie, Université de Picardie – Jules Verne), « Les femmes du coin de la rue : des rencontres incertaines »

Lundi 13 mai 2024 (salle R1-08) : Laure Hadj (maîtresse de conférences en socio-démographie, Université de Picardie – Jules Verne), « De la relation d’enquête à la rencontre : quelle est l’influence d’une rétribution matérielle ? »

Lundi 3 juin 2024 (salle R1-08) : Séance collective « La rencontre en sociologie : bilans – ouvertures – perspectives »

Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.

Contacts additionnels
-
Informations pratiques

par courriel : jean-vincent.pfirsch@wanadoo.fr

Direction de travaux des étudiants
-
Réception des candidats
-
Pré-requis
-

Attention !
Vous ne pourrez pas accéder à ce séminaire sans avoir préalablement déposé une demande via le lien suivant (une demande est nécessaire pour chaque séminaire auquel vous souhaitez participer, merci de déposer la demande au plus tard 72 heures avant le début de la première séance) : https://participations.ehess.fr/demandes/__nouvelle__?seminaire=13.

  • 48 bd Jourdan
    48 bd Jourdan 75014 Paris
    annuel / mensuel (indifférent), lundi 16:00-18:00
    du 4 décembre 2023 au 3 juin 2024
    Nombre de séances : 8