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UE779 - Archéologie du haut Moyen Âge occidental : habitat, territoires, lieux de pouvoir


Lieu et planning


  • MSH-Lyon
    Maison des sciences de l'Homme, 14 av Berthelot 69007 Lyon
    annuel / bimensuel (2e/4e), jeudi 10:00-17:00
    du 29 septembre 2022 au 11 mai 2023
    Nombre de séances : 6


Description


Dernière modification : 20 mai 2022 17:04

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Archéologie, Histoire
Page web
https://mastermondesmedievaux.univ-lyon2.fr 
Langues
français
L’enseignement est uniquement dispensé dans cette langue.
Mots-clés
Archéologie Archives Culture matérielle Domination Économie Histoire économique et sociale Moyen Âge/Histoire médiévale Paysage
Aires culturelles
Europe France Méditerranéens (mondes)
Intervenant·e·s
  • Laurent Schneider [référent·e]   directeur d'études, EHESS - directeur de recherche, CNRS / Histoire, archéologie, littératures des mondes chrétiens et musulmans médiévaux (CIHAM)

À partir de l’analyse de dossiers archéologiques originaux puisés dans l’actualité la plus récente de la recherche opérationnelle qui permettent de stimuler le dialogue avec les historiens, le séminaire abordera les questions qui touchent aux rythmes et à l’hétérogénéité de la transformation des plaques de peuplement, des formes de l’habitat, de la réorganisation des territoires et de l’émergence d’un nouveau système de villes entre Antiquité et Moyen Âge. Entre approche locale, à l’échelle de la maison, du village ou du site archéologique et approche régionale il s’agira de s’interroger sur la construction des territoires et sur les dynamiques socio-spatiales des sociétés post-romaines occidentales où les réseaux de pouvoirs sont la plupart du temps à nœuds polycentriques.

Le programme détaillé sera communiqué sur le site de l'unité CIHAM UMR 5648.


Master


Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.


Renseignements


Contacts additionnels
master-mm@ehess.fr
Informations pratiques

les séances sont programmées les 2e et 4e jeudis du mois selon la disponibilité des salles. 

Direction de travaux des étudiants

contacter Laurent Schneider ou Pascal Buresi.

Réception des candidats

sur rendez vous, contacter : laurent.schneider@ehess.fr

Pré-requis

Licence Archéologie, Histoire de l'art ou Histoire. Expérience de fouille. CV et projet de recherche écrit avec bibliographie indicative (2-3 pages).

 


Compte rendu


Le séminaire tenu à Lyon scrute plus particulièrement la période haute du Moyen Âge occidental et la notion de transition. Cette année a été l’occasion de revenir sur le thème des territoires locaux et ordinaires, c’est-à-dire sur des questions qui touchent à l’enracinement ou aux mobilités de l’habitat, à l’éparpillement des expériences paysannes post-romaines. Il s’est agi principalement d’observer l’une des cellules de base du monde rural, celle que les textes nomment villa tout au long des IXe-XIIe s. Deux trajectoires ont été évoquées à travers des études de cas. Celle de la transformation matérielle des centres domaniaux d’origine antique (la villa des archéologues) et celle que laissent entrevoir les sources écrites où le terme villa est polysémique, dans la mesure où il peut désigner tour à tour et parfois simultanément, un ancien espace domanial et/ou coutumier, autant qu’un nœud ou un lieu d’habitat, sinon aussi des unités d’exploitation dispersées. Le cas des villae intégrées dans une autre villa a été plus particulièrement abordé. Il en résulte une grande diversité de situations qui fait coexister des terres de vieille domination avec des peuplements plus informels établis dans des zones où la pression des élites a pu se desserrer, soit des modes de production qui se juxtaposent et se superposent autant qu’ils se succèdent.  Par ailleurs selon les échelles d’observation adoptées une double dynamique, sinon une certaine asynchronie,  sont désormais mieux perceptibles : une certaine stabilité marquée par des transformations lentes qui sont celles des structures du paysage, voies, chemins et parcellaires et des changements plus rapides qui concernent plus particulièrement la maison, l’habitat et les lieux intermédiaires de peuplement. Sur ces questions, l’invitation qui a été adressée à Sandrine Robert a permis de prolonger les débats autour de la notion de résilience, dans sa version écologique,  nouveau cadre théorique et conceptuel qu’elle propose d’adapter à la compréhension du processus de transmission des traces matérielles laissées dans les paysages.

Enfin le séminaire a inclus sa traditionnelle journée d’actualité des thèses dédiées à l’archéologie médiévale hexagonale.  Quatre interventions principales ont marqué la séance : V. Borrel  (Monnaies dans l’espace du royaume de Bourgogne-Provence), V. Chevassu (Dynamique de peuplement en moyenne montagne : Morvan et Jura), E. Comes-Trinidad (Dynamique de peuplement en moyenne montagne : Ardèche) et C. Mureau (Exploitation des ressources animales en Auvergne et Languedoc).

Plus largement, ces réflexions nous ont permis de proposer deux rapports. L’un introduisait la perspective des études médiévales dans le cadre du colloque organisé par l’Inrap au sénat sur le thème « Archéologie et territoire du Néolithique au Moyen Âge en France » , l’autre consacré dans le cadre du premier congrès de la Fédération Historique de la Région Occitanie à la « Fabrique des territoires », interrogeait les transformations du régime de la cité antique à travers l’émergence de ces castra et oppida du haut Moyen Âge, thème souvent présenté et débattu dans le cadre du séminaire.  

Ces perspectives qui invitent à reformuler ces questionnements dans le temps long mais aussi dans des espaces diversifiés ont trouvé également un autre prolongement dans une participation à l’organisation d’un colloque international  dédié aux « Expressions territoriales du pouvoir de l’Antiquité à l’époque moderne » (Nice, MSHS-SE, juin 2022). L’un des commissariats d’une exposition (Musée archéologique de Lattes) dédiée aux transformations et reconfigurations d’une ancienne province romaine, celle de Narbonnaise-Septimanie, durant la seconde partie du premier millénaire, a été une autre occasion de repenser ce que disent la culture matérielle et les artefacts archéologiques contextualisés, de l’histoire des territoires et des questions de transition.   

Publications
  • Avec M. Lauwers, Mises en réserve. Production, accumulation et redistribution des céréales dans l’Occident médiéval et moderne, Actes des LXes Journées internationales d’histoire de Flaran 12-13 octobre 2018, abbaye d’Arthous (Hastingues, Landes), Presses Universitaires du Midi, 2022,  330 p. 
  • Avec C. Raynaud et D. Dusseaux, Septimanie. Le Languedoc et Roussillon entre Antiquité et Moyen Âge, Catalogue d’exposition, présentée du 17 juin 2023 au 5 février 2024 au Musée archéologique Henri Prades de Lattes, Éd. Snoeck, Gand, 2023, 160 p. 

Dernière modification : 20 mai 2022 17:04

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Archéologie, Histoire
Page web
https://mastermondesmedievaux.univ-lyon2.fr 
Langues
français
L’enseignement est uniquement dispensé dans cette langue.
Mots-clés
Archéologie Archives Culture matérielle Domination Économie Histoire économique et sociale Moyen Âge/Histoire médiévale Paysage
Aires culturelles
Europe France Méditerranéens (mondes)
Intervenant·e·s
  • Laurent Schneider [référent·e]   directeur d'études, EHESS - directeur de recherche, CNRS / Histoire, archéologie, littératures des mondes chrétiens et musulmans médiévaux (CIHAM)

À partir de l’analyse de dossiers archéologiques originaux puisés dans l’actualité la plus récente de la recherche opérationnelle qui permettent de stimuler le dialogue avec les historiens, le séminaire abordera les questions qui touchent aux rythmes et à l’hétérogénéité de la transformation des plaques de peuplement, des formes de l’habitat, de la réorganisation des territoires et de l’émergence d’un nouveau système de villes entre Antiquité et Moyen Âge. Entre approche locale, à l’échelle de la maison, du village ou du site archéologique et approche régionale il s’agira de s’interroger sur la construction des territoires et sur les dynamiques socio-spatiales des sociétés post-romaines occidentales où les réseaux de pouvoirs sont la plupart du temps à nœuds polycentriques.

Le programme détaillé sera communiqué sur le site de l'unité CIHAM UMR 5648.

Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.

Contacts additionnels
master-mm@ehess.fr
Informations pratiques

les séances sont programmées les 2e et 4e jeudis du mois selon la disponibilité des salles. 

Direction de travaux des étudiants

contacter Laurent Schneider ou Pascal Buresi.

Réception des candidats

sur rendez vous, contacter : laurent.schneider@ehess.fr

Pré-requis

Licence Archéologie, Histoire de l'art ou Histoire. Expérience de fouille. CV et projet de recherche écrit avec bibliographie indicative (2-3 pages).

 

  • MSH-Lyon
    Maison des sciences de l'Homme, 14 av Berthelot 69007 Lyon
    annuel / bimensuel (2e/4e), jeudi 10:00-17:00
    du 29 septembre 2022 au 11 mai 2023
    Nombre de séances : 6

Le séminaire tenu à Lyon scrute plus particulièrement la période haute du Moyen Âge occidental et la notion de transition. Cette année a été l’occasion de revenir sur le thème des territoires locaux et ordinaires, c’est-à-dire sur des questions qui touchent à l’enracinement ou aux mobilités de l’habitat, à l’éparpillement des expériences paysannes post-romaines. Il s’est agi principalement d’observer l’une des cellules de base du monde rural, celle que les textes nomment villa tout au long des IXe-XIIe s. Deux trajectoires ont été évoquées à travers des études de cas. Celle de la transformation matérielle des centres domaniaux d’origine antique (la villa des archéologues) et celle que laissent entrevoir les sources écrites où le terme villa est polysémique, dans la mesure où il peut désigner tour à tour et parfois simultanément, un ancien espace domanial et/ou coutumier, autant qu’un nœud ou un lieu d’habitat, sinon aussi des unités d’exploitation dispersées. Le cas des villae intégrées dans une autre villa a été plus particulièrement abordé. Il en résulte une grande diversité de situations qui fait coexister des terres de vieille domination avec des peuplements plus informels établis dans des zones où la pression des élites a pu se desserrer, soit des modes de production qui se juxtaposent et se superposent autant qu’ils se succèdent.  Par ailleurs selon les échelles d’observation adoptées une double dynamique, sinon une certaine asynchronie,  sont désormais mieux perceptibles : une certaine stabilité marquée par des transformations lentes qui sont celles des structures du paysage, voies, chemins et parcellaires et des changements plus rapides qui concernent plus particulièrement la maison, l’habitat et les lieux intermédiaires de peuplement. Sur ces questions, l’invitation qui a été adressée à Sandrine Robert a permis de prolonger les débats autour de la notion de résilience, dans sa version écologique,  nouveau cadre théorique et conceptuel qu’elle propose d’adapter à la compréhension du processus de transmission des traces matérielles laissées dans les paysages.

Enfin le séminaire a inclus sa traditionnelle journée d’actualité des thèses dédiées à l’archéologie médiévale hexagonale.  Quatre interventions principales ont marqué la séance : V. Borrel  (Monnaies dans l’espace du royaume de Bourgogne-Provence), V. Chevassu (Dynamique de peuplement en moyenne montagne : Morvan et Jura), E. Comes-Trinidad (Dynamique de peuplement en moyenne montagne : Ardèche) et C. Mureau (Exploitation des ressources animales en Auvergne et Languedoc).

Plus largement, ces réflexions nous ont permis de proposer deux rapports. L’un introduisait la perspective des études médiévales dans le cadre du colloque organisé par l’Inrap au sénat sur le thème « Archéologie et territoire du Néolithique au Moyen Âge en France » , l’autre consacré dans le cadre du premier congrès de la Fédération Historique de la Région Occitanie à la « Fabrique des territoires », interrogeait les transformations du régime de la cité antique à travers l’émergence de ces castra et oppida du haut Moyen Âge, thème souvent présenté et débattu dans le cadre du séminaire.  

Ces perspectives qui invitent à reformuler ces questionnements dans le temps long mais aussi dans des espaces diversifiés ont trouvé également un autre prolongement dans une participation à l’organisation d’un colloque international  dédié aux « Expressions territoriales du pouvoir de l’Antiquité à l’époque moderne » (Nice, MSHS-SE, juin 2022). L’un des commissariats d’une exposition (Musée archéologique de Lattes) dédiée aux transformations et reconfigurations d’une ancienne province romaine, celle de Narbonnaise-Septimanie, durant la seconde partie du premier millénaire, a été une autre occasion de repenser ce que disent la culture matérielle et les artefacts archéologiques contextualisés, de l’histoire des territoires et des questions de transition.   

Publications
  • Avec M. Lauwers, Mises en réserve. Production, accumulation et redistribution des céréales dans l’Occident médiéval et moderne, Actes des LXes Journées internationales d’histoire de Flaran 12-13 octobre 2018, abbaye d’Arthous (Hastingues, Landes), Presses Universitaires du Midi, 2022,  330 p. 
  • Avec C. Raynaud et D. Dusseaux, Septimanie. Le Languedoc et Roussillon entre Antiquité et Moyen Âge, Catalogue d’exposition, présentée du 17 juin 2023 au 5 février 2024 au Musée archéologique Henri Prades de Lattes, Éd. Snoeck, Gand, 2023, 160 p.