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UE73 - Histoire des enfermements (XVIe-XXIe siècle)


Lieu et planning


  • Campus Condorcet
    Cours des humanités 93300 Aubervilliers
    annuel / mensuel (4e), vendredi 14:30-18:30
    du 28 octobre 2022 au 26 mai 2023
    Nombre de séances : 6

    • Vendredi 28 octobre 2022 : salle 2.14 - Humathèque (ex-Grand équipement documentaire/GED)
    • Vendredi 25 novembre 2022 : salle 0.006 (bâtiment Recherche Nord, 14 cours des humanités)
    • Vendredi 27 janvier 2023 : salle 0.006 (bâtiment Recherche Nord, 14 cours des humanités)
    • Vendredi 24 février 2023 : salle 0.006 (bâtiment Recherche Nord, 14 cours des humanités)
    • Vendredi 24 mars 2023 : salle 0.007 (bâtiment Recherche Nord, 14 cours des humanités)
    • Vendredi 26 mai 2023 : salle 0.007 (bâtiment Recherche Nord, 14 cours des humanités)

Description


Dernière modification : 24 novembre 2022 13:51

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Histoire
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Architecture Droit, normes et société Espace Fait religieux Histoire Histoire du droit Histoire économique et sociale Historiographie Justice Prisons Urbaines (études)
Aires culturelles
Afrique Asie Europe Transnational/transfrontières
Intervenant·e·s
  • Natalia Muchnik [référent·e]   directrice d'études, EHESS / Centre de recherches historiques (CRH)
  • Falk Bretschneider   maître de conférences, EHESS / Centre Georg-Simmel (CGS)
  • Xavier Rousseaux   directeur de recherche, FNRS - professeur, Université catholique de Louvain, Belgique

Le séminaire s’intéresse aux pratiques et aux espaces de l’enfermement de l’Antiquité jusqu’à nos jours. Dans une approche interdisciplinaire entre historiens, sociologues et géographes, il envisagera aussi bien les lieux de réclusion (monastères en France ou en Russie, bagnes coloniaux en Afrique du nord ou dans les territoires d’outre-mer), que les motifs de l’incarcération (prison pour dettes, enfermement préventif et criminel…). Un accent particulier sera mis sur les formes architecturales et l'investissement des espaces.

Dans une perspective de longue durée et au croisement de diverses méthodologies, on s'attachera à saisir la dynamique qui se déploie à partir d’un vaste champ de productions, de pratiques et d’appropriations spatiales par la justice et d’autres acteurs sociaux. Prenant appui sur l’expérience inédite et partagée de confinement sanitaire, le séminaire explorera également les réactions individuelles et collectives face aux situations d’enfermement.  Il s’agira à travers les traces laissées par les « voix de l’enfermement » de saisir ce que « fait » l’enfermement à toutes celles et tous ceux qui y sont confrontés, des reclus aux personnels, ou à la société qui instaure l’enfermement comme pratique de gouvernement.

Les séances combineront des interventions autour des travaux en cours et la discussion de la production historiographique.

28 octobre 2022 : Introduction : Historiographie de l’enfermement (Natalia Muchnik, Falk Bretschneider, Xavier Rousseaux)
Prisons et enfermement aux 16e-18e siècles (France, Espagne, Angleterre) (Natalia Muchnik)

25 novembre 2022 : Les institutions d’enfermement de la marginalité (Falk Bretschneider). Les réformes pénitentiaires, fin 18e-début 19e siècles (Xavier Rousseaux).

27 janvier 2023 : Captive Theology : The Carceral Religion of the Spanish Protestants (Spencer Jacob Weinreich, Harvard University)
Logiques pénales et logiques spatiales (1770-1950) (Elsa Besson, INAMA, École Nationale Supérieure d'Architecture de Marseille)

24 février 2023 : Les jeunes libérés au 19e siècle : Reconstruire un espace fragmentaire (Victoria Bergbauer, Princeton University)
Toile carcérale, suspension et frontières (Israël/Palestine) (Stéphanie Latte Andallah, CERI - SciencesPo/CNRS).

24 mars 2023 : La prison un objet monde ? (Martine Kaluszynski, Cerat-CNRS) ; Présentations des étudiants.

26 mai 2023 : Regards croisés sur les rationalités et le traitement pénitentiaire des collaborateurs après la Seconde Guerre mondiale et des
terroristes djihadistes en Belgique (Charlène Crahay, Université catholique de Louvain). Prisonnier de guerre et bataille du charbon : les PG allemands en Belgique (1945-1948) (Pierre Muller, Université catholique de Louvain).


Master


  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire et sciences sociales – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Sciences sociales-Pratiques de l'interdisciplinarité en sciences sociales – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Territoires et développement - Territoires, espaces, sociétés – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture

Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques

sur rendez-vous.

Direction de travaux des étudiants

sur rendez-vous.

Réception des candidats

sur rendez-vous (écrire aux organisateurs)

Pré-requis

Ouvert aux étudiants de tous niveaux et aux chercheurs


Compte rendu


Le séminaire s’intéresse aux pratiques et aux espaces de l’enfermement de l’Antiquité jusqu’à nos jours. Dans une approche interdisciplinaire entre historiens, sociologues, politistes et géographes, il envisage aussi bien les lieux de réclusion (monastères en France ou en Russie, bagnes coloniaux, etc.), que les motifs de l’incarcération (prison pour dettes, enfermement préventif et criminel…), en n’interdisant pas des incursions dans des thématiques proches.

Dans une perspective de longue durée et au croisement de diverses méthodologies, le séminaire s’attache à saisir la dynamique qui se déploie à partir d’un vaste champ de productions, de pratiques et d’appropriations spatiales par la justice et d’autres acteurs sociaux. Cette année, comme les précédentes, l’ouverture des terrains considérés, tant géographique que temporelle, a favorisé les comparaisons et les connexions. Prenant appui sur l’expérience inédite et partagée de confinement sanitaire, le séminaire a également exploré les réactions individuelles et collectives face aux situations d’enfermement. Il s’agit à travers les traces laissées par les « voix de l’enfermement » dans un large spectre de sources (littérature, gravures, plans, etc.), de saisir ce que « fait » l’enfermement à toutes celles et tous ceux qui y sont confrontés, des reclus aux personnels, ou à la société qui instaure la réclusion comme pratique de gouvernement.

Le séminaire a débuté par une mise au point historiographique et notionnelle sur la prison et l’enfermement (dans un sens plus large). Ensuite, trois interventions présentées par les organisateurs du séminaire ont permis d’envisager le large spectre des phénomènes historiques derrière ces notions. Natalia Muchnik s’est interrogé, dans une perspective comparative, sur la prison et l’enfermement en France, Espagne et Angleterre aux 16e-18e siècles ; Falk Bretschneider a présenté les institutions d’enfermement de la marginalité en Europe de l’époque moderne ; Xavier Rousseaux les réformes pénitentiaires de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle. Enfin, plusieurs études de cas ont ouvert vers d’autres espaces et d’autres époques : Spencer J. Weinreich a examiné les formes religieuses de l’expérience carcérale des protestants espagnols à l’époque moderne ; Elsa Besson a montré le rapport complexe entre logiques pénales et logiques spatiales par une histoire architecturale des prisons françaises entre 1750 et 1950 ; Victoria Bergbauer a analysé le sort des jeunes libérés de prison au XIXe siècle en Allemagne et en Angleterre ; Stéphanie Latte Abdallah s’est intéressée à la situation en Palestine, entre toile carcérale et omniprésence de frontières ; Martine Kaluszynski s’est interrogée sur les possibilités de considérer la prison comme un « objet monde » ; Charlène Crahay a présenté un travail en cours sur une comparaison entre le traitement des collaborateurs après la Seconde Guerre mondiale et les terroristes djihadistes en Belgique ; Pierre Müller a examiné le cas des prisonniers de guerre en Belgique après 1945. Ce programme a été complété par une séance de présentation des travaux des participants au séminaire.

Publications

Pour Natalia Muchnik, voir séminaire « Migrations. Recherches en cours ».

Pour Falk Bretschneider, voir séminaire « Droit, espace, appartenances : étaticités fractales à l'époque moderne »

Dernière modification : 24 novembre 2022 13:51

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Histoire
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Architecture Droit, normes et société Espace Fait religieux Histoire Histoire du droit Histoire économique et sociale Historiographie Justice Prisons Urbaines (études)
Aires culturelles
Afrique Asie Europe Transnational/transfrontières
Intervenant·e·s
  • Natalia Muchnik [référent·e]   directrice d'études, EHESS / Centre de recherches historiques (CRH)
  • Falk Bretschneider   maître de conférences, EHESS / Centre Georg-Simmel (CGS)
  • Xavier Rousseaux   directeur de recherche, FNRS - professeur, Université catholique de Louvain, Belgique

Le séminaire s’intéresse aux pratiques et aux espaces de l’enfermement de l’Antiquité jusqu’à nos jours. Dans une approche interdisciplinaire entre historiens, sociologues et géographes, il envisagera aussi bien les lieux de réclusion (monastères en France ou en Russie, bagnes coloniaux en Afrique du nord ou dans les territoires d’outre-mer), que les motifs de l’incarcération (prison pour dettes, enfermement préventif et criminel…). Un accent particulier sera mis sur les formes architecturales et l'investissement des espaces.

Dans une perspective de longue durée et au croisement de diverses méthodologies, on s'attachera à saisir la dynamique qui se déploie à partir d’un vaste champ de productions, de pratiques et d’appropriations spatiales par la justice et d’autres acteurs sociaux. Prenant appui sur l’expérience inédite et partagée de confinement sanitaire, le séminaire explorera également les réactions individuelles et collectives face aux situations d’enfermement.  Il s’agira à travers les traces laissées par les « voix de l’enfermement » de saisir ce que « fait » l’enfermement à toutes celles et tous ceux qui y sont confrontés, des reclus aux personnels, ou à la société qui instaure l’enfermement comme pratique de gouvernement.

Les séances combineront des interventions autour des travaux en cours et la discussion de la production historiographique.

28 octobre 2022 : Introduction : Historiographie de l’enfermement (Natalia Muchnik, Falk Bretschneider, Xavier Rousseaux)
Prisons et enfermement aux 16e-18e siècles (France, Espagne, Angleterre) (Natalia Muchnik)

25 novembre 2022 : Les institutions d’enfermement de la marginalité (Falk Bretschneider). Les réformes pénitentiaires, fin 18e-début 19e siècles (Xavier Rousseaux).

27 janvier 2023 : Captive Theology : The Carceral Religion of the Spanish Protestants (Spencer Jacob Weinreich, Harvard University)
Logiques pénales et logiques spatiales (1770-1950) (Elsa Besson, INAMA, École Nationale Supérieure d'Architecture de Marseille)

24 février 2023 : Les jeunes libérés au 19e siècle : Reconstruire un espace fragmentaire (Victoria Bergbauer, Princeton University)
Toile carcérale, suspension et frontières (Israël/Palestine) (Stéphanie Latte Andallah, CERI - SciencesPo/CNRS).

24 mars 2023 : La prison un objet monde ? (Martine Kaluszynski, Cerat-CNRS) ; Présentations des étudiants.

26 mai 2023 : Regards croisés sur les rationalités et le traitement pénitentiaire des collaborateurs après la Seconde Guerre mondiale et des
terroristes djihadistes en Belgique (Charlène Crahay, Université catholique de Louvain). Prisonnier de guerre et bataille du charbon : les PG allemands en Belgique (1945-1948) (Pierre Muller, Université catholique de Louvain).

  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire et sciences sociales – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Sciences sociales-Pratiques de l'interdisciplinarité en sciences sociales – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Territoires et développement - Territoires, espaces, sociétés – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
Contacts additionnels
-
Informations pratiques

sur rendez-vous.

Direction de travaux des étudiants

sur rendez-vous.

Réception des candidats

sur rendez-vous (écrire aux organisateurs)

Pré-requis

Ouvert aux étudiants de tous niveaux et aux chercheurs

  • Campus Condorcet
    Cours des humanités 93300 Aubervilliers
    annuel / mensuel (4e), vendredi 14:30-18:30
    du 28 octobre 2022 au 26 mai 2023
    Nombre de séances : 6

    • Vendredi 28 octobre 2022 : salle 2.14 - Humathèque (ex-Grand équipement documentaire/GED)
    • Vendredi 25 novembre 2022 : salle 0.006 (bâtiment Recherche Nord, 14 cours des humanités)
    • Vendredi 27 janvier 2023 : salle 0.006 (bâtiment Recherche Nord, 14 cours des humanités)
    • Vendredi 24 février 2023 : salle 0.006 (bâtiment Recherche Nord, 14 cours des humanités)
    • Vendredi 24 mars 2023 : salle 0.007 (bâtiment Recherche Nord, 14 cours des humanités)
    • Vendredi 26 mai 2023 : salle 0.007 (bâtiment Recherche Nord, 14 cours des humanités)

Le séminaire s’intéresse aux pratiques et aux espaces de l’enfermement de l’Antiquité jusqu’à nos jours. Dans une approche interdisciplinaire entre historiens, sociologues, politistes et géographes, il envisage aussi bien les lieux de réclusion (monastères en France ou en Russie, bagnes coloniaux, etc.), que les motifs de l’incarcération (prison pour dettes, enfermement préventif et criminel…), en n’interdisant pas des incursions dans des thématiques proches.

Dans une perspective de longue durée et au croisement de diverses méthodologies, le séminaire s’attache à saisir la dynamique qui se déploie à partir d’un vaste champ de productions, de pratiques et d’appropriations spatiales par la justice et d’autres acteurs sociaux. Cette année, comme les précédentes, l’ouverture des terrains considérés, tant géographique que temporelle, a favorisé les comparaisons et les connexions. Prenant appui sur l’expérience inédite et partagée de confinement sanitaire, le séminaire a également exploré les réactions individuelles et collectives face aux situations d’enfermement. Il s’agit à travers les traces laissées par les « voix de l’enfermement » dans un large spectre de sources (littérature, gravures, plans, etc.), de saisir ce que « fait » l’enfermement à toutes celles et tous ceux qui y sont confrontés, des reclus aux personnels, ou à la société qui instaure la réclusion comme pratique de gouvernement.

Le séminaire a débuté par une mise au point historiographique et notionnelle sur la prison et l’enfermement (dans un sens plus large). Ensuite, trois interventions présentées par les organisateurs du séminaire ont permis d’envisager le large spectre des phénomènes historiques derrière ces notions. Natalia Muchnik s’est interrogé, dans une perspective comparative, sur la prison et l’enfermement en France, Espagne et Angleterre aux 16e-18e siècles ; Falk Bretschneider a présenté les institutions d’enfermement de la marginalité en Europe de l’époque moderne ; Xavier Rousseaux les réformes pénitentiaires de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle. Enfin, plusieurs études de cas ont ouvert vers d’autres espaces et d’autres époques : Spencer J. Weinreich a examiné les formes religieuses de l’expérience carcérale des protestants espagnols à l’époque moderne ; Elsa Besson a montré le rapport complexe entre logiques pénales et logiques spatiales par une histoire architecturale des prisons françaises entre 1750 et 1950 ; Victoria Bergbauer a analysé le sort des jeunes libérés de prison au XIXe siècle en Allemagne et en Angleterre ; Stéphanie Latte Abdallah s’est intéressée à la situation en Palestine, entre toile carcérale et omniprésence de frontières ; Martine Kaluszynski s’est interrogée sur les possibilités de considérer la prison comme un « objet monde » ; Charlène Crahay a présenté un travail en cours sur une comparaison entre le traitement des collaborateurs après la Seconde Guerre mondiale et les terroristes djihadistes en Belgique ; Pierre Müller a examiné le cas des prisonniers de guerre en Belgique après 1945. Ce programme a été complété par une séance de présentation des travaux des participants au séminaire.

Publications

Pour Natalia Muchnik, voir séminaire « Migrations. Recherches en cours ».

Pour Falk Bretschneider, voir séminaire « Droit, espace, appartenances : étaticités fractales à l'époque moderne »