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UE578 - Anthropologie du jeu : soumettre l'épistémologie à la question ludique


Lieu et planning


  • 105 bd Raspail
    105 bd Raspail 75006 Paris
    Salle 1
    annuel / bimensuel (1re/3e), lundi 15:00-17:00
    du 2 novembre 2020 au 21 juin 2021


Description


Dernière modification : 26 octobre 2020 14:23

Type d'UE
Séminaires DR/CR
Disciplines
Anthropologie historique, Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Philosophie et épistémologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Anthropologie Écriture Épistémologie Ethnographie Fiction Jeux Textes
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s
  • Thierry Wendling [référent·e]   chargé de recherche, CNRS / Laboratoire d’anthropologie et d’histoire de l’institution de la culture (IIAC-LAHIC)
  • Camille Riverti   ATER, EHESS / Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (IRIS)

Le séminaire de cette année mettra l'accent sur ce que l'étude du jeu (des jeux, de l'humour, des situations ludiques…) peut nous apprendre d'un point de vue épistémologique. Depuis le choix de travailler sur la thématique du jeu, ou sa découverte fortuite lors d'un terrain concret, jusqu'à la rédaction d’un texte livrant des considérations sur la matière ludique, l'ethnologue (mais aussi l'historien, le sociologue…) peut en effet se trouver confronté à nombre de problèmes qui mettent à jour des questions fondamentales pour la construction de la connaissance en sciences humaines et sociales. On considérera ainsi que le jeu, par sa position sociale et théorique marginale, fournit un accès privilégié à l’examen de la fabrique de l’anthropologie et du sérieux scientifique.

Qu'est-ce qu'un objet légitime ? Quelles influences exercent les contextes socio-culturels et théoriques dans l'intérêt ou le désintérêt pour telle forme ludique ? Jusqu'où peut aller l'observation dite participante ? Dans quelle mesure la relation ethnographique peut-elle être ludique ? Comment inscrire la description d'un fait ludique dans un cadre conceptuel large ? Quel usage peut être fait des textes fictionnels qui mettent en scène le personnage du joueur ? Quelle place l’analyse et l’écriture laissent-elles au jeu avec le lecteur ? Quelles conséquences peut entraîner sur l'anthropologie générale la considération d'un champ particulier ? En quoi la critique, la polémique et les controverses entre anthropologues tiennent-elles du jeu ? En somme, que nous dit le ludique des règles et des stratégies du jeu anthropologique ?

Voici quelques-unes des questions que nous poserons et que nous envisagerons en tissant un dialogue permanent entre ethnographie, épistémologie et anthropologie.

2 novembre 2020 : S'auto-ethnographier : pourquoi s'intéresser au jeu et à l'humour ?

16 novembre 2020 : Théoriser. Peut-on ethnographier sans théorie ? (et inversement ?)

7 décembre 2020 : Observer. Tu joues ?

4 janvier 2021 : Définir. Comment résister à la tentation ?

18 janvier 2021 : Détourner. Jusqu'où intégrer la morale ?

1er février 2021 : Analyser. Comment passer les faits à la moulinette théorique ?

15 février 2021 : Comparer. Combien faut-il poser de questions ?

(Les titres des séances suivantes jusqu'au 21 juin 2021 seront précisés ultérieurement).


Master


  • Séminaires de recherche – Ethnologie et anthropologie sociale – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – autre

Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques

pour tout renseignement, contacter les enseignants par courriel.

Direction de travaux des étudiants

sur rendez-vous.

Réception des candidats

sur rendez-vous.

Pré-requis
-

Compte rendu


Le séminaire de cette année s’est déroulé exclusivement en distanciel. Il a consisté en l’analyse critique et épistémologique de textes importants sur le jeu et l’humour (Caillois, Geertz, Bastide, Hamayon, Bergson, Roberts, Radcliffe-Brown, Sacks, Lévi-Strauss…) qui ont été discutés par les responsables du séminaire sous la forme d’une conversation libre, très travaillée en amont de la séance. Ces séances ont ainsi considéré l’articulation entre ethnographie et théorie, la rhétorique à l’œuvre dans le rendu d’observations de terrain, les ambiguïtés qui accompagnent l’élaboration d’une définition, la place de la morale dans les discours sur le jeu, les différentes modalités des approches comparatives, le rôle des controverses dans la production scientifique, le rapport du jeu à la métaphore. Trois intervenants extérieurs ont contribué à étendre le champ de réflexion : Véronique Dasen et Marco Vespa de l’Université de Fribourg (Suisse) ont présenté une séance sur le thème « Hybrider les savoirs » à partir de leurs recherches sur le jeu dans la Grèce antique ; Fabienne Wateau du LESC a exploré les liens entre anthropologie et théâtre dans une séance intitulée « Théâtraliser : jeu d’échelles, jeu de scènes, effet Rashōmon ». Les deux dernières séances ont été consacrées aux exposés des étudiants.

 

Publications

-

Dernière modification : 26 octobre 2020 14:23

Type d'UE
Séminaires DR/CR
Disciplines
Anthropologie historique, Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Philosophie et épistémologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Anthropologie Écriture Épistémologie Ethnographie Fiction Jeux Textes
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s
  • Thierry Wendling [référent·e]   chargé de recherche, CNRS / Laboratoire d’anthropologie et d’histoire de l’institution de la culture (IIAC-LAHIC)
  • Camille Riverti   ATER, EHESS / Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (IRIS)

Le séminaire de cette année mettra l'accent sur ce que l'étude du jeu (des jeux, de l'humour, des situations ludiques…) peut nous apprendre d'un point de vue épistémologique. Depuis le choix de travailler sur la thématique du jeu, ou sa découverte fortuite lors d'un terrain concret, jusqu'à la rédaction d’un texte livrant des considérations sur la matière ludique, l'ethnologue (mais aussi l'historien, le sociologue…) peut en effet se trouver confronté à nombre de problèmes qui mettent à jour des questions fondamentales pour la construction de la connaissance en sciences humaines et sociales. On considérera ainsi que le jeu, par sa position sociale et théorique marginale, fournit un accès privilégié à l’examen de la fabrique de l’anthropologie et du sérieux scientifique.

Qu'est-ce qu'un objet légitime ? Quelles influences exercent les contextes socio-culturels et théoriques dans l'intérêt ou le désintérêt pour telle forme ludique ? Jusqu'où peut aller l'observation dite participante ? Dans quelle mesure la relation ethnographique peut-elle être ludique ? Comment inscrire la description d'un fait ludique dans un cadre conceptuel large ? Quel usage peut être fait des textes fictionnels qui mettent en scène le personnage du joueur ? Quelle place l’analyse et l’écriture laissent-elles au jeu avec le lecteur ? Quelles conséquences peut entraîner sur l'anthropologie générale la considération d'un champ particulier ? En quoi la critique, la polémique et les controverses entre anthropologues tiennent-elles du jeu ? En somme, que nous dit le ludique des règles et des stratégies du jeu anthropologique ?

Voici quelques-unes des questions que nous poserons et que nous envisagerons en tissant un dialogue permanent entre ethnographie, épistémologie et anthropologie.

2 novembre 2020 : S'auto-ethnographier : pourquoi s'intéresser au jeu et à l'humour ?

16 novembre 2020 : Théoriser. Peut-on ethnographier sans théorie ? (et inversement ?)

7 décembre 2020 : Observer. Tu joues ?

4 janvier 2021 : Définir. Comment résister à la tentation ?

18 janvier 2021 : Détourner. Jusqu'où intégrer la morale ?

1er février 2021 : Analyser. Comment passer les faits à la moulinette théorique ?

15 février 2021 : Comparer. Combien faut-il poser de questions ?

(Les titres des séances suivantes jusqu'au 21 juin 2021 seront précisés ultérieurement).

  • Séminaires de recherche – Ethnologie et anthropologie sociale – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – autre
Contacts additionnels
-
Informations pratiques

pour tout renseignement, contacter les enseignants par courriel.

Direction de travaux des étudiants

sur rendez-vous.

Réception des candidats

sur rendez-vous.

Pré-requis
-
  • 105 bd Raspail
    105 bd Raspail 75006 Paris
    Salle 1
    annuel / bimensuel (1re/3e), lundi 15:00-17:00
    du 2 novembre 2020 au 21 juin 2021

Le séminaire de cette année s’est déroulé exclusivement en distanciel. Il a consisté en l’analyse critique et épistémologique de textes importants sur le jeu et l’humour (Caillois, Geertz, Bastide, Hamayon, Bergson, Roberts, Radcliffe-Brown, Sacks, Lévi-Strauss…) qui ont été discutés par les responsables du séminaire sous la forme d’une conversation libre, très travaillée en amont de la séance. Ces séances ont ainsi considéré l’articulation entre ethnographie et théorie, la rhétorique à l’œuvre dans le rendu d’observations de terrain, les ambiguïtés qui accompagnent l’élaboration d’une définition, la place de la morale dans les discours sur le jeu, les différentes modalités des approches comparatives, le rôle des controverses dans la production scientifique, le rapport du jeu à la métaphore. Trois intervenants extérieurs ont contribué à étendre le champ de réflexion : Véronique Dasen et Marco Vespa de l’Université de Fribourg (Suisse) ont présenté une séance sur le thème « Hybrider les savoirs » à partir de leurs recherches sur le jeu dans la Grèce antique ; Fabienne Wateau du LESC a exploré les liens entre anthropologie et théâtre dans une séance intitulée « Théâtraliser : jeu d’échelles, jeu de scènes, effet Rashōmon ». Les deux dernières séances ont été consacrées aux exposés des étudiants.

 

Publications

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