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UE204 - Mobilités transnationales, acteurs et dispositifs : pour une épistémologie critique


Lieu et planning


  • Campus Condorcet
    Salle polyvalente 50
    Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
    annuel / mensuel (2e), mercredi 15:00-18:00
    du 14 octobre 2020 au 9 juin 2021

    Séance supplémentaire le 17 novembre 2020, 14:00-17:00, salle polyvalente 50


Description


Dernière modification : 9 février 2021 07:29

Type d'UE
Séminaires DR/CR
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Géographie, Sociologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Anthropologie Géographie Migration(s) Sociologie Transnational
Aires culturelles
Transnational/transfrontières
Intervenant·e·s
  • Michel Peraldi [référent·e]   directeur de recherche, CNRS / Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (IRIS)
  • Camille Schmoll   directrice d'études, EHESS / Géographie-cités (GÉOCIT)
  • Liza Terrazzoni   chercheuse contractuelle, EHESS / Centre d'étude des mouvements sociaux (CEMS)

Le thème des « migrations » est actuellement abondamment traité par les sciences sociales et prend de plus de place dans la formation des étudiants. Devant la centralité scientifique, mais également politique et médiatique, que prend ce thème, nous nous envisagerons les différentes manières de construire l’objet « migrations » en partant de la question suivante : pourquoi la « migration » apparaît-elle aujourd’hui comme la forme problématique des mobilités contemporaines ?  Dans un contexte de durcissement des politiques migratoires et des dispositifs de contrôle, nous continuerons cette année à discuter la place des phénomènes migratoires, tant politique que symbolique, dans les sociétés et les territoires. Quelles sont les catégories critiques nous permettant d’appréhender la singularité des situations migrantes ? Ce séminaire a pour objectif de construire une approche critique, réflexive et interdisciplinaire des phénomènes migratoires en interrogeant la notion de « crise» ainsi que les concepts et catégories historiques du champ des études migratoires (intégration, condition migrante, migrant, immigré, transnationalisme, etc.).  L’intention théorique et épistémologique consiste à replacer les flux nommés aujourd’hui « migrations » dans une réflexion globale sur les mobilités, en mettant en perspective des flux et des formes de déplacements divers, et en pensant l’opposition, comme l’articulation, entre migration et mobilité. Ces différents aspects seront étudiés, à distance du nationalisme méthodologique, sous l’angle des expériences migratoires et des logiques sociales qui les traversent (mobilités socio-économiques, autonomie, stratification sociale à l’échelle transnationale, utilitarisme migratoire), comme des politiques, des frontières et des dispositifs. Les séances du séminaires présenteront des travaux empiriques et théoriques récents, reviendront sur des textes fondamentaux et des objets de controverses tout en accordant une place essentielle à la réflexivité. 

Séminaire organisé avec la collaboration d'Adelina Miranda (Universtié de Poitiers / Migrinter)

Mercredi 14 octobre 2020 : « Migrantologie critique (1) », Michel Peraldi

  • discussion : Camille Schmoll 

Depuis quelques années on assiste à une véritable inflation mondiale des études et recherches sur les dynamiques migratoires, lesquelles deviennent, en soi et pour soi, un objet d’étude désenclavé des autres phénomènes sociaux. Nous voudrions proposer une réflexion critique sur ce développement de la « migrantologie », qui contribue à entretenir le mythe moderne de la menace migratoire. On proposera ici de ré-encastrer les dynamiques migratoires dans des phénomènes sociaux généraux à partir de quatre exemples : les politiques de restriction et de contrôle frontalier peuvent être analysées comme un moment dans le développement de l’État d’exception ; les statuts et formes de ce que l’on appelle « intégration » peuvent se concevoir comme un moment des processus d’affiliation/désaffiliation par lesquels nos sociétés gèrent ceux que le capitalisme néolibéral renvoie au statut de surnuméraire ; dans le travail même, pour compléter cette approche, la clandestinité induite par les procédures de contrôle et de restriction, participe de la « profitabilité » des migrants ; enfin, nous voudrions proposer de ré-envisager les dynamiques migratoires comme une forme parmi d’autres de mobilité comme condition générale de la modernité.

Mardi 17 novembre 2020 (14h 17h) : « Migrantologie critique (2) », Camille Schmoll

  • discussion : Michel Peraldi 

Dans cette séance, on abordera les études migratoires sous l’angle de trois entrées notionnelles représentant des moments des travaux sur la question : 1/ Le paradigme de l’intégration et sa critique 2/ Le paradigme transnational et sa critique 3/ Les approches critiques de la frontière.

Bibliographie obligatoire pour cette séance : 

Sayad, A. (1977), « Les trois" âges" de l'émigration algérienne en France », Actes de la recherche en sciences sociales, 15(1), 59-79.

Vertovec, S. (1999), “Conceiving and researching transnationalism”, Ethnic and Racial Studies, 22,2, 447-462

Parker, N., & Vaughan-Williams, N. (2009). Lines in the sand? Towards an agenda for critical border studies. Geopolitics14(3), 582-587

Mercredi 9 décembre 2020 : Sous réserve : « Politiques migratoires européennes et situation en Italie » Ferruccio Pastore (Fellow international, IC Migrations) 

  • discussion : Camille Schmoll et Adelina Miranda

Mercredi 13 janvier 2021 : « Autonomie des migrations » Camille Schmoll

Au fil des trente dernières années, la notion d’autonomie a connu, au sein des études migratoires, un certain succès. Elle s’est imposée dans différents contextes épistémologiques, au croisement de plusieurs traditions politiques, philosophiques et de sciences sociales ; sans toutefois former une entité cohérente et aisément identifiable, ni constituer un véritable sous-champ des théories des migrations. Cette intervention présentera les différentes approches de l’autonomie.

Bibliographie obligatoire pour cette séance :

Ma Mung Emmanuel, 2007, « Le point de vue de l'autonomie dans l'étude des migrations internationales », F. Dureau, M.A. Hily, Les mondes dla mobilité, Rennes, Presses de l'Université de Rennes, 25-38

Rodríguez, Néstor. "The battle for the border: notes on autonomous migration, transnational communities, and the state." Social justice 23.3 (65 (1996): 21-37.

Scheel, Stefan (2013). Studying embodied encounters: Autonomy of migration beyond its romanticization. Postcolonial Studies, Postcolonial Studies, 2013, Vol. 16, No. 3, 279

Mercredi 10 février 2021  : « État de guerre ou État d’urgence ? »  Andrea Rea et Michel Péraldi

  • discussion : Camille Schmoll

Ces dernières années, un certain nombre de travaux de politologues et philosophes ont mis en évidence l’émergence de l’État d’urgence ou de l’État d’exception dans les politiques migratoires et surtout l’instauration de la frontière comme lieu politique du contrôle et de l’arbitraire discriminant. Si on parle de « guerre » dans ce cas, c’est plus sous un angle métaphorique pour évoquer la transposition de pratiques étatiques réservées aux situations de conflit dans le règlement de conduites ordinaires. Nous voudrions ici revenir sur ce thème pour mettre en évidence que l’État de guerre, n’est pas qu’une métaphore, mais l’instauration d’un régime guerrier dans la relation à deux formes d’expériences que combinent les migrants, celui de l’errance et de l’humanité mobile, d’une part, celui de la précarité et de « l’inutilité au monde » d’autre part. Ce régime guerrier repose pour une part sur les régimes d’exception bien pointés par certains auteurs, se combinant avec des « guerres moléculaires » livrées directement aux étrangers en situation critique dans les sociétés de migration et enfin un imaginaire politique de la désignation comme ennemi de l’intérieur, danger, menace, de ces mêmes populations. Cette instauration de moments guerriers, ces micro-guerres civiles politiquement orchestrées, organisent aujourd’hui un large faisceau de conduites, postures politiques et institutionnelles, dont il s’agirait ici d’initier un inventaire.

Bibliographie obligatoire pour cette séance :

Évelyne Ritaine, « La barrière et le checkpoint : mise en politique de l’asymétrie »,  Cultures & Conflits [En ligne], 73 | printemps 2009, mis en ligne le 30 mars 2010, consulté le 17 janvier 2021. URL : http://journals.openedition.org/conflits/17500 ; DOI : 10.4000/conflits.17500 

Anissa Maâ, « Signer la déportation », Terrain [En ligne], Terrains, mis en ligne le 14 novembre 2019, consulté le 08 février 2021. URL : http://journals.openedition.org/terrain/18653 ; DOI : https://doi.org/10.4000/terrain.18653

Mercredi 10 mars 2021 : « Mobilités sociales et migrations » Liza Terrazzoni

  • discussion : Camille Schmoll

Depuis ces cinq dernières années, de plus en plus de recherches s’intéressent aux liens entre migrations internationales (déplacement par delà une frontière) et mobilité sociale (déplacement dans l’espace social). Nous aborderons cette question à partir d’une hypothèse fondée sur nos derniers travaux (migrations françaises au Maroc et migrations marocaines en France) : la migration internationale est une forme de mobilité sociale et une dimension essentielle des processus migratoires. Des individus utilisent la migration internationale pour se déplacer dans l’espace social, acquérir une meilleure situation mais également pour sécuriser leur situation, parfois au prix d’un déclassement. C’est notamment le cas d’une partie des classes moyennes, issues des pays du Nord, comme des pays du Sud, qui se distingue en ce qu’elle se forme dans et par une expérience migratoire. Par conséquent, les migrants, où qu’ils aillent et d’où qu’ils viennent, sont des « analyseurs » des processus de régulations socio- économiques, de classement / déclassements, de précarisation et désaffiliation.

  • Mercredi 14 avril 2021. "Le migrant, acteur économique" Intervention d’Armelle Choplin (Université de Genève) et Olivier Pliez (LISST, CNRS) autour de La mondialisation des pauvres, Seuil

Résumé de l’ouvrage : La mondialisation ne se résume pas au succès de quelques multinationales et à la richesse d’une minorité de nantis. Les acteurs les plus engagés dans la mondialisation demeurent discrets, souvent invisibles. Depuis une trentaine d’années, les routes de l’échange transnational ont connu de profondes mutations. Elles relient aujourd’hui la Chine, l’atelier du monde, à un « marché des pauvres » fort de quatre milliards de consommateurs, en Algérie, au Nigeria ou en Côte d’Ivoire. Pour apercevoir ces nouvelles « Routes de la Soie », il faut se détacher d’une vision occidentalo-centrée et déplacer le regard vers des espaces jugés marginaux, où s’inventent des pratiques globales qui bouleversent l’économie du monde. On découvre alors une « autre mondialisation », vue d’en bas, du point de vue des acteurs qui la font.

Armelle Choplin & Olivier Pliez, « Des mondialisations plus discrètes. Vers une nouvelle géographie des échanges mondiaux », La Vie des idées , 4 octobre 2016. ISSN : 2105-3030. URL : https://laviedesidees.fr/Des-mondialisations-plus-discretes.html

Armelle Choplin & Olivier Pliez, « Inconspicuous Globalisations. Towards a new geography of global trade », Books and Ideas , 14 November 2016. ISSN : 2105-3030. URL : https://booksandideas.net/Inconspicuous-Globalisations.html

Armelle Choplin, Matière grise de l'urbain. La vie du ciment en Afrique, Metispress, 2020

  • Mercredi 12 mai 2021 : « Genre, intersectionnalité et migrations » Adelina Miranda

Cette séance propose de contribuer à une réflexion critique sur les migrations à partir de la perspective de genre. Dans un premier temps, je présenterai l’impact produit par la prise en compte de la sphère reproductive sur les études migratoires (notamment avec la déconstruction des paradigmes androcentré et ouvriériste) et l’importance centrale désormais attribuée à sa globalisation. Dans un deuxième temps, j’analyserai les apports des approches de genre et d’intersectionnalité ; ces deux paradigmes explicatifs permettent de saisir la question migratoire sous des angles divers et ils contribuent à définir un cadre épistémologique pour opérer un désencastrement des femmes migrantes de leur essentialisme. Enfin, je proposerai une réflexion sur les articulations genre, classe et migrations en tenant compte du multipositionnement des migrant.e.s et du concept de la « domesticité utilisable » de l’anthropologue italienne A. Signorelli.

Bibliographie

Bonjour S., Chauvin S. 2018 Social Class, Migration Policy and Migrant Strategies: An Introduction. International Migration, Vol. 56 (4), p. 5-18.

C. Cossée et al (eds), Le genre au cœur des migrations. Paris : Petra, p. 102-116. 

Donato K. M. et al 2006, Introduction, A Glass Half Full? Gender in Migration Studies”, International Migration Review, vol 40, n. 1, p. 3-26.

Dorlin E. (éd.), Sexe, race, classe. Pour une épistémologie de la domination. Paris : PUF, p. 5-18.

Hill Collins P., Bilge S. 2016, Intersectionality. New York: John Willey & Sons.

McCall L. 2005, The Complexity of Intersectionality. Signs, vol. 30, n. 3 pp. 1771-1800, The University of Chicago Press. http://www.jstor.org/stable/10.1086/426800.

Signorelli A. 2011, La domesticità utilizzabile: un’ipotesi per le convivenze multiculturali, Miranda A., Signorelli A. (eds), Pensare e Ripensare le migrazioni, Sellerio, Palermo, p. 37-47.

Verschuur C., Reysoo F. (éds.) 2005, Genre, nouvelle division internationale du travail, migration, Cahiers Genre et Développement. Paris : L’Harmattan.

Mercredi 9 juin 2021 : Conclusions


Master


  • Séminaires de recherche – Migrations – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Sociologie – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture

Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

écrire à l'un ou l'autre des enseignants pour un rendez-vous personnalisé.

Réception des candidats

sur rendez-vous avec l'un ou l'autre des enseignants.

Pré-requis
-

Dernière modification : 9 février 2021 07:29

Type d'UE
Séminaires DR/CR
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Géographie, Sociologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Anthropologie Géographie Migration(s) Sociologie Transnational
Aires culturelles
Transnational/transfrontières
Intervenant·e·s
  • Michel Peraldi [référent·e]   directeur de recherche, CNRS / Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (IRIS)
  • Camille Schmoll   directrice d'études, EHESS / Géographie-cités (GÉOCIT)
  • Liza Terrazzoni   chercheuse contractuelle, EHESS / Centre d'étude des mouvements sociaux (CEMS)

Le thème des « migrations » est actuellement abondamment traité par les sciences sociales et prend de plus de place dans la formation des étudiants. Devant la centralité scientifique, mais également politique et médiatique, que prend ce thème, nous nous envisagerons les différentes manières de construire l’objet « migrations » en partant de la question suivante : pourquoi la « migration » apparaît-elle aujourd’hui comme la forme problématique des mobilités contemporaines ?  Dans un contexte de durcissement des politiques migratoires et des dispositifs de contrôle, nous continuerons cette année à discuter la place des phénomènes migratoires, tant politique que symbolique, dans les sociétés et les territoires. Quelles sont les catégories critiques nous permettant d’appréhender la singularité des situations migrantes ? Ce séminaire a pour objectif de construire une approche critique, réflexive et interdisciplinaire des phénomènes migratoires en interrogeant la notion de « crise» ainsi que les concepts et catégories historiques du champ des études migratoires (intégration, condition migrante, migrant, immigré, transnationalisme, etc.).  L’intention théorique et épistémologique consiste à replacer les flux nommés aujourd’hui « migrations » dans une réflexion globale sur les mobilités, en mettant en perspective des flux et des formes de déplacements divers, et en pensant l’opposition, comme l’articulation, entre migration et mobilité. Ces différents aspects seront étudiés, à distance du nationalisme méthodologique, sous l’angle des expériences migratoires et des logiques sociales qui les traversent (mobilités socio-économiques, autonomie, stratification sociale à l’échelle transnationale, utilitarisme migratoire), comme des politiques, des frontières et des dispositifs. Les séances du séminaires présenteront des travaux empiriques et théoriques récents, reviendront sur des textes fondamentaux et des objets de controverses tout en accordant une place essentielle à la réflexivité. 

Séminaire organisé avec la collaboration d'Adelina Miranda (Universtié de Poitiers / Migrinter)

Mercredi 14 octobre 2020 : « Migrantologie critique (1) », Michel Peraldi

  • discussion : Camille Schmoll 

Depuis quelques années on assiste à une véritable inflation mondiale des études et recherches sur les dynamiques migratoires, lesquelles deviennent, en soi et pour soi, un objet d’étude désenclavé des autres phénomènes sociaux. Nous voudrions proposer une réflexion critique sur ce développement de la « migrantologie », qui contribue à entretenir le mythe moderne de la menace migratoire. On proposera ici de ré-encastrer les dynamiques migratoires dans des phénomènes sociaux généraux à partir de quatre exemples : les politiques de restriction et de contrôle frontalier peuvent être analysées comme un moment dans le développement de l’État d’exception ; les statuts et formes de ce que l’on appelle « intégration » peuvent se concevoir comme un moment des processus d’affiliation/désaffiliation par lesquels nos sociétés gèrent ceux que le capitalisme néolibéral renvoie au statut de surnuméraire ; dans le travail même, pour compléter cette approche, la clandestinité induite par les procédures de contrôle et de restriction, participe de la « profitabilité » des migrants ; enfin, nous voudrions proposer de ré-envisager les dynamiques migratoires comme une forme parmi d’autres de mobilité comme condition générale de la modernité.

Mardi 17 novembre 2020 (14h 17h) : « Migrantologie critique (2) », Camille Schmoll

  • discussion : Michel Peraldi 

Dans cette séance, on abordera les études migratoires sous l’angle de trois entrées notionnelles représentant des moments des travaux sur la question : 1/ Le paradigme de l’intégration et sa critique 2/ Le paradigme transnational et sa critique 3/ Les approches critiques de la frontière.

Bibliographie obligatoire pour cette séance : 

Sayad, A. (1977), « Les trois" âges" de l'émigration algérienne en France », Actes de la recherche en sciences sociales, 15(1), 59-79.

Vertovec, S. (1999), “Conceiving and researching transnationalism”, Ethnic and Racial Studies, 22,2, 447-462

Parker, N., & Vaughan-Williams, N. (2009). Lines in the sand? Towards an agenda for critical border studies. Geopolitics14(3), 582-587

Mercredi 9 décembre 2020 : Sous réserve : « Politiques migratoires européennes et situation en Italie » Ferruccio Pastore (Fellow international, IC Migrations) 

  • discussion : Camille Schmoll et Adelina Miranda

Mercredi 13 janvier 2021 : « Autonomie des migrations » Camille Schmoll

Au fil des trente dernières années, la notion d’autonomie a connu, au sein des études migratoires, un certain succès. Elle s’est imposée dans différents contextes épistémologiques, au croisement de plusieurs traditions politiques, philosophiques et de sciences sociales ; sans toutefois former une entité cohérente et aisément identifiable, ni constituer un véritable sous-champ des théories des migrations. Cette intervention présentera les différentes approches de l’autonomie.

Bibliographie obligatoire pour cette séance :

Ma Mung Emmanuel, 2007, « Le point de vue de l'autonomie dans l'étude des migrations internationales », F. Dureau, M.A. Hily, Les mondes dla mobilité, Rennes, Presses de l'Université de Rennes, 25-38

Rodríguez, Néstor. "The battle for the border: notes on autonomous migration, transnational communities, and the state." Social justice 23.3 (65 (1996): 21-37.

Scheel, Stefan (2013). Studying embodied encounters: Autonomy of migration beyond its romanticization. Postcolonial Studies, Postcolonial Studies, 2013, Vol. 16, No. 3, 279

Mercredi 10 février 2021  : « État de guerre ou État d’urgence ? »  Andrea Rea et Michel Péraldi

  • discussion : Camille Schmoll

Ces dernières années, un certain nombre de travaux de politologues et philosophes ont mis en évidence l’émergence de l’État d’urgence ou de l’État d’exception dans les politiques migratoires et surtout l’instauration de la frontière comme lieu politique du contrôle et de l’arbitraire discriminant. Si on parle de « guerre » dans ce cas, c’est plus sous un angle métaphorique pour évoquer la transposition de pratiques étatiques réservées aux situations de conflit dans le règlement de conduites ordinaires. Nous voudrions ici revenir sur ce thème pour mettre en évidence que l’État de guerre, n’est pas qu’une métaphore, mais l’instauration d’un régime guerrier dans la relation à deux formes d’expériences que combinent les migrants, celui de l’errance et de l’humanité mobile, d’une part, celui de la précarité et de « l’inutilité au monde » d’autre part. Ce régime guerrier repose pour une part sur les régimes d’exception bien pointés par certains auteurs, se combinant avec des « guerres moléculaires » livrées directement aux étrangers en situation critique dans les sociétés de migration et enfin un imaginaire politique de la désignation comme ennemi de l’intérieur, danger, menace, de ces mêmes populations. Cette instauration de moments guerriers, ces micro-guerres civiles politiquement orchestrées, organisent aujourd’hui un large faisceau de conduites, postures politiques et institutionnelles, dont il s’agirait ici d’initier un inventaire.

Bibliographie obligatoire pour cette séance :

Évelyne Ritaine, « La barrière et le checkpoint : mise en politique de l’asymétrie »,  Cultures & Conflits [En ligne], 73 | printemps 2009, mis en ligne le 30 mars 2010, consulté le 17 janvier 2021. URL : http://journals.openedition.org/conflits/17500 ; DOI : 10.4000/conflits.17500 

Anissa Maâ, « Signer la déportation », Terrain [En ligne], Terrains, mis en ligne le 14 novembre 2019, consulté le 08 février 2021. URL : http://journals.openedition.org/terrain/18653 ; DOI : https://doi.org/10.4000/terrain.18653

Mercredi 10 mars 2021 : « Mobilités sociales et migrations » Liza Terrazzoni

  • discussion : Camille Schmoll

Depuis ces cinq dernières années, de plus en plus de recherches s’intéressent aux liens entre migrations internationales (déplacement par delà une frontière) et mobilité sociale (déplacement dans l’espace social). Nous aborderons cette question à partir d’une hypothèse fondée sur nos derniers travaux (migrations françaises au Maroc et migrations marocaines en France) : la migration internationale est une forme de mobilité sociale et une dimension essentielle des processus migratoires. Des individus utilisent la migration internationale pour se déplacer dans l’espace social, acquérir une meilleure situation mais également pour sécuriser leur situation, parfois au prix d’un déclassement. C’est notamment le cas d’une partie des classes moyennes, issues des pays du Nord, comme des pays du Sud, qui se distingue en ce qu’elle se forme dans et par une expérience migratoire. Par conséquent, les migrants, où qu’ils aillent et d’où qu’ils viennent, sont des « analyseurs » des processus de régulations socio- économiques, de classement / déclassements, de précarisation et désaffiliation.

  • Mercredi 14 avril 2021. "Le migrant, acteur économique" Intervention d’Armelle Choplin (Université de Genève) et Olivier Pliez (LISST, CNRS) autour de La mondialisation des pauvres, Seuil

Résumé de l’ouvrage : La mondialisation ne se résume pas au succès de quelques multinationales et à la richesse d’une minorité de nantis. Les acteurs les plus engagés dans la mondialisation demeurent discrets, souvent invisibles. Depuis une trentaine d’années, les routes de l’échange transnational ont connu de profondes mutations. Elles relient aujourd’hui la Chine, l’atelier du monde, à un « marché des pauvres » fort de quatre milliards de consommateurs, en Algérie, au Nigeria ou en Côte d’Ivoire. Pour apercevoir ces nouvelles « Routes de la Soie », il faut se détacher d’une vision occidentalo-centrée et déplacer le regard vers des espaces jugés marginaux, où s’inventent des pratiques globales qui bouleversent l’économie du monde. On découvre alors une « autre mondialisation », vue d’en bas, du point de vue des acteurs qui la font.

Armelle Choplin & Olivier Pliez, « Des mondialisations plus discrètes. Vers une nouvelle géographie des échanges mondiaux », La Vie des idées , 4 octobre 2016. ISSN : 2105-3030. URL : https://laviedesidees.fr/Des-mondialisations-plus-discretes.html

Armelle Choplin & Olivier Pliez, « Inconspicuous Globalisations. Towards a new geography of global trade », Books and Ideas , 14 November 2016. ISSN : 2105-3030. URL : https://booksandideas.net/Inconspicuous-Globalisations.html

Armelle Choplin, Matière grise de l'urbain. La vie du ciment en Afrique, Metispress, 2020

  • Mercredi 12 mai 2021 : « Genre, intersectionnalité et migrations » Adelina Miranda

Cette séance propose de contribuer à une réflexion critique sur les migrations à partir de la perspective de genre. Dans un premier temps, je présenterai l’impact produit par la prise en compte de la sphère reproductive sur les études migratoires (notamment avec la déconstruction des paradigmes androcentré et ouvriériste) et l’importance centrale désormais attribuée à sa globalisation. Dans un deuxième temps, j’analyserai les apports des approches de genre et d’intersectionnalité ; ces deux paradigmes explicatifs permettent de saisir la question migratoire sous des angles divers et ils contribuent à définir un cadre épistémologique pour opérer un désencastrement des femmes migrantes de leur essentialisme. Enfin, je proposerai une réflexion sur les articulations genre, classe et migrations en tenant compte du multipositionnement des migrant.e.s et du concept de la « domesticité utilisable » de l’anthropologue italienne A. Signorelli.

Bibliographie

Bonjour S., Chauvin S. 2018 Social Class, Migration Policy and Migrant Strategies: An Introduction. International Migration, Vol. 56 (4), p. 5-18.

C. Cossée et al (eds), Le genre au cœur des migrations. Paris : Petra, p. 102-116. 

Donato K. M. et al 2006, Introduction, A Glass Half Full? Gender in Migration Studies”, International Migration Review, vol 40, n. 1, p. 3-26.

Dorlin E. (éd.), Sexe, race, classe. Pour une épistémologie de la domination. Paris : PUF, p. 5-18.

Hill Collins P., Bilge S. 2016, Intersectionality. New York: John Willey & Sons.

McCall L. 2005, The Complexity of Intersectionality. Signs, vol. 30, n. 3 pp. 1771-1800, The University of Chicago Press. http://www.jstor.org/stable/10.1086/426800.

Signorelli A. 2011, La domesticità utilizzabile: un’ipotesi per le convivenze multiculturali, Miranda A., Signorelli A. (eds), Pensare e Ripensare le migrazioni, Sellerio, Palermo, p. 37-47.

Verschuur C., Reysoo F. (éds.) 2005, Genre, nouvelle division internationale du travail, migration, Cahiers Genre et Développement. Paris : L’Harmattan.

Mercredi 9 juin 2021 : Conclusions

  • Séminaires de recherche – Migrations – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Sociologie – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

écrire à l'un ou l'autre des enseignants pour un rendez-vous personnalisé.

Réception des candidats

sur rendez-vous avec l'un ou l'autre des enseignants.

Pré-requis
-
  • Campus Condorcet
    Salle polyvalente 50
    Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
    annuel / mensuel (2e), mercredi 15:00-18:00
    du 14 octobre 2020 au 9 juin 2021

    Séance supplémentaire le 17 novembre 2020, 14:00-17:00, salle polyvalente 50